TRACT CRC : ANTI-LRU

Voici le nouveau tract du Comité de Résistance Citoyenne contre la loi LRU :

• En version PDF : CRC_anti_LRU
  

Aperçu du contenu :

Non à la LRU
Oui à une nouvelle université plus humaine
Jusqu'au bout dans la lutte pour son abrogation
Le 11 août 2007, la loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités (LRU ou Loi Pécresse) est publiée après un examen du parlement pendant le mois de juillet et donc les vacances d'été. Alors que nous sommes d'accord pour constater que l'Université a besoin d'une réforme et de moyens supplémentaires, le gouvernement de N. Sarkozy s'empresse de proposer une loi en passant en force. Il ne prend même pas la peine de consulter la communauté étudiante et aucune négociation n'a lieu. Cette loi s'avérant mauvaise pour de nombreuses raisons nous y sommes opposés, voici pourquoi :

• Un président aux pouvoirs inquiétants : avec cette nouvelle loi, le pouvoir du président est renforcé et la présence d'un contre-pouvoir largement remise en cause. Le président sera désormais élu par le seul conseil d'administration (et non par les 3 conseils). Or, la part des étudiants dans les conseils d'administration sera ramenée d'environ 20% à 10% du total des participants. Pire, des représentants extérieurs, autrement dit des chefs d'entreprises par exemple, pourront y voter. De plus, le président ne sera plus obligatoirement un enseignant chercheur mais aussi un « invité ou tout autre personnel assimilé ». Enfin, les missions du président seront renforcées, dans le recrutement des personnels notamment. Cela induit donc une précarisation du personnel et des risques de clientèlismes.
  
• Une concurrence entre les universités : la loi prévoit un désengagement de l'Etat dans l'Université et donc dans son financement général. Pour pallier à ce problème, elles devront trouver de nouvelles manières pour remplir les caisses. Donc, les frais d'inscriptions vont augmenter et des financements extérieurs seront sollicités, les plus pauvres seront par conséquent écartés de l'enseignement supérieur. Le projet du gouvernement est de mettre les universités en concurrence pour les intérêts privés et rentabiliser le savoir et les connaissances. Les universités souffriront de la tutelle des capitaux étrangers, et devront rechercher la rentabilité. Enfin, des différences majeures vont apparaître entre les universités riches et pauvres. Ce n'est plus la réussite mais le nombre d'étudiants et la superficie des locaux qui définiront les universités d'élite. Les plus riches pourront en effet recruter des chercheurs réputés et acheter des bâtiments. Les universités seront en compétition.
  
• Une inégalité entre les étudiants : des sélections seront effectuées avant l'entrée à l'Université grâce à des systèmes d' « orientation active ». Il s'agit d'un instrument de régulation des flux selon la demande des entreprises et les besoins économiques du moment. Les filières jugées « non-rentables » vont ainsi disparaître et les étudiants n'auront plus la même liberté dans le choix de leur avenir professionnel. Pour finir, les diplômes n'auront plus la même valeur selon le lieu de leur obtention. Les cursus seront réorganisés par un regroupement des filières. Il s'agit d'une perte de l'autonomie pédagogique. Entre éducation et monde économique il faut choisir pour que ce ne soit pas les représentants du patronat qui gèrent notre avenir.
  

Cette loi n'est pas le remède au chômage et à la précarité que nous recherchions. Au contraire, elle soumet les étudiants aux décisions du patronat et à l'autorité des actionnaires. Le savoir doit être libre de toute emprise. Nous voulons une université publique, gratuite, de qualité et ouverte à tous ! Pour cela il faut manifester notre mécontentement maintenant, par tous les moyens à notre disposition. Défendons le droit à l'éducation et le choix de nos filières. Pour l'abrogation de la LRU ! Pour la recherche de nouvelles solutions et l'apport de moyens à l'enseignement supérieur !

Cette loi appartient à un vaste projet du gouvernement en accord avec le patronat, pour démanteler le service public, casser les solidarités, enlever les acquis sociaux. Pour réussir, nous devons nous unir et faire face au libéralisme et à la flexibilité qui enduisent des inégalités sociales. Pendant ce temps, le gouvernement offre des milliards aux plus riches grâce au paquet fiscal et le président de la République lui-même s'augmente de 170% dans une ultime provocation !

Avec les étudiants et les lycéens ainsi que tous ceux qui souffrent actuellement, pour la convergence des luttes.

Comité de Résistance Citoyenne

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Vous êtes tous invités à télécharger ou copier le texte de ce tract et à le distribuer sur le terrain ou sur internet, par mail ou dans votre lycée, sur votre blog ou pendant une manifestation.

Citation :

ainsi que tous ceux qui souffrent actuellement

Je ne savais pas que l'on était en Birmanie ...

Quand cesserez vous donc d'extrapôler à l'extrême ... ?

RafaleFrance a écrit:

Je ne savais pas que l'on était en Birmanie ...

Quand cesserez vous donc d'extrapôler à l'extrême ... ?

Quand quelqu'un arretera de se comparer aux voisins...