Deux quartiers strasbourgeois seront bouclés, 13 établissements scolaires fermés et la circulation fortement perturbée à Strasbourg lors du sommet de l’Otan qui se tiendra début avril à Strasbourg et à Baden-Baden (Allemagne),
STRASBOURG, 30 jan 2009 (AFP)
La suite
L’article des DNA sur leur site :
Les autorités évasives sur la sécurité et les sites retenus (vidéo)Devant une quarantaine de journalistes français et allemands réunis ce matin à Strasbourg, les principaux organisateurs du futur sommet de l’Otan ont évoqué quelques principes sur cet événement qui bouleversera le quotidien des Strasbourgeois. Cependant, très peu d’informations pratiques ont filtré. Les Strasbourgeois devront s’armer de patience pour savoir concrètement à quoi s’en tenir les 3 et 4 avril.
Pas de grande annonce ce matin mais une promesse : plus d’informations... à la mi-février sur l’organisation pratique du sommet de l’Otan. Les autorités locales sont tributaires du conseil de l’alliance transatlantique, laquelle semble attendre encore pour valider le programme et les sites proposés.
«Il n’est ni question d’interdire les mariages, ni les enterrements»
Première mesure concrète, une lettre d’information a déjà été envoyée aux riverains du Palais de la musique et des congrès, a indiqué Jean-Marc Rebière, préfet de la région Alsace. Deux milles foyers auraient déjà reçu cette lettre et d’autres devraient la recevoir bientôt.
Les établissements scolaires situés à proximité des sites sensibles (dont la liste n’a pas été communiquée) seront fermés le vendredi et le samedi. Une vingtaine de ces établissements sont susceptibles d’être concernés. Il s’agit de prévenir les difficultés de circulation, a précisé Robert Hermann, premier adjoint à la Ville de Strasbourg. Et de poursuivre «nous rencontrerons les commerçants». Car en raison de effets pénalisant d’une fermeture pendant ces deux jours, la mairie envisage la possibilité pour les magasins concernés d’ouvrir le dimanche suivant.
Quant à la possibilité d’annuler les mariages à la cathédrale, Robert Hermann a répondu qu’ «il n’est ni question d’interdire les mariages, ni les enterrements !»
Très peu d’information chiffrée
Concernant les chiffres de fréquentation ou de déploiement de forces de l’ordre, peu d’indication a été donnée ce matin, ni même sur le coût du sommet. Car si du côté allemand on mise sur la transparence -le chiffre de 50 millions d’euros a été avancé-, côté français en revanche, le sujet semble être hautement sensible. «La transparence sera faite en temps et en heure» a conclu le premier adjoint au maire de Strasbourg.
Un seul chiffre a été annoncé, celui du nombre de journalistes présents lors du sommet. Ils seraient entre 2000 et 2500 les 3 et 4 avril à Strasbourg. Un minimum de 30 personnes accompagneraient chacune des 29 délégations officielles mais aucune précision n’a été fournie sur le nombre de personnels des forces de l’ordre déployés.
Mickaël Brunner
Avec une video (itw Robières) ici :Sommet Otan : premières mesuresenvoyé par dna_webEt le reportage/explications de France3 ici : mms://a988.v101995.c10199.e.vm.akam...Libéstrasbourg
30/01/2009
Le sommet de l’OTAN ou la "radicale nouveauté de l’inattendu"OTAN - A deux mois du sommet célébrant à Strasbourg et de l’autre côté du Rhin le 60e anniversaire de la constitution de l’OTAN, première conférence de pr esse organisée vendredi sur le sujet par la préfecture du Bas-Rhin et la ville de Strasbourg. Mobilisés en nombre, médias français et allemands espéraient un déluge d’informations sur le sujet : détails sur l’organisation du sommet, sur celle du contre-sommet des anti-OTAN, sur les mesures de sécurité envisagées, qui s’annoncent lourdes, sur les contraintes subséquentes imposées pour quelques jours aux habitants... Et les médias en sont sortis frustrés. Car pour le moment, les autorités n’ont pas grand chose à dire.
Deux informations à retenir, tout de même. Le samedi 4, et peut-être également le vendredi 3 avril, un certain nombre d’établissements scolaires vont être amenés à fermer leurs portes en raison d’accès rendus trop compliqués par le dispositif de sécurité. Une liste indicative mentionne une douzaine d’établissements, dont le lycée Kléber, l’école du Wacken, le lycée Fustel de Coulanges, le lycée Jean Geiler, l’école Sainte-Madeleine... D’autre part, une première vague de lettres adressées cette semaine par la direction départementale de la sécurité publique à 2000 foyers invite à remplir un questionnaire et à pren dre contact avec la police en vue de pouvoir bénéfi cier de badges permettant l’accès des résidents à leurs logements ou à leur lieu de travail pendant la durée du sommet. Pour le moment, les secteurs concernés par ces "zones de sécurisation" se trouvent au centre ville, près du palais des Rohan, et à proximité du palais de la musique et des congrès, où le sommet se déroulera le samedi 4 avril.
Pour le reste, pas grand chose. Deux éléments expliquent le manque d’informations actuel, noyé dans un flot de langue de bois : la discrétion de rigueur pour "question de sécurité" et le caractère évolutif du programme du sommet ainsi que des déjeuners et rencontres entre chefs d’Etat ou de gouvernement (26 Etats membre de l’Alliance et deux nouveaux, Albanie et Croatie) qui l’accompagneront. Du coup, l’ambassadeur Jean-Marc Rives, chargé du secrétariat général de l’organisation du sommet, philosophe sur "la radicale nouveauté de l’inattendu", qui le contraint à n’échafauder pour le moment que des "hypothèses de travail". "Et dans l’expression hypothèses de travail, il y a le terme hypothèses et le terme travail", tient-il à préciser aux représentants des médias qui n’en demandaient pas tant. Parmi les questions en suspens, le lieu de résidence du président Brack Obama, qui pourrait séjourner "alternativement" à Baden-Baden et à Strasbourg. Le nombre de journalistes prC3sents est estimé entre 2000 et 2500. Chaque dél gation nationale comprendra au moins une trentaine de membres, voire beaucoup plus dans la plupart des cas.
"On ne pourra calibrer les choses que quand on connaîtra le cahier des charges de l’OTAN, le cahier des charges des délégations et la totalité des sites retenus", précise le préfet Jean-Marc Rebière. Quel sera le périmètre des zones bouclées et interdites au stationnement ? Pas de réponse. Les axes bouclés ? Tout dépend des itinéraires choisis pour les déplacements des chefs d’Etat. Le pont de l’Europe entre Strasbourg et Kehl sera-t-il fermé ? "Pour l’instant, il n’y a aucune raison de considérer qu’il doive être déserté." L’organisation du contre-sommet ? "Nous sommes attentifs aux préoccupations de ceux qui s’inscrivent dans une démarche démocratique, dans la mesure où ils nous garantissent un certain nombre de choses." Le coût du sommet pour l’Etat ? No comment. Pour la ville de Strasbourg, le premier adjoint PS Robert Herrmann glisse que "la transparence sur les questions financières viendra en temps et en heure". Le nombre de forces de l’ordre mobilisées ? "Le niveau de forces dépend du niveau de la menace. Je ne comprends pas en quoi c’est une information", rétorque le préfet. De l’autre côté du Rhin, c’est une information : 12.000 policiers mobilisés, selon les autorités allemandes. En France, on y verra peut-être plus clair fin février, quand le potentiel de "radica le nouveauté de l’inattendu" aura diminué.
La ville de Strasbourg, qui se réjouit que l’événement "renforce sa stature internationale", promet qu’elle mettra "à disposition de l’ensemble des participants ses capacités logistiques" et qu’elle "entend développer des informations de proximité auprès des habitants et des forces vives". Les commerçants qui devraient hypothétiquement fermer boutique auront peut-être la possibilité d’ouvrir un dimanche suivant pour compenser la perte de revenus. Préfecture et municipalité s’efforcent de délivrer un discours "rassurant", répétant qu’elles oeuvrent main dans la main à l’allègement maximum du dispositif de sécurité, pour être "le moins dérangeant possible". L’heure est aux bonnes intentions. Les précisons viendront plus tard.
T.C.