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| | Traité européen [revue de presse] | |
| | Auteur | Message |
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céline Admin
Nombre de messages : 407 Age : 39 Date d'inscription : 12/06/2007
| Sujet: Traité européen [revue de presse] Dim 13 Jan - 21:37 | |
| Traité UE: les députés PS boycotteront le Congrès de Versailles
PARIS (AFP) - Les députés socialistes boycotteront la réunion du Parlement en
Congrès à Versailles, le 4 février, pour la révision de la Constitution préalable à la
ratification du traité européen, a annoncé mardi le patron du groupe PS à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault.
« Nous n’irons pas à Versailles. Un référendum a rejeté le traité précédent. Un nouveau texte a été préparé. Il me paraît impossible que nous participions à la révision préalable de la Constitution dès lors que nous défendons la voie référendaire plutôt que la voie parlementaire », a-t-il dit en présentant ses voeux à la presse. La ratification du traité de Lisbonne doit se faire en plusieurs étapes: tout d’abord un projet de loi constitutionnelle pour réviser la Constitution examiné dans chaque chambre (le 15 à l’Assemblée, le 29 au Sénat) puis voté aux trois cinquièmes (des parlementaires présents) en Congrès, le 4 février.
L’absence des députés PS à Versailles ne compromettra en rien la révision
constitutionnelle, puisque seuls les votes exprimés sont pris en compte.
Viendra ensuite la ratification proprement dite, avec l’examen d’un projet de loi
spécifique dans les deux chambres. Bouclage prévu le 7 février.
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Communiqué de Marc DOLEZ, député P.S. du Nord
Je juge déplorable la position du groupe Socialiste de l’Assemblée Nationale, annoncée ce jour, de boycotter la réunion du congrès de Versailles, le 4 février, pour la révision de la Constitution préalable à la ratification du Traité Européen.
Alors qu’en votant non à la révision de la Constitution, où la majorité des 3/5 est requise, les parlementaires de gauche peuvent imposer au Président de la République le référendum dont il ne veut pas, le boycott revient à renier les engagements pris et à se rendre complice de cette forfaiture qui consiste à faire adopter par le parlement un projet de traité précédemment repoussé par le peuple.
Profondément attaché au respect de la souveraineté populaire, je refuse pour ma part de cautionner cette indigne complicité et me rendrai donc, le 4 février, au congrès de Versailles pour voter non.
Le 8 janvier 2008
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LIBERATION
Ayrault ranime les tensions sur le traité européen
MATTHIEU ECOIFFIER ET DAVID REVAULT D’ALLONNES
QUOTIDIEN : mercredi 9 janvier 2008
A mesure que s’approche l’examen, par les parlementaires, de l’épineux dossier du
traité de Lisbonne (projet de loi de révision constitutionnelle le 15 janvier à l’Assemblée et le 29 au Sénat, puis vote du Congrès le 4 février), le Parti socialiste, à nouveau, s’empêtre dans ses contradictions européennes. Hier, Jean-Marc Ayrault, patron des députés PS, a assuré que ceux-ci n’iraient pas au Congrès de Versailles pour la révision préalable à la ratification : «Il me paraît impossible que nous participions à la révision préalable de la Constitution dès lors que nous défendons la voie référendaire plutôt que la voie parlementaire.» Position qu’a aussitôt confirmée le premier secrétaire du parti, François Hollande. Seulement voilà : nombre de députés PS, dans le camp du oui comme dans celui du non au traité, s’étonnent de l’annonce de leur président du groupe. «Je suis très surpris, explique le fabiusien Claude Bartolone. Il y a eu un début de discussion mardi en réunion de groupe, mais nous n’avons pris aucune décision, à part celle de voter la proposition de loi du PCF et des Verts [visant à instaurer un référendum, ndlr]. Ayrault confond sa position avec celle du groupe.» Un effet de surprise que partage Patrick Bloche, député de Paris et partisan, lui, d’une ratification : «Je suis un peu estomaqué. J’espérais tout de même qu’on soit prévenu. On aurait pu prendre un peu de temps pour décider de notre position.»
Ratification. D’autant plus que la question de la participation au Congrès n’a toujours pas été fixée par les instances dirigeantes du parti. Même si le bureau national s’est prononcé, en novembre, pour le oui au traité. «Cette question n’a été ni discutée, ni tranchée par le bureau national», rappelle Benoît Hamon, l’ex-secrétaire national (démissionnaire) aux questions européennes. Elle n’a d’ailleurs été que brièvement effleurée, hier, au cours d’un bureau national essentiellement consacré à la prestation de Nicolas Sarkozy. Ce qui n’avait pas empêché François Hollande, un peu plus tôt, d’appuyer Jean-Marc Ayrault : «Pour marquer notre refus d’une procédure qui n’est pas conforme à notre conception de la démocratie, nous n’irons pas au Congrès à Versailles pour la révision de la Constitution préalable à la ratification. Mais, après, au moment de la ratification [du traité au Parlement, ndlr] nous prendrons la responsabilité d’Européens que nous sommes.» C’est-à-dire de voter la ratification. Même si, a précisé Jean-Marc Ayrault, la «liberté de vote» sera de rigueur…
Symbolique. Subtile position, donc, quoique pas forcément des plus claires. Position essentiellement symbolique, surtout, puisque le boycott des socialistes ne menacera pas le moins du monde une révision constitutionnelle qui requiert une majorité des 3/5, et pour laquelle seuls les votes exprimés sont comptabilisés. Ce qui a fait bondir certains, tel Marc Dolez, membre de l’aile gauche du PS, qui refuse de «cautionner cette indigne complicité» et annonce qu’il se rendra à Versailles «pour voter non». «Alors qu’en votant non […] les parlementaires de gauche peuvent imposer au président le référendum dont il ne veut pas, le boycott revient à renier les engagements pris», estime le député du Nord.
Une ligne partagée par le PCF : «La cohérence, c’est d’aller à Versailles pour gagner ce droit au référendum. La majorité des 3/5 des parlementaires n’est pas impossible si aucune voix de gauche ne manque», selon Olivier Dartigolles, son porte-parole. A l’arrivée, le traité de Lisbonne semble devoir empoisonner, pour quelque temps encore, les relations entre camarades. Un député résume : «On essaye de manière factice de rassembler. L’idée, c’est de ne pas étaler nos divisions en n’allant pas à Versailles.» Les socialistes pourront-ils s’empêcher de les étaler avant ?
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LE MONDE
Le PS votera pour le traité simplifié européen mais
boycottera le Congrès de Versailles
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 08.01.08 | 16h55 •
Nous voterons le traité simplifié européen parce que ses acquis sont supérieurs à ses insuffisances et parce qu’il est enfin une chance de sortir l’Union de sa paralysie politique », a déclaré, mardi 8 janvier, Jean-Marc Ayrault. Le président du groupe socialiste, radical et citoyen (SRC) de l’Assemblée nationale a cependant émis « une réserve » : « Il me paraît impossible que nous participions à la révision préalable de la Constitution dès lors que nous défendons la voie référendaire plutôt que la voie parlementaire. Nous n’irons pas à Versailles. »
En effet, la ratification du traité de Lisbonne, signé le 13 décembre par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne, doit se faire en plusieurs étapes. Tout d’abord, un projet de loi constitutionnelle qui vise à adapter la Constitution au contenu du nouveau traité doit être examiné dans chaque Chambre (le 15 janvier à l’Assemblée, le 29 au Sénat). Il doit ensuite être voté en Congrès à Versailles, le 4 février, aux trois cinquièmes des parlementaires présents. Viendra ensuite la ratification proprement dite du traité de Lisbonne, puis l’examen d’un projet de loi spécifique dans les deux Chambres, avec un bouclage prévu le 7 février. Cette absence des députés PS à Versailles n’aura donc pas de conséquences sur l’adoption du projet de loi constitutionnelle, puisque seuls les votes exprimés sont pris en compte.
Le PS s’était prononcé pendant la campagne présidentielle pour l’organisation d’un référendum sur tout nouveau traité européen, le précédent ayant été rejeté par cette voie par les Français en mai 2005. Le président Nicolas Sarkozy a choisi pour sa part de passer par le Parlement. Le bureau national du PS a toutefois dit oui au traité de Lisbonne début novembre. Les députés PS voteront également en faveur de la proposition de loi PCF/Verts, défendue le 15 janvier à l’Assemblée et visant à instaurer un référendum pour ratifier le traité européen, a ajouté M. Ayrault. Ce dernier a également précisé que les socialistes déposeront eux-mêmes une motion pour demander un référendum début février lors du débat sur la ratification du traité de Lisbonne.
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| | | céline Admin
Nombre de messages : 407 Age : 39 Date d'inscription : 12/06/2007
| Sujet: Re: Traité européen [revue de presse] Dim 13 Jan - 21:38 | |
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LE FIGARO
Traité européen : le PS boycottera le Congrès
S.P. (lefigaro.fr), avec AFP
08/01/2008 | Mise à jour : 16:06 |
L’opposition votera le traité simplifié européen à l’Assemblée et au Sénat, mais refuse de cautionner le choix de ne pas organiser un nouveau référendum.
Les rangs du Congrès de Versailles seront clairsemés. Les députés socialistes ont en effet décidé de boycotter la réunion du Parlement, le 4 février, pour la révision de la Constitution préalable à la ratification du traité européen.
« Un référendum a rejeté le traité précédent. Un nouveau texte a été préparé. Il me paraît impossible que nous participions à la révision préalable de la Constitution, dès lors que nous défendons la voie référendaire plutôt que la voie parlementaire. C’est une question de cohérence », s’est justifié le patron du groupe PS à l’Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault, qui rappelle que son parti s’était prononcé pour un référendum lors de la campagne présidentielle.
Le bureau national du PS a toutefois dit oui au traité de Lisbonne début novembre. S’agissant de la ratification proprement dite, les parlementaires socialistes n’entendent donc pas la bloquer et participeront au vote du texte. « En tout cas c’est la position majoritaire du PS, parce que les acquis du texte sont supérieurs à ses insuffisances et parce qu’il est une chance de sortir l’Union de sa paralysie politique», assure Jean-Marc Ayrault.
Référendum exigé
L’absence des députés PS de Versailles ne compromettra en rien la révision constitutionnelle, puisque seuls les votes exprimés sont pris en compte. La ratification du traité de Lisbonne doit en effet se faire en plusieurs étapes. Tout d’abord un projet de loi constitutionnelle pour réviser la Constitution sera examiné dans chaque chambre, le 15 à l’Assemblée, le 29 au Sénat, où les députés PS seront présents.
Puis sera nécessaire un vote aux 3/5e des parlementaires présents en Congrès, donc sans l’opposition. Viendra ensuite la ratification proprement dite, avec l’examen d’un projet de loi spécifique dans les deux chambres. Bouclage prévu le 7 février. Comme le Parti communiste et les Verts, les socialistes déposeront une motion pour exiger un référendum début février lors du débat sur la ratification du traité de Lisbonne.
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8 janvier 2008
L’HUMANITE
Un Congrès de Versailles qui divise le PS
Europe . À la veille de la réunion des députés et sénateurs, les divergences socialistes sur le traité de Lisbonne et son mode de ratification refont surface.
Ne pas faire obstacle à la ratification du traité de Lisbonne, sans paraître délaisser un terrain d’opposition à Nicolas Sarkozy, tout en maintenant le parti en ordre de bataille à la veille des échéances municipales et cantonales. C’est la délicate équation que doit résoudre la direction socialiste, appelée à débattre, la semaine prochaine, du mode de ratification du texte européen dont elle a approuvé le fond le 16 novembre dernier en dépit d’une forte opposition au sein du bureau national.
Alors que la réunion du Parlement en Congrès doit procéder, dans la semaine du 4 février, à Versailles, à la modification de la Constitution française préalable à la ratification du traité de Lisbonne les 6 et 7 février, le clivage sur l’appréciation du texte se déplace, désormais, sur l’attitude à adopter face à cette ratification parlementaire choisie par le président de la République.
Pour Ségolène royal, ce sera « oui »
Aux yeux de nombreux responsables socialistes, si la voie référendaire, défendue par la candidate socialiste pendant la campagne présidentielle, eût été préférable, l’élection de Nicolas Sarkozy a finalement clos le débat. « Le président a choisi la ratification par Congrès. Je ne peux qu’en prendre acte et, en accord avec mes engagements socialistes, européens et internationalistes, je me prononcerai personnellement en faveur du « oui » lors de la réunion du Congrès, qui devrait intervenir fin janvier », résume la députée socialiste de l’Isère, Geneviève Fioraso.
D’autres plus isolés, à l’image de Jack Lang, vont jusqu’à saluer franchement « la relance » européenne permise selon eux par ce texte recyclant l’essentiel de la Constitution européenne rejetée en mai 2005 par les électeurs français et néerlandais. « Ce serait malhonnête de ne pas reconnaître que le président de la République accomplit certains actes positifs, notamment sur le plan international », a déclaré, il y a quelques jours, le député du Pas-de-Calais, en citant, entre autres, le traité européen.
Certains prônent le boycottage
Plus soucieux de ne pas apparaître comme se ralliant, sur cette question, à l’hôte de l’Élysée, d’autres plaident pour un boycottage ou une non-participation au vote lors du Congrès, posture qui, en définitive, laisserait passer le texte. Bruno Le Roux a ainsi estimé, hier, que « la solution la plus sage » consisterait à « ne pas aller à Versailles », tout en prenant soin de préciser que le PS n’avait « pas encore de position sur la procédure ». Une déclaration en forme de réponse à Laurent Fabius, qui a annoncé dimanche qu’il votera contre la révision de la Constitution. « Il y aura deux questions qui seront posées : est-ce que vous êtes d’accord pour réviser la Constitution, et pour que ce soient les députés et les sénateurs qui décident ? (…).
Là, je voterai à coup sûr « non », parce que je trouve qu’il est absolument antidémocratique que, lorsque la question a été tranchée par référendum - qu’on ait d’ailleurs voté oui ou non -, on propose la même question, mais en court-circuitant le peuple et en disant que désormais ce sont les élus (qui décident) », a argumenté le député de Seine-Maritime sur France 5. Une position partagée par la soixantaine de parlementaires socialistes qui ontsigné l’appel lancé par le Comité national pour un référendum, créé début décembre. Et qui témoigne du clivage persistant, au sein du PS, sur une question européenne qui cristallise plus que jamais des choix de société fondamentaux.
Rosa Moussaoui
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| | | céline Admin
Nombre de messages : 407 Age : 39 Date d'inscription : 12/06/2007
| Sujet: Re: Traité européen [revue de presse] Dim 13 Jan - 21:38 | |
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Pour obtenir un référendum, il faut aller à Versailles !
http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=545
Avant de partir pour Besançon pour les obsèques de Raymond Forni, je publie ci-après la dépêche AFP qui s’est fait l’écho de mes réactions face à l’intenable position de Jean-Marc Ayrault consistant à se dire favorable à un référendum mais à renoncer à aller au Congrès du Parlement le 4 février à Versailles. C’est pourtant là qu’il faudra être présent et voter contre si l’on veut qu’une minorité de blocage des deux cinquièmes des suffrages exprimés contraigne Sarkozy au référendum. Je signale également qu’à ce jour 107 parlementaires de gauche, dont 61 socialistes, ont déjà signé l’appel du Comité National pour un Référendum et se sont donc engagés à voter contre la révision constitutionnelle à Versailles le 4 février.
AFP Infos Françaises - Politique, mardi, 8 janvier 2008 - 18:40
Traité UE : le PS boycotte le Congrès, les "nonistes" indignés
PARIS - Des responsables PS ont annoncé mardi qu’ils boycotteraient le 4 février le Congrès de Versailles autorisant la révision de la Constitution, nécessaire à la ratification du traité européen de Lisbonne, qu’ils soutiennent par ailleurs. Cette position a provoqué la colère des partisans du "non", qui ont évoqué une "forfaiture", un "hold-up démocratique", un comportement de "Ponce Pilate" ou une décision "déplorable". "Nous n’irons pas à Versailles", a déclaré le président du groupe PS à l’Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault. "Il me paraît impossible que nous participions à la révision préalable de la Constitution, dès lors que nous défendons la voie référendaire plutôt que la voie parlementaire. C’est une question de cohérence". "Nous voterons le traité simplifié européen", a cependant ajouté M. Ayrault, en précisant que la "liberté de vote" serait de mise. Cette position a été confirmée un peu plus tard par le premier secrétaire François Hollande. La ratification du traité de Lisbonne doit se faire en plusieurs étapes: tout d’abord un projet de loi constitutionnelle pour réviser la Constitution examiné dans chaque chambre (le 15 à l’Assemblée, le 29 au Sénat) puis voté aux trois cinquièmes (des parlementaires présents) en Congrès, le 4 février. Viendra ensuite la ratification proprement dite, avec l’examen d’un projet de loi spécifique dans les deux chambres. Bouclage prévu le 7 février. L’absence des députés PS de Versailles ne compromettra en rien la révision constitutionnelle, puisque seuls les votes exprimés sont pris en compte.
C’est pour cette raison que MM. Ayrault et Hollande ont été accusés par les partisans du "non" de renoncer à mener bataille. "Alors qu’en votant non à la révision de la Constitution, où la majorité des trois cinquièmes est requise, les parlementaires de gauche peuvent imposer au président de la République le référendum dont il ne veut pas, le boycott revient à renier les engagements pris", a estimé le député PS du Nord Marc Dolez, en jugeant cette décision "lamentable". "Il faut (…) que l’ensemble des députés de gauche soient présents à Versailles pour empêcher la ratification à la hussarde voulue par Nicolas Sarkozy", a estimé le PCF dans un communiqué. La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a dénoncé un "hold-up démocratique sur le traité européen", accusant aussi le PS de "renoncer à mener la bataille au sein du Parlement". "C’est une forfaiture, les socialistes se devaient de tout faire pour rendre possible le référendum", s’est indigné le sénateur PS Jean-Luc Mélenchon. "J’irai à Versailles et je ferai campagne pour que les socialistes y aillent", a déclaré Jean-Luc Mélenchon, dénonçant l"’hypocrisie absolue" et "un simulacre d’opposition".
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Henri Emmanuelli : J’irai à Versailles et je voterai contre
Lettre aux parlementaires socialistes
A quatre reprises, les socialistes se sont prononcés pour que l’adoption d’un traité européen impliquant des abandons de souveraineté se fasse exclusivement par voie référendaire : aux congrès de Dijon et du Mans, ainsi qu’à l’occasion des dernières élections présidentielles et législatives.
Ce faisant, ils restaient fidèles au principe fondamental de la souveraineté exclusive du peuple, qui fonde notre démocratie et régit notre constitution – principe auquel nos républiques et nos présidents successifs n’ont jamais dérogé jusqu’à ce jour.
Cette exigence référendaire reste officiellement la nôtre, d’autant plus forte que le peuple français s’est déjà prononcé sur le traité européen qu’il a rejeté sans ambiguïté.
Conscient des divisions douloureuses qui s’étaient exprimées dans nos rangs à l’occasion de la campagne sur le Traité constitutionnel européen et du désaveu qu’avait subi la majorité de notre parti, j’avais accepté, avec d’autres, la synthèse du Mans, pour que notre parti soit rassemblé à la veille de la présidentielle et moyennant l’engagement de rester ferme sur l’exigence d’une procédure référendaire en la matière. Après l’échec, et face à la malversation démocratique à laquelle s’apprêtait le nouveau Président de la République – piétiner par voie législative le suffrage des françaises et des français – j’avais accepté que nous recherchions une position commune. Cette mission a été confiée à Benoit Hamon qui s’y est attelé avec loyauté et sincérité pendant plusieurs mois.
Malgré toutes ces concessions, notre premier secrétaire a décidé seul, le 6 novembre dernier, de faire voter à nouveau le Bureau National du parti sur le pseudo mini-traité, qui n’est en réalité que la copie conforme du précédent, expurgé des symboles fédéraux qui ne posaient aucun problème aux fédéralistes que nous sommes.
Ce vote du Bureau National n’a rien réglé. Non seulement il a mis en évidence nos divisions qui restent fortes, mais il a de surcroît ouvert la porte à toutes les ambiguïtés et à toutes les manoeuvres sur la position réelle qu’adopteront les socialistes.
Il n’y a, en réalité, qu’une seule solution juridique pour que notre exigence référendaire officiellement proclamée aboutisse, pour que nous restions fidèles a nos engagements devant les françaises et les français, pour que la souveraineté populaire ne soit pas bafouée : c’est de s’opposer à la révision constitutionnelle préalable qui doit avoir lieu à Versailles le 4 février. Si elle n’obtient pas l’acquiescement de 3/5èmes des parlementaires présents, le Président de la République sera contraint d’en appeler au référendum.
Toute autre solution est factice, pour ne pas dire plus.
C’est pour cette raison que j’irai à Versailles et que je voterai contre, afin que les françaises et les français ne se voient pas privés de leur droit de choisir : je n’ai pas été élu par le peuple pour le priver de sa souveraineté.
Je suis persuadé qu’une très grande partie de nos concitoyens, notamment ceux qui ont voté Non, y seront sensibles et en tiendront compte lors des prochaines échéances.
Pour en avoir parlé avec beaucoup d’entre vous, je sais aussi que je ne serai pas seul, que vous êtes nombreux à penser que dans la période difficile que nous traversons, l’heure n’est plus aux renoncements, aux habiletés, à la confusion voire à la duplicité.
C’est pourquoi je propose que toutes celles et ceux qui partagent ce point de vue se réunissent la semaine prochaine [...] pour envisager les modalités de notre action et la faire connaître. En effet, le temps presse. Dès le 15 janvier débutera la discussion à l’Assemblée et un vote aura lieu, avant la tenue du congrès de Versailles. Les mauvais coups se font toujours dans une précipitation feinte...
J’aurais, évidemment, préféré ne pas avoir à prendre cette initiative. Mais on ne nous laisse pas le choix.
Avec l’espoir de te retrouver [...], reçois, chère camarade, cher camarade, l’expression de ma cordiale sympathie.
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