FORUM DE COORDINATION NATIONALE ETUDIANTE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
FORUM DE COORDINATION NATIONALE ETUDIANTE

Le lieu de convergence des informations sur les luttes.
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexionforum de la coordination lycéenne

 

 Fin de grève au Québec

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Nico37




Masculin Nombre de messages : 370
Age : 45
Date d'inscription : 05/07/2007

Fin de grève au Québec Empty
MessageSujet: Fin de grève au Québec   Fin de grève au Québec EmptyLun 4 Mai - 13:48

Fin de grève au Québec...

Citation :
Bilan de la journée du 27 avril 2009 - Rattrapage de la session - Mise à jour 20h00

Soumis le | 27 avril 2009 | Pas de commentaire(s)

Bonjour,

Voici un bilan de la journée.

Assemblées générales étudiantes
Association facultaire des étudiant-e-s en art : fin de la grève votée à très forte majorité (1 vote contre et 3 abstention). Les étudiant-e-s en art reprendront les cours dès demain matin, le mardi 28 avril 2009.

Modalités de rentrée en classe et réunion de la comission des études

Une réunion de la commission des études s’est tenue ce matin. Voici l’essentiel des mesures adoptées pour le rattrapage de la session.

Rattrapage des heures de cours
Les professeurs peuvent allonger les cours d’un heure (9h à 13h, 13h30 à 17h30 et 18h à 22h),
Des cours peuvent être ajoutés sur d’autres horaires, comme les fins de semaine ou les congés,
Toute autre mesure acceptable permettant de récupérer les heures de cours “perdues” à cause de la grève.

Ces mesures seront validées par le département par lequel le cours est commandé.

Modalités concernant les ententes d’évaluation
Les professeur-e-s et chargé-e-s de cours ne sont pas sensés vous demander de remise de travaux dès la première semaine de cours,
Le groupe cours doit renégocier les ententes d’évaluation dès le premier cours suivant la rentrée en classe. L’entente doit être approuvée par la majorité (Attention, bien que les règlements stipulent qu’il faut les 2/3 des étudiant-e-s présent-e-s, ce ne serait pas le cas ici) des étudiant-e-s présent-e-s en classe et doit être le fruit d’une vraie négociation entre étudiant-e-s et professeur-e/chargé-e de cours. Cette entente doit comprendre les modalités de rattrapage de la session pour votre cours ainsi que les nouvelles formes d’examens ou de notation du cours.
Un enseignant peut augmenter la pondération d’un examen à plus de 50% de la note totale du cours si au moins un autre examen est compris dans l’entente d’évaluation. Par contre, dans certains cas exceptionnels, l’enseignant peut décider de la tenue d’un examen ou de la remise d’un travail comptant pour 100%.

Dates de prolongations et début de la session d’été
La session d’hiver devrait se terminer au maximum entre le 3 et le 10 juin selon les cours et les ententes conclues avec vos enseignants.
Le début de la session d’été se fera le 11 mai. Vous pourrez annuler vos cours sans mention d’échec jusqu’au 11 juin.

Autres modalités concernant la session
Annulation de cours sans mention d’échec pour la session d’hivers : vous avez jusqu’au 11 mai pour annuler des cours sans mention d’échec.
L’évaluation des enseignants a été annulée pour cette session.
Si vous ne pouvez être présent jusqu’à la fin de la session pour des motifs personnels, essayez de vous arranger avec votre enseignant-e afin de se mettre d’accord sur une entente d’évaluation personnalisée. Si aucune entente n’est possible, contactez votre association étudiante pour vous aider à régler le problème.
Si vous êtes en échange et avez peur pour votre session et sa validation dans votre université de provenance, consultez cette page sur le site de l’UQÀM, des informations sont disponibles pour vous.
Attention! Changements de locaux et d’horaires : l’administration de l’UQÀM a procédé à des changements de locaux et d’horaires pour la fin de la session. Il est impératif que vous vérifiez que vos locaux et horaires n’ont pas étés changés afin de pas manquez vos cours. Contactez vos associations étudiantes et vérifiez vos courriers UQAM afin d’avoir plus d’informations.

Les résolutions de la commission des études sont disponibles aux deux liens suivants :
http://www.instances.uqam.ca/ce/reso/2009/27_avril_09/11228.html
http://www.instances.uqam.ca/ce/reso/2009/27_avril_09/11230.html

Bonne soirée/journée

Citation :
Résultats de l’Assemblée générale du 24 avril Publié le avril 25, 2009 par spuqengreve

Réunis en assemblée générale le 24 avril 2009, les professeures et professeurs ont adopté à 91% une résolution visant à accepter le projet de convention collective et le protocole de retour au travail soumis par la partie patronale au cours de la nuit du 23-24 avril.

Ce projet prévoit l’embauche de 145 nouvelles, nouveaux professeurs entre les années 2009 et 2013-2014; ne sont pas inclus (et doivent donc être calculés en sus) dans ce nombre les professeures, professeurs titulaires de chaires de recherche et les remplacements de professeurs partis à la retraite.

L’échelle salariale proposée par le projet d’entente prévoit un rattrapage salarial de 11% ainsi qu’un montant forfaitaire de 3% pour l’année 2008-2009, amenant ainsi la rémunération des professeurs de l’UQAM au niveau de celle des professeurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières d’ici 2012.

Les professeures et professeurs ont également obtenu que les congés sabbatique soient financés de façon équivalente aux congés de même type dans les autres universités, soit à raison de 90% du salaire annuel (la dernière convention établissait la rémunération de congé sabbatique à 80% du salaire annuel, le plus faible taux au Québec).

Enfin, l’entente prévoit la création d’un fonds étudiant. Les professeures et professeurs pourront ainsi transformer un cours en réserve (charge de cours additionnelle en sus de la tâche normale d’enseignement) en bourses étudiantes.

Au cours de la même assemblée, les maîtres de langue ont adopté à 66% une proposition visant à accepter le projet de convention collective et le protocole de retour au travail soumis par la partie patronale. Ce dernier prévoit les mêmes conditions salariales que celles des professeurs et une nouvelle embauche.

Les maîtres de langue sont confrontés à des enjeux de reconnaissance importants au niveau institutionnel: ainsi leur bataille pour l’embauche de nouvelles, nouveaux maîtres de langue n’est pas terminée, pas plus que la lutte pour la reconnaissance de leur véritable tâche. En assemblée générale, les professeures et professeurs ont exprimé leur volonté unanime de continuer à appuyer les maîtres de langue dans leur lutte pour un traitement équitable.

Le protocole de retour au travail adopté lors de l’assemblée prévoit que le retour au travail et la reprise des cours se fera le lundi matin 27 avril. Les modalités de reprise des cours et de réouverture des ententes d’évaluation seront déterminées par la Commission des études de l’UQAM.

____________________

Au cours des prochains jours, nous assurerons la collection et la transition du contenu de ce site vers le SPUQ. Les nombreuses contributions (textes sur les enjeux, lettres ouvertes, photos, etc.) que vous nous avez envoyées ne seront pas perdues! Nous vous reviendrons bientôt avec plus de détails et le mot de la fin.

Le comité d’information interne
Revenir en haut Aller en bas
Nico37




Masculin Nombre de messages : 370
Age : 45
Date d'inscription : 05/07/2007

Fin de grève au Québec Empty
MessageSujet: Re: Fin de grève au Québec   Fin de grève au Québec EmptyMar 5 Mai - 2:30

Citation :
Pourquoi cet entretien ?

Quels que soient les critères retenus (résultats de la recherche, taux de réussite et d’intégration professionnelle des étudiants, retombées économiques, capacité d’attirer les étudiants étrangers), les systèmes de recherche et d’enseignement supérieur qui fonctionnent le mieux sont ceux dont le centre de gravité est constitué d’universités dotées d’une forte autonomie (1). Elles ont, en particulier, toute liberté pour choisir leurs étudiants, recruter leurs enseignants-chercheurs, les évaluer, les promouvoir ou s’en séparer. Elles ont également toute liberté pour délivrer leurs propres diplômes et organiser leur gestion. L’unité de base opérationnelle est le département universitaire (responsable d’une discipline), qui fixe le détail des critères de choix et de gestion des étudiants et des enseignants-chercheurs. Il n’y a pas de grandes écoles, et les instituts de recherche d’État ne jouent qu’un rôle limité. La recherche n’est pas financée par les universités mais par des agences indépendantes qui octroient des subventions à des chercheurs, au vu de projets examinés par des « pairs », y compris à l’étranger. Ce type de système étant orthogonal au système français, il nous a paru intéressant de demander à un expert québécois d’en exposer les principes. O. P.-V.

Citation :
Camille Limoges : «L’autonomie universitaire n’est pas ce que croient les Français »
Une bonne université doit laisser à chaque département la liberté de choisir ses étudiants et de recruter et évaluer ses enseignants-chercheurs. L’université, non le système des grandes écoles et des instituts de recherche publics, doit être le centre de gravité de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Camille Limoges : « L’hétérogénéité des diplômes universitaires n’est pas un scandale ».

Le débat français sur l’université est centré sur la notion d’autonomie. Qu’est-ce qu’une vraie autonomie ?

D’abord le libre choix, par l’établissement, des étudiants et des professeurs. Commençons par les étudiants. Dans toutes les bonnes universités que je connais, un étudiant qui dépose sa candidature est accepté ou refusé, en fonction de normes établies non par l’État ni même d’ailleurs par l’université en tant que telle, mais au premier chef par le département universitaire, donc par les responsables de la discipline. En Amérique du Nord, ces normes diffèrent d’une université à l’autre. Par exemple, j’ai enseigné dans deux établissements au Québec. Dans l’un, les conditions d’entrée sont beaucoup plus sélectives. C’est que l’autre s’est explicitement donné une vocation plus populaire et, dans un esprit de démocratisation, admet des étudiants que d’autres établissements n’accepteraient pas. Ce qui ne veut pas dire qu’il intègre n’importe qui.

Comment se fait-il que, dans une même ville, deux universités puissent mettre en œuvre deux politiques si différentes de recrutement des étudiants ?

On pourrait penser que cela tient à leur différence de statut. L’université de Montréal est privée, alors que l’autre est une université d’État, qui fait partie d’un réseau d’universités publiques, l’université du Québec. Mais cela ne suffit pas à expliquer la différence car, même dans ce réseau d’État, le ministère de l’Éducation n’est pas habilité à intervenir pour dire à un établissement qui il doit admettre comme étudiants. Ce serait vu, à juste titre, comme une atteinte inacceptable à l’autonomie. De même, il serait considéré comme inacceptable que l’État intervienne pour dire aux universités comment elles doivent recruter et promouvoir leurs professeurs. Ces décisions relèvent des règles que se donne librement chaque établissement.

Une bonne université est donc aussi, selon vous, une université qui délivre ses propres diplômes ?

La valeur d’un diplôme tient à celle de l’université qui le délivre ou, plus exactement, à celle du département qui a encadré l’étudiant. Ainsi, il se peut que le département X de l’université du Québec à Montréal soit à une certaine époque meilleur que le département Y de l’université de Montréal, bien que dans la hiérarchie un peu fantasmatique établie entre les universités, celle de Montréal, plus sélective, soit souvent mieux cotée. Si le département X est meilleur, cela se sait, et le diplôme obtenu dans ce département est davantage valorisé, bien que l’université dans son ensemble puisse ne pas être la plus cotée. Du coup, les meilleurs étudiants vont chercher à entrer dans ce département. Pour nous, l’hétérogénéité des diplômes universitaires n’est pas un scandale et nous tenons pour un peu hypocrite l’énoncé selon lequel toutes les universités d’un pays délivreraient des titres de même qualité. Ce n’est ni vrai ni crédible. Les professeurs français le savent d’ailleurs très bien, qui conseillent à leurs enfants d’éviter telle université, de même qu’ils choisissent avec grand soin telle classe préparatoire.

Passons au statut des enseignants-chercheurs. Là encore, toute liberté aux établissements ?

Je pense qu’une telle liberté donne les meilleurs résultats. Même dans nos universités publiques, l’établissement est libre de recruter ses professeurs, de les évaluer, de les promouvoir et, éventuellement, avant de leur accorder la permanence, de les remercier (1). L’employeur est l’université, non l’État. Le contrat relève du droit du travail normal. Les professeurs sont syndiqués, mais leur organisation négocie avec l’établissement, pas avec une administration nationale. De ce fait, les conventions collectives ne sont pas identiques d’une université à l’autre, pas même d’une université publique à l’autre. Quant au recrutement, il est effectué par l’université, mais la sélection des candidats se fait d’abord par le département.

Un autre mot-clé des débats en France est celui d’évaluation. Que signifie évaluer un enseignant-chercheur ?

Dans le débat français, beaucoup semblent croire que le gouvernement tente d’importer le modèle d’évaluation américain. Ce n’est pas le cas. Si le gouvernement s’inspire d’un modèle, ce serait plutôt du système d’évaluation anglais, uniforme et centralisé. Le modèle nord-américain est totalement décentralisé. Chez nous, l’évaluation des professeurs est d’abord de la responsabilité du département. Elle se produit essentiellement deux fois dans une carrière. La première fois, quatre ou six ans après le recrutement, au moment où le professeur est candidat à la permanence, que les anglophones appellent tenure. Un processus s’engage, sophistiqué. Intervient d’abord le jugement des collègues sur la qualité de ce professeur, sur les résultats de son activité de recherche depuis son engagement, mais aussi sur le caractère responsable et adéquat de son enseignement. Dans bien des universités, le jugement des étudiants est pris en compte. À la fin de chaque trimestre, il leur est demandé d’évaluer l’enseignement de chaque professeur, selon des modalités convenues. Il ne s’agit pas de prendre leur jugement au pied de la lettre, mais cela permet de confirmer celui des collègues ou de le relativiser.

Le département évalue seul les enseignants-chercheurs ?

Et c’est souhaitable. Une instance de l’établissement s’assure que l’évaluation a été conduite selon les règles. Elle vérifie en particulier que le jugement porté n’est ni complaisant ni exagérément sévère au regard des travaux de recherche du professeur concerné. Après quoi le dossier est porté devant le conseil d’administration de l’université. Mais ce serait un scandale si celui-ci refusait les conclusions du corps professoral. En trente ans de vie universitaire, je ne l’ai jamais vu faire.

À quel moment se fait la seconde évaluation ?

Cinq ou sept ans plus tard, quand l’enseignant-chercheur est appelé à devenir titulaire. Là encore, l’évaluation se fait d’abord au sein du département. Mais dans bien des universités, le département est tenu d’obtenir de trois à cinq collègues extérieurs à l’établissement, généralement choisis à l’étranger, des évaluations de la qualité des travaux publiés du candidat.

De fait, l’évaluation du travail de recherche ne se fait-elle pas, elle, par des instances extérieures à l’université ?

En effet. Contrairement à la situation existant dans plusieurs pays européens, les établissements nord-américains ne disposent que de très peu de crédits pour soutenir la recherche. C’est auprès d’agences nationales qu’un chercheur obtient les fonds dont il a besoin. Ces crédits lui sont attribués pour une période qui varie selon la nature du projet : deux, trois, cinq ou sept ans. Ils sont accordés par des comités de pairs dont certains exercent à l’étranger. La capacité d’un professeur à obtenir un financement de ces agences joue donc un rôle important dans le processus d’évaluation mené dans son université. D’autant que ces financements peuvent être substantiels : de 10 000 dollars à 1 million de dollars par an selon les besoins. Dans certains cas, un chercheur peut alors verser à son département une compensation pour la part de sa charge d’enseignement dont il souhaite être provisoirement délesté, ce qui permet au département d’engager un remplaçant. Quand la somme est élevée, ces crédits permettent aussi d’engager des thésards, des étudiants chercheurs, des assistants de recherche, des techniciens. Ce sont des crédits que l’on qualifierait en France de précaires ; et dans certains cas, c’est en effet un problème très réel. Mais en pratique, chez nous, le bon chercheur parvient à obtenir les fonds nécessaires à sa recherche depuis son entrée dans l’université jusqu’à sa retraite.

Quel pouvoir accorder au président de l’université ?

Dans les universités nord-américaines, le président n’est pas d’abord un décisionnaire ; il doit être un leader. Un bon président (ou « recteur ») est celui qui réussit à proposer à la communauté universitaire, pour la durée de son mandat, un programme de développement, de réformes, de recherche de financements, capable de convaincre ses collègues. L’autorité du président est surtout intellectuelle et morale. Le décideur final, mais jamais l’initiateur en matière académique, c’est le conseil d’administration, qui n’est d’ailleurs que rarement présidé par le « recteur ». Le pire des présidents ne peut pas devenir un dictateur.

Un bon président est un président élu ? Nommé ?

C’est à l’université d’en décider. Certaines se dotent d’un comité pour identifier d’abord des candidats possibles ; ce comité propose ensuite un ou deux noms au conseil d’administration. Il est rare, mais il se peut, que les professeurs ne soient guère consultés. Dans d’autres cas, un véritable processus électoral s’engage ; les candidats doivent faire campagne et convaincre. L’ensemble du corps enseignant vote, parfois même les employés et les étudiants qui forment des collèges distincts. C’est le conseil d’administration qui décide en dernier ressort, mais il est rare qu’à ce stade on s’oppose au vote ou au vœu du corps professoral. Cela s’est produit, mais cela ne s’est jamais bien terminé. Un président doit d’abord être légitime pour pouvoir exercer son autorité. Je pense pour ma part que le système électoral strict n’est pas bon, mais qu’un système où le président peut être nommé contre le vœu des professeurs est lui aussi mauvais. Un président d’université n’est pas un chef d’entreprise (2).

Comment voyez-vous la place de l’université dans le système global d’enseignement supérieur et de recherche ?

Je crois que, contrairement à ce qui se passe en France, l’université doit être le centre de gravité du système. Je juge anormal que de grandes écoles disposent pour la formation de chacun de leurs étudiants d’un multiple des crédits dont dispose l’université. Je ne trouve pas normal non plus que des établissements de recherche comme le CNRS ou l’Inserm ne jouent pas un rôle immensément plus important dans la formation des étudiants. Je crois que le gros de l’effectif des chercheurs doit être impliqué directement dans la formation des étudiants, y compris du premier cycle.

Pouvez-vous préciser les raisons de cette conviction ?

Si j’en juge par l’expérience canadienne, beaucoup de chercheurs des laboratoires publics qui ne sont pas liés à l’université tendent, au fil des ans, à perdre de leur dynamisme, à se bureaucratiser. Il leur manque quelque chose d’essentiel. Un professeur engagé à 30 ans ne peut être encore un chercheur actif, trente-cinq ans plus tard, si son laboratoire est peuplé seulement de collègues vieillissant avec lui, auxquels vient parfois s’ajouter, parcimonieusement, un jeune. Rien ne remplace l’arrivée chaque année d’une nouvelle cohorte de jeunes, avec leur enthousiasme et des idées nouvelles. Les jeunes cerveaux sont les sauveteurs des vieux chercheurs. Dans les années 1980 au Québec, alors que j’avais la responsabilité de l’enseignement supérieur, des personnalités politiques ont voulu créer l’équivalent d’un CNRS. Je m’y suis opposé de façon très ferme parce que je crois que la recherche doit se faire d’abord dans les universités. La recherche menée dans les laboratoires publics doit être limitée au strict nécessaire, pour des missions particulières relevant, par exemple, de la défense, des contrôles de sécurité ou de l’exercice des responsabilités réglementaires.

Propos recueillis par Olivier Postel-Vinay.

1| Le mot « professeur » est utilisé, au Québec, pour désigner tout enseignant-chercheur, qu’il ait ou non le titre de professeur.

2| En France, selon la nouvelle loi en vigueur, le président de l’université est élu à la majorité absolue des membres élus du conseil d’administration. Il exerce le pouvoir exécutif.
Revenir en haut Aller en bas
Lya
Admin
Lya


Féminin Nombre de messages : 2458
Age : 40
Localisation : Marseille
Date d'inscription : 09/06/2007

Fin de grève au Québec Empty
MessageSujet: Re: Fin de grève au Québec   Fin de grève au Québec EmptyMer 6 Mai - 22:44

J'ai déplacé le sujet dans le forum "enseignement et recherche" (europe-international) puisque ça concerne les universités quebecoises.

Autre sujet + ancien sur la mobilisation à l'université de l'UQAM à Montreal -----> ICI
Revenir en haut Aller en bas
http://www.appeldesappels.org/
Contenu sponsorisé





Fin de grève au Québec Empty
MessageSujet: Re: Fin de grève au Québec   Fin de grève au Québec Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Fin de grève au Québec
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» grève paris 1
» 6 nov - Aix en grève?
» 7 nov - AG - Université de Pau en grève
» Grève du 24 janvier
» greve des facs

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FORUM DE COORDINATION NATIONALE ETUDIANTE :: LUTTES AU NIVEAU EUROPEEN (ET INTERNATIONAL) :: L'ENSEIGNEMENT ET LA RECHERCHE-
Sauter vers: