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 [USA] Des universités publiques fragilisées par la crise

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Nico37




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MessageSujet: [USA] Des universités publiques fragilisées par la crise   [USA] Des universités publiques fragilisées par la crise EmptySam 17 Oct - 17:15

Citation :
Des universités publiques fragilisées par la crise

Face à la tourmente économique, les Etats fédérés réduisent leurs lignes budgétaires dans le domaine de l'enseignement supérieur impulsant ainsi un mouvement contraire à l'embellie de 2008 où les allocations avaient augmenté de 7.5% [1]. C'est le cas notamment de la Floride (coupe de 48 millions de dollars), du Kentucky (coupe de 50 millions de dollars) du Rhode Island (17.8 millions de dollars), du New Jersey (76 millions de dollars) et surtout de la Californie [2]. Or, les Universités publiques aux Etats-Unis dépendent à environ 35% du support des Etats (contre 1.9% pour les établissements privés) et sont donc obligées de prendre des mesures drastiques: augmentation des frais d'inscription [3], réduction des coûts variables...

Une forte proportion de la population étudiante est concernée par cette politique de rigueur puisque les universités publiques accueillent à elles seules environ 75% de ceux-ci.

Du patrimoine foncier au patrimoine financier... un besoin de soutien fédéral

Robert J. Birgeneau -le Chancellier de l'Université publique de Californie Berkeley- et Frank D. Yeary -le Vice-Chancellier de Berkeley- proposent dans un article ouvert du Washington Post de s'inspirer de l'initiative du Président Abraham Lincoln il y a 150 ans lorsqu'il avait signé le Morrill Land Grant Act qui donna un patrimoine foncier aux Etats de l'Union et dont les revenus générés ont permis par la suite de construire des universités compétitives. Ainsi, ils suggèrent au Président Obama d'imiter son prédécesseur mais en s'appuyant cette fois sur le patrimoine financier, c'est-à-dire en abondant les endowment funds des Universités publiques [4].

Ces idées semblent s'inscrire dans un courant d'idées pour un interventionnisme accru de l'Etat fédéral en faveur des universités publiques (voir aussi la brève en référence ci-dessous [5]). Cet appel du pied aura-t-il quelconque écho au Congrès ? Aujourd'hui les financements du gouvernement fédéral attribués aux universités représentent environ 11% de leurs sources totales dans le public et 13% dans le privé.

Par ailleurs, cette solution proposée -abondement des endowment funds- ne risquerait-elle pas d'affaiblir davantage les universités publiques en les exposant aux aléas des marchés financiers ?
- [1] Estelle Bouzat, "Face à une situation économique difficile, de nombreux états réduisent leurs budgets dédiés à l'enseignement supérieur"
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53433.htm
-[2] Johan Delory "Rentré des classes dans le contexte de la crise, le cas de la Californie à la loupe"
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60440.htm
-[3] Florence Barnier, Pascal Delisle "Les universités américaines dans la tourmente : l'accès à l'enseignement supérieur dans le contexte de la crise financière"
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/56733.htm- 4] Robert J. Birgeneau & Frank D. Yeary, the Washington post, Rescuing our public universities, 27 Septembre 2009
-[5] Johan Delory, "Retour aux co-financements obligatoires pour la NSF: vers une réduction du "laisser-faire" du marché universitaire américain ?"http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60532.htm
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60822.htm
Redacteur : Johan Delory, universites.vi@ambafrance-us.org

Citation :
Les universites etats-uniennes en perte de vitesse selon le classement du Times Higher Education 2009

L'Europe premier acteur du classement

Selon le ranking du Times Higher Education paru le 8 Octobre 2009[1], le panorama universitaire mondial est loin d'être révolutionné, les seize premières places académiques demeurant occupées uniquement par des universités anglo-saxonnes. Néanmoins, on note un déclassement aux Etats-Unis de 4 universités sur 36, parallèlement à l'entrée de trois universités européennes (39 contre 36 en 2008) et asiatiques (16 contre 14 en 2008). Ainsi, l'Université californienne de Berkeley est rétrogradée à l'étonnamment basse 39ème position. En ce qui concerne la France, l'ENS Paris est au 28ème rang, l'Ecole polytechnique au 34ème et l'université Paris VI Pierre et Marie Curie au 117ème.

Un classement controversé

Certains experts relativisent la pertinence de ce classement dans la mesure où celui-ci repose à moitié sur des sondages de réputation contre seulement vingt-cinq pourcent pour le classement US News and World report [2] par exemple. Or d'après la Vice-Présidente de l'Institute for Higher Education Policy, Alisa F. Cunningham, les sondages de réputation ne sont pas contextualisés et "constituent la manière la moins fiable d'effectuer des comparaisons" [3]. L'article de présentation des résultats reléve que le classement prouve que la langue anglaise s'affirme encore plus comme la langue de la recherche : on pourrait retourner la remarque en disant que la langue anglaise s'affirme comme le véhicule de fabrication de tels classements. Quoi qu'il en soit, au-delà de toute critique et tentative de comparaison internationale, ce classement semble offrir un message important: la communauté académique et industrielle fait état d'une tendance nationale des universités américaines à la baisse relativement au reste du monde.

Dans l'attente du verdict de Shanghai

La présentation du fameux "classement de Shangaï" du 2 au 4 novembre prochain lors de la troisième conférence internationale du Center for World-Class Universities confirmera-t-elle ce déclin [4]? Rien n'est moins sûr étant donné le mode de calcul hautement différent qui privilégie l'aspect recherche -prix nobels, citations...- et la masse critique des universités.
- [1] classement du Times Higher Education :http://www.timeshighereducation.co.uk/Rankings2009-Top200.html
- [3] Scott Jaschik, US decline or a flawed measure ?, 8 Octobre 2009
- [4] Third International Conference on World Class Universities :http://gse.sjtu.edu.cn/WCU/wcu-3.htm
- classement de Shangaï: http://www.arwu.org/
- classement national par programmes des Universités américaines US News and World report http://www.usnews.com/sections/rankings
- [2] US News and World Report,http://colleges.usnews.rankingsandreviews.com/best-colleges
- The Washington Monthly College Rankings (Washington Monthly),http://www.washingtonmonthly.com/features/2006/0609.collegechart.html
- The Top American Research Universities (The Center for Measuring the Performance of American Universities), http://mup.asu.edu/
- The Top 100 Global Universities (Newsweek Inc.) :http://www.msnbc.msn.com/id/14321230/print/1/displaymode/1098/
- The Princeton Review - 2008 Best 366 Colleges Rankings :http://www.princetonreview.com/college-rankings.aspx
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60823.htm

Redacteur : Johan Delory, universites.vi@ambafrance-us.org
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Nico37




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MessageSujet: Re: [USA] Des universités publiques fragilisées par la crise   [USA] Des universités publiques fragilisées par la crise EmptyLun 26 Oct - 21:27

Citation :
L'avenir des grandes universités publiques de recherche : l'appel de UC
Berkeley en faveur d'une nouvelle donne financière

Jeudi 24 septembre 2009, près de 5.000 manifestants se sont réunis sur le campus de l'Université de Californie à Berkeley. Employés, professeurs et étudiants protestaient contre les conséquences des difficultés financières auxquelles est confrontée l'Université de Californie dans son ensemble [1] suite à la coupe de 813 millions USD [2] dans les subventions versées par l'Etat de Californie [3] : suppressions de postes, perspective d'une nouvelle augmentation des frais de scolarité- après une hausse de 45% sur les deux dernières années- ainsi que d'une diminution de 6% des nouvelles admissions pour la rentrée 2010. Ces subventions de l'Etat, sur un budget total de l'Université de 19,2 milliards USD en 2009, sont principalement destinées aux salaires des équipes pédagogiques et aux programmes de premier cycle, ce qui explique que ces secteurs soient les premiers touchés, tandis que le secteur de la recherche est encore relativement
épargné.

Avec la crise économique, les diminutions des budgets des Etats consacrés à l'enseignement supérieur se conjuguent à une baisse des dotations privées et à une augmentation des demandes d'aide financière de la part des étudiants. Prises dans cet effet de ciseaux financier, les universités publiques ont en effet été amenées à augmenter leurs frais de scolarité, à compter davantage sur les étudiants originaires d'autres Etats et payant à ce titre des frais de scolarité plus élevés, et à réduire le nombre de nouveaux étudiants admis. A titre d'illustration, en 2008, les frais de scolarité de l'université de Berkeley pour un étudiant californien s'élevaient à 8.352 USD tandis qu'ils atteignaient 30.022 USD pour les étudiants originaires d'autres Etats [4].

Plus grave encore, ces difficultés financières, particulièrement aigues en Californie [5] mais plus générales pour les universités publiques relativement aux universités privées les mieux dotées, conduiraient selon de nombreux responsables à affaiblir la compétitivité des grandes universités publiques vis-à-vis de leurs homologues privées. Certains classements d'universités, comme le Times Higher Education ranking paru le 12 octobre 2009, semblent abonder dans ce sens, montrant par exemple la régression dans les classements de trois des principales universités
publiques de recherche: l'Université de Berkeley qui occupait le 22ème rang mondial en 2007 occupe aujourd'hui le 39ème rang mondial. De même, l'Université du Wisconsin Madison est passée du 55ème au 61ème rang mondial entre 2007 et 2009. L'université d'Illinois à Urbana Champaign pour sa part serait sur une tendance plus irrégulière bien que descendante sur le moyen terme, ayant connu un rebond partiel depuis 2006 après une chute importante auparavant : 35ème en 2004 à 77ème en 2006 puis 63ème en 2009.

Soulignant que les 10 meilleures universités publiques accueillent 350.000 étudiants tandis que les 8 universités de la prestigieuse Ivy League accueillent moins du sixième de cet effectif, Robert Birgeneau, président de Berkeley, et Frank D. Yeary, vice-président, proposent un
"plan de sauvetage" [6] de ces institutions publiques, dont la contribution fondamentale à l'effort national de formation et de recherche se double d'une d'une formidable garantie de mixité ethnique et sociale [7].

Il s'agirait de créer un système de financement mixte des Etats et du gouvernement fédéral en direction - pour commencer - de quelques unes des universités publiques américaines les plus reconnues. Un principe avancé par les dirigeants de Berkeley consisterait à accroître massivement les financements publics tout en les indexant sur les fonds privés recueillis par les universités de façon à ce que ne se relâchent pas les efforts de levée de fonds privés. La contribution fédérale dans cette proposition devrait (le tout calculé sur une moyenne de dix ans)
s'élever au double des dotations privées obtenues, et l'apport de l'Etat fédéré serait égal à ces dernières. Les dépenses visant à maintenir l'excellence de ces universités proviendraient des intérêts de ce capital constitué.

Les institutions devraient dès lors être en mesure de maintenir leur niveau sans sacrifier à une hausse des frais de scolarité. Une partie de ces ressources publiques permettrait l'harmonisation des frais de scolarité et des aides financières entre les élèves, originaires ou non de l'Etat de l'université concernée, permettant comme le souhaite Robert Birgeneau d'accroître la diversité d'origines géographiques sur le campus de Berkeley [8].

Si le débat ne fait que commencer, il ne faut pas sous-estimer les difficultés auxquelles un tel mode de fonctionnement devrait faire face.
Dans la mesure ou il favoriserait les établissements publics les mieux reconnus, ce système pourrait faire l'objet d'une levée de boucliers de la part des Etats ne disposant pas de grandes institutions d'enseignement supérieur, sans même mentionner l'aversion qu'une telle
intervention du gouvernement fédéral susciterait de la part des puissants groupes anti fédéralistes.

--

[1] Qui regroupe 225.000 étudiants sur 10 campus

[2] Cumulés sur les deux derniers exercices fiscaux 2008-2009 et 2009-2010

[3] Subventions de l'Etat de Californie qui s'élevait en 2007 /2008 à
3257 millions de dollars

[5] Cette baisse du budget consacré a l'enseignement supérieur s'explique en partie par la "Proposition 13", amendement a l'article 13 de la constitution de l'Etat de Californie qui limite les impôts fonciers, dont beaucoup aujourd'hui demande l'abrogation notamment Robert Birgeneau, président de l'université de Berkeley

[8] Aujourd'hui les étudiants n'étant pas originaires de Californie représentent seulement 10% de la population étudiante totale de Berkeley.
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Nico37




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MessageSujet: Re: [USA] Des universités publiques fragilisées par la crise   [USA] Des universités publiques fragilisées par la crise EmptyDim 22 Nov - 15:05

Citation :
En Californie, des étudiants occupent leurs universités
lefigaro.fr avec AFP et AP

Ils manifestent contre une hausse de 32% de leurs frais de scolarité. Des dizaines d'étudiants ont été arrêtés au prestigieux campus de Berkeley.

A l'Université de Californie, la hausse des frais de scolarité a beaucoup de mal à passer. Vendredi, des dizaines d'étudiants ont occupé durant toute la journée le prestigieux département d'Anglais du campus Berkeley, après avoir rallié une partie des centaines de manifestants qui s'étaient rassemblés devant le bâtiment. La police, qui a procédé une quarantaine d'arrestations, a dû boucler les alentours de ce bâtiment, tandis que les cours ont été annulés.

Situé près de San Francisco, peu habitué à ce type de protestation, Berkeley est un des campus universitaires les plus connus au monde, dont sont issus vingt-et-un Prix Nobel. L'occupation fait suite au vote la veille, par la direction de l'Université de Californie qui possède des campus à travers tout l'Etat d'une hausse des frais de scolarité de 32%, motivée selon elle par les coupes dans les budgets alloués par la Californie à l'éducation. L'augmentation, effective en janvier 2010, fera passer les frais de scolarité de 7.788 à 10.302 dollars pour la plupart des étudiants.

Dès jeudi, quelque 2.000 manifestants s'étaient rassemblés sur le campus de Los Angeles (UCLA), où avait lieu le vote, et 50 étudiants ont été arrêtés ainsi qu'au moins un professeur, sur le campus de Davis. Le campus de Santa Cruz est lui aussi touché par le mouvement. Depuis jeudi soir, environ 200 étudiants occupent des bâtiments administratifs. Le mouvement de protestation était toujours en cours samedi.

Ces manifestations éclatent alors que la Californie se débat contre un déficit budgétaire chronique, qui a obligé les autorités à couper drastiquement dans les dépenses, notamment dans les domaines de la santé et de l'éducation. Le déficit budgétaire de l'Etat le plus peuplé et le plus riche des Etats-Unis - mais touché de plein fouet par la crise économique et la hausse du chômage - est estimé à 21 milliards de dollars pour l'exercice fiscal en cours.
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Nico37




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MessageSujet: Re: [USA] Des universités publiques fragilisées par la crise   [USA] Des universités publiques fragilisées par la crise EmptySam 6 Mar - 15:01

Citation :
Les universités à but lucratif modifient le paysage de l'enseignement supérieur américain

Alors qu'elles ont été longtemps considérées comme étant des universités de "seconde zone", les universités à but lucratif ("for profit colleges") prennent leur revanche et s'affirment désormais comme les stars montantes dans le marché de l'enseignement supérieur américain. Alors que le monde académique "traditionnel" continue de dénigrer ces universités, les inscriptions dans ce type d'établissement ont connu une hausse moyenne de 9% par an au cours des 30 dernières années contre 1,5% par an pour les autres types d'établissement d'enseignement supérieur. Les universités à but lucratif forment aujourd'hui environ 7% des 19 millions d'étudiants s'inscrivant chaque automne dans l'objectif d'acquérir un diplôme. Et cette proportion passe à 10%, soit 2.6 millions, si nous comptabilisons l'ensemble des étudiants s'inscrivant cette fois tout au long de l'année. Cette année, à titre d'exemple, l'Université de Phoenix a surpassé la California State University et est devenue le second plus important système d'enseignement supérieur du pays avec 455.600 étudiants, après l'Université de l'Etat de New York (State University of New York). Si en 1990 seulement 10% de ces établissements offraient des bac+2 (associate degree), des Bac+4 (bachelor degree) ou des diplômes professionnels, aujourd'hui ce taux est passé à 50%. Mieux encore, plus de 90% des étudiants inscrits dans les universités à but lucratif sont inscrits dans le cadre d'un parcours diplômant. Et seulement 30% des étudiants sont des étudiants à mi-temps. Ces établissements attirent donc désormais un public plus proche de celui des universités traditionnelles, tout en conservant un avantage comparatif sur les publics atypiques.

Les raisons du succès

Nous pouvons expliquer cette croissance du secteur des for-profit colleges pour plusieurs raisons. Tout d'abord, ce secteur récupère depuis longtemps les étudiants ignorés ou rejetés par le système traditionnel comme les adultes qui travaillent, en offrant notamment des emplois du temps adaptables à chaque situation. Le secteur à but lucratif se concentre davantage sur l'étudiant et ses besoins. Les universités traditionnelles, notamment les petits établissements privés qui peinent à recruter des étudiants en raison de la crise, ont bien compris cela, et adaptent aujourd'hui leur offre à destination des adultes, mettent en place des programmes en ligne, sont plus flexibles sur les emplois du temps. Pourtant ces établissements ne paraissent pas prêts à affronter la concurrence du secteur à but lucratif. Non seulement ce dernier continue d'accueillir les personnes rejetées par le secteur traditionnel mais il s'adapte continuellement aux évolutions rapides du marché de l'emploi. D'autre part, les procédures administratives d'admission dans les universités à but lucratif sont moins longues et un accompagnement personnalisé de l'étudiant à la constitution de son dossier de candidature est pratiquement systématique. Ainsi, l'étudiant peut intégrer beaucoup plus rapidement une formation d'enseignement supérieur. Enfin, la qualité des enseignements, longtemps critiquée, est de plus en plus reconnue et les universités à but lucratif voient leurs programmes de plus en plus accrédités.

Par ailleurs, ces institutions investissent également beaucoup dans la publicité de leur établissement et dans les campagnes de recrutement d'étudiants. Une fois qu'un étudiant est recruté, l'établissement à but lucratif va également fournir des efforts pour le satisfaire et le garder en son sein. L'étudiant est plus entouré et guidé par ses professeurs. Il apparaît que les for-profit colleges jouent un rôle important dans l'intégration et la promotion sociale des personnes issues de milieux modestes et des personnes issues de l'immigration. En effet, dans les universités à but lucratif, 43% des étudiants sont issus des minorités, 50% sont la 1ère génération de leur famille à poursuivre des études supérieures et 75% travaillent en même temps qu'ils font leurs études. Malgré cela, le pourcentage de diplômés Bac+2 des for-profit colleges est plus important que celui des étudiants dans les Community Colleges : 60% en 2007 contre 26% [1].

Ainsi, cette capacité à s'adapter à la demande croissante permet à ces établissements de ne pas baser leur attractivité seulement sur les coûts modérés.

Les universités à but lucratif : coût des études

Sur les quelques 3.000 institutions à but lucratif, 40% d'entres elles sont détenues par les 13 entreprises qui dominent ce marché et qui sont cotées en bourse. On peut citer à titre d'exemple l'Université de Phoenix (Apollo Group) qui est passée d'une institution regroupant 25.100 étudiants en 1995 à 455.600 étudiants aujourd'hui. Il y a 15 ans l'Université de Phoenix avait approximativement la même taille que la George Washington University à Washington DC. Elle rassemble aujourd'hui 200 campus dans 39 pays.



Le modèle économique de ces universités n'est pas pour autant, comme on a pu le mentionner plus haut, seulement fondé sur une logique de coûts de scolarité modérés. Les universités à but lucratif représentent en effet un investissement financier significatif pour l'étudiant et clairement supérieur à celui des Community Colleges et autres universités publiques. En effet, selon le College Board, les frais d'inscription annuels sont en moyenne de 14.174 USD pour un établissement à but lucratif, de 2.544 USD pour un Community College (2 ans) et de 7.020 USD -pour les résidents de l'Etat concerné- pour une université publique d'Etat (en 4 ans). Les étudiants des institutions à but lucratif empruntent certes plus mais ceci résulte également du fait que ces étudiants sont souvent issus de milieux défavorisés, des minorités, ont de faibles revenus et n'ont pas la plupart du temps de soutien financier familial.

La raison de ce succès réside dans le fait que ces institutions, qui existent depuis plus de 150 ans et offrent des certificats et diplômes mieux reconnus, envahissent le territoire des établissements d'enseignement supérieur traditionnels et qu'ils s'adaptent continuellement au marché. Les for-profit colleges semblent réunir toutes les conditions du succès. Ainsi, ce secteur, qui se concentre davantage sur l'étudiant, semble le plus à même de répondre positivement à l'objectif du Président Obama de produire 5 millions supplémentaires de diplômés.
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