¬ Remise en cause fondamentale du RMI, de l’API et de la CMU, où comment faire des économies sur les plus vulnérables
Le Ministère du budget, des comptes publics et de la fonction publique,
a déposé, discrètement, un décret relatif aux modalités d’évaluation
des biens et des éléments de train de vie des personnes éligibles aux
minima sociaux (RMI et API).
Concrètement, dans le cadre d’une
évaluation, un barème sera retenu pour définir l’éligibilité des
personnes à ces allocations sociales. Ce barème prendra en compte un
certain nombre d’éléments (propriétés bâties ou non bâties, moyens de
transport, équipements hi-fi, vidéo, informatique...)
Conséquences attendues : suppression de
l’allocation et, par extension, de la CMU (Couverture Maladie
Universelle) pour toutes les personnes dont le train de vie sera jugé
trop confortable !!!
Il est clairement précisé, dans ce
décret, que « le droit au RMI est remis en cause lorsque le montant de
l’évaluation est supérieur ou égal à la moitié du montant annuel du
RMI »
Nous nous insurgeons face à cette
démarche inacceptable et inconsidérée au regard des situations de vie
des personnes concernées, du chômage de masse persistant et du déficit
d’emploi dans un marché du travail plus que morose.
On ne devient pas RMIste par vocation,
on le devient faute d’emploi ou faute de droits ouverts au chômage.
Près de 1,2 millions de foyers sont concernés (+ de 3 millions de
personnes, avec les ayants-droit) et durcir les conditions
d’éligibilité à ce revenu de survie, c’est, à nouveau, pénaliser les
plus vulnérables.
Quelle cohérence avec ce décret et le
Grenelle de l’Insertion qui se déroule actuellement ? Comment favoriser
l’insertion professionnelle quand l’insertion sociale est rendue
impossible ? Comment justifier ces nouveaux contrôles alors que le
droit des affaires serait dépénalisé ?
Nous souhaitons vous exprimer nos vives
inquiétudes sur ce recul historique en matière de protection sociale et
vous convions à une conférence de presse le :
Mardi 5 février 2008
à 10h30, au Ministère de la crise du logement
24, rue de la Banque (M° Bourse)
Source/auteur : http://www.agirensemblecontrelechomage.org/