7 nov - AG - Université de Pau en grève

PAU. -- Un mouvement de grève destiné à dénoncer la loi Pécresse a été décidé hier lors d'une assemblée générale qui réunissait sur le campus plus de 500 étudiants

Grève à l'université



:J.-J. N.









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Le mouvement de protestation engendré par la loi sur l'autonomie des universités vient aussi de toucher l'Université de Pau et des Pays de l'Adour.
Près de 500 étudiants de différentes UFR se sont réunis hier en assemblée générale dans un amphithéâtre de lettres, archi-comble. Cette réunion était destinée à informer les gens sur la loi présentée par la ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse.
Un texte qui, ainsi que l'explique Mathieu Boloquy, au nom de la Fédération syndicale étudiante (FSE) soulève de multiples problèmes. Que ce soit sur l'affaiblissement de la représentation des étudiants au sein des conseils d'administration comme sur « la privatisation à plus ou moins long terme qui menace les universités » (lire aussi en cahier général).


Quel avenir ? « Une loi qui porte atteinte à la démocratie et qui remet en cause le service public de l'enseignement supérieur » a estimé pour sa part, Lauriane Veran, la présidente de l'Unef à Pau.Tandis que Jean Ortiz, prenant la parole pour le SNEsup, syndicat majoritaire chez les enseignants, évoquait les craintes que lui inspire ce texte, (ainsi qu'un désengagement financier de l'État) pour l'avenir des petites universités. Telle celle de Pau où, a-t-il rappelé, il manque déjà aujourd'hui une centaine de postes de personnels IATOS et de professeurs.


Légitimité. Parfois tonique, le débat engagé hier parmi les étudiants, a porté pendant un long moment sur la représentativité que peut avoir une assemblée générale de quelques centaines de personnes dans une université fréquentée par plus de 800 personnes. Certains orateurs proposant que chaque unité de formation et de recherche tienne sa propre assemblée générale avant qu'une décision concernant ensuite l'ensemble de l'université soit prise sur la suite à donner au mouvement. « Car si on bloque une université tout entière, il faut que toute l'université soit d'accord ».
L'idée n'a pas été retenue (« Cette assemblée, qui a été précédée de réunions d'information, est tout à faire légitime ! »).
Par contre un vote proposé dans la foulée a vu une très large majorité d'étudiants exprimer leur refus de la loi Pécresse. Seules quatre mains se levant pour approuver le texte, et une dizaine pour exprimer une abstention sur le sujet.


Une autre AG aujourd'hui. Un autre vote a suivi pour décider de la grève : 192 étudiants se sont déclarés partisans de ne pas assister aux cours jusqu'à aujourd'hui, jeudi. Tandis que 60 voix contre et 46 abstentions étaient enregistrées.
Les grévistes se sont engagés à chercher à mobiliser le plus d'étudiants possible d'ici une autre assemblée générale, organisée dans un lieu pouvant accueillir plus de monde.
Celle-ci aura lieu aujourd'hui à 13 heures sur le parvis de l'UFR de sciences.

http://www.sudouest.com/081107/reg_bearn.asp?Article=081107aP1092380.xml