Nico37
Nombre de messages : 370 Age : 45 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Le passage aux RCE Lun 14 Fév - 0:03 | |
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- A L'université de Reims Champagne Ardenne, le passage aux RCE c'est :
- Une thésaurisation de 4 millions d'euros cette année, puis de 4 millions l'an prochain pour assurer un fonds de roulement de 14 millions permettant d'assurer la régularité des mises en paiements de nos salaires. De l'argent qui dort, à mettre en regard des difficultés des composantes et du gel de travaux d'entretien, mais qui ne suffit pas à justifier les décisions prises et l'absence de dialogue actuel.
- Une correction brutale de déséquilibres que nous avions dénoncés dans le passé (traditionnellement certaines dépenses du dernier semestre étaient réglées sur le premier trimestre de l'année civile suivante) : ceci aboutit de fait pour l'année 2011 à "faire tenir" des budgets de 16 mois en 12.
- Un "dialogue de gestion" entre l'Université et les composantes à sens unique : il n'y a pas de correspondance entre la vision "macro" de la présidence et l'analyse des besoins que les collègues font dans les départements et dans les bibliothèques à qui il manque 300000 euros pour assurer le maintien des abonnements et des acquisitions d'ouvrages. D'où viennent les calculs de la présidence ?
- Une progression spectaculaire des primes qui dépassent plusieurs centaines de milliers d'euros. Il s'agit à la fois d'une progression très forte en niveau (pour quelques uns), et plus généralement d'une façon de rémunérer des tâches qui relèvent de l'activité normale d'enseignants-chercheurs ou de personnels. Ces tâches devraient être soit intégrables dans les services, soit rémunérées en heures complémentaires.
- Un gel des postes systématique qui poursuit celui de l'an dernier : cette année 17 postes d'enseignants chercheurs gelés, d'autres redéployés selon des logiques dont on a du mal à retrouver la cohérence pédagogique et sans correspondance avec les demandes des départements et les délibérations des conseils de gestion ; d'autres, enfin neutralisés pour assurer le paiement d'heures complémentaires : la présidence use systématiquement de ce qu'on appelle la fongibilité asymétrique (réduire la masse salariale de titulaires pour faire face à d'autres dépenses...).
- Un déni des conditions de travail des collègues administratifs et des tentatives pour opposer administratifs et enseignants en expliquant aux premiers que si leurs primes ont été gelées, c'est que les enseignants consommeraient trop d'heures complémentaires.
- Le refus de s'engager auprès des collègues vacataires ou titulaires qui commencent en ce début de 2ème semestre, des enseignements en heures complémentaires pour garantir le règlement des heures qu'ils entreprennent, et une volonté de réduire la masse salariale en comptabilisant les heures CM en TD, au mépris de la conception même des enseignements.
Les étudiants s'inquiètent aujourd'hui quant au maintien de leurs conditions d'études. Les diminutions des volumes horaires alloués entraîneront une détérioration du niveau d?encadrement, et ne feront qu'encourager l'échec universitaire. Le service public d'enseignement supérieur a pour mission de garantir la réussite de tous, et ces mesures vont donc à l'encontre de ses missions.
Ne serait-il pas temps que la présidence écoute les étudiants, les enseignants, les enseignants-chercheurs et l'ensemble des personnels ? | |
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