Salut à tous,
Dans d'autres villes où de fortes mobilisations universitaires sont en cours, des collectifs "nous ne paierons pas votre crise" ont vu le jour, comme c'est notamment le cas à Grenoble. Ces collectifs visent à faire le lien entre le mouvement qui a lieu en France et ceux qui ont lieu ou ont eu lieu dans d'autres pays voisins, comme l'Italie, l'Espagne, mais aussi l'Allemagne et la Grande-Bretagne.
Ils permettent de faire circuler les infos sur les mobilisations ailleurs en Europe (quelles actions, quelles revendications) ainsi que les messages de solidarité, et oeuvrent ainsi à une prise de conscience : les mobilisations universitaires qui ont lieu actuellement dans le pays ne concernent pas uniquement la France; elles participent d'une contestation globale de l'évolution de l'université, enseignement supérieur comme recherche (vers des financements privés, un fonctionnement d'entreprise, des frais de scolarité toujours plus élevés).
Ca pourrait être intéressant de tenter de créer ce type de collectif dans d'autres villes, qu'est-ce que vous en dites?
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Fred
PS : Ci-après, le message du camarade grenoblois.
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Bonjour,
Notre collectif commence vraiment à prendre pied et la coopération avec les différentes composantes de la mobilisation universitaire se concrétise peu à peu.
Nos actions visent essentiellement à "conscientiser" le public universitaire désinformé voire non-informé sur ce qui est en train de se tramer. De plus, nous apportons une dimension beaucoup plus large pour essayer de mettre en perspective les reformes franco-françaises et pouvoir enfin parler de problématiques essentiellement globales, telle que la marchandisation croissante des savoirs et de l'éducation consécutive aux AGCS ou au processus de Bologne.
Nous lançerons, dès Mardi, une exposition de 8 panneaux décentralisées sur les 24 sites universitaires de l'agglomération grenobloise.
De plus, nous organisons avec le collectif d'enseignants-chercheurs grenoblois MARRE des pièces de théâtre alternatives. La dernière en date étant la soutenance de thèse de Valérie Pecresse avec Nicolas Sarkozy en directeur de thèse, Laurence Parisot en personnalité du monde économique et social et présidente de jury, Carla Bruni en personnalité internationale et Albert Einstein en doctorant non soutenant.
Notre objectif est de montrer que les réformes iniques du pouvoir libéral se mettent en place de la maternelle à l'université, et de Lisbonne à Athènes auprès des étudiants, enseignants-chercheurs, BIATOSS mais aussi lycéens, professeurs du secondaire et du primaire, RASED, etc.
Mais comme chaque relai local, l'iniative ne peut avoir de sens que si d'autres relais se multiplient à l'échelle hexagonale et (en esperant un peu) au niveau européen. C'est pour cela que nous appellons à multiplier ces collectifs pour leur donner un véritable poids.
Alexandre Lamothe
Collectif "Nous ne paierons pas votre crise"
