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 Pétition "Sauvons la clinique"

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Lya
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MessageSujet: Pétition "Sauvons la clinique"   Pétition "Sauvons la clinique" EmptySam 23 Juin - 18:58

http://www.sauvons-la-clinique.org



A signer et diffuser


Pour que les soins (psychiques et medicaux) conservent leur humanité, contre la marchandisation de la santé.


Sauvons la clinique
Manifeste pour les pratiques et les formations cliniques


A signer et diffuser



Sauvons la clinique
Manifeste pour les pratiques et les formations cliniques
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http://www.appeldesappels.org/
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MessageSujet: Re: Pétition "Sauvons la clinique"   Pétition "Sauvons la clinique" EmptySam 23 Juin - 19:04

Après la disparition de la psychopathologie et de la
psychanalyse de la formation des psychiatres, au profit de
modélisations neurobiologiques et comportementalistes, c’est celle
des psychologues cliniciens qui est aujourd’hui clairement visée
par les instances d’habilitation de leur formation. Depuis plusieurs
années, les universitaires qui ont en charge cette formation voient
s’étendre dans l’appareil de l’Etat la volonté de domination
des partisans de l’éviction de la psychanalyse et de la
psychopathologie, à tous les niveaux des organisations qualifiantes
de l’enseignement et de la recherche. La nouvelle configuration qui
a émergé récemment ne laisse plus de doute sur cette volonté qui
ne s’embarrasse plus de faux-semblants. C’est la dernière étape
d’une course contre la montre dont le terme, à brève échéance,
devient prévisible. En même temps, dans les institutions de soin,
nous constatons que la présence de la psychanalyse est l’enjeu
d’une lutte dans laquelle les simulacres gestionnaires,
l’ingénierie de l’évaluation, la médicamentation systématisée
et exclusive, les dispositifs d’isolement des symptômes et de leur
traitement expéditif, font une chasse réglée à la clinique de la
subjectivité. Ici et là, nous assistons régulièrement à des
écroulements locaux qui résultent soit de stratégies de
harcèlement et d’épuisement des équipes, soit de neutralisations
foudroyantes par ingestion ou dispersion. La psychanalyse n’a pas à
faire seulement à des détracteurs, mais à une convergence de
processus de démolition. Ce n’est plus le temps des signes
assassins, mais des actes et des machines qui avancent à tombeaux
ouverts.

Devant cette situation, les praticiens dans les institutions de
soin psychique, et les universitaires qui forment les générations
futures et maintiennent la présence exigeante de la psychanalyse dans
les institutions de la recherche publique doivent faire converger
leurs résistances et passer à l’invention offensive. Ils ne
peuvent plus se contenter de boucher au coup par coup et dans
l’isolement, les forages et les excavations de leurs sols. Il n’y
a plus de crise, mais des circuits intégrés de situations limites.
La férocité industrielle des appareils a des noms : dépistage
précoce, troubles de conduites, héritabilité génétique, facteurs
de risque, facteurs prédictifs, isolation des symptômes, co-
morbidité, dressage de comportement, indice d’impulsivité,
rééducation psychothérapique, thymorégulateur, expertise,
évaluation, sécurité psychique, etc. Le maillage des populations
vulnérables réduites à l’usage de leur malheur s’étend chaque
jour davantage. La standardisation des ratages de la condition
humaine en une nomenclature des handicaps habite désormais des
maisons sanitaires. Le dénuement social est promis à l’épuration
policière ou masqué par des kits de pathologie des comportements.
Les logomachies s’ingénient à voiler la massification de
l’humain et la marchandisation du vivant. Acceptons-nous de
déambuler parmi « les décombres du futur » ?

À un certain moment, face à ce qui arrive, le refus qui se
cantonne dans l’expression critique est vain. La seule dénonciation
des ennemis est dérisoire. Les lamentations nostalgiques prônant la
restauration du monde d’hier est pitoyable. Le scoop du malaise dans
la culture est largement usé. Nous avons tous conscience que nous
sommes dans un mouvement extrême du temps, de ce qu’on appelle un
changement de temps. Cela signifie qu’il ne s’agit pas
d’aberrations ou de dérives à corriger, mais de la subordination
de la souffrance et du bien-être psychique à de nouvelles
représentations et de nouveaux dispositifs de gouvernance dans
lesquelles la psychanalyse ne sera que résiduelle ou nébuleuse. La
porosité de la sphère politique à ces représentations,
l’influence qu’elle subit du fait de groupes interconnectés
d’une voracité utilitaire naïve, indiquent assez que la solution
ne viendra pas des gouvernants qui ont contribué à cette évolution.

Il faut donc un rassemblement à la mesure de la gravité de la
situation, afin de répondre à ce défi du passage d’un temps à un
autre. Le refus rigoureux et déterminé, celui qui rend solidaire,
passe par le partage d’analyses qui explorent les dérèglements et
les combinaisons émergents, par la mise en commun d’actions et
d’expériences vers de nouvelles pensées de résistance, par la
création d’un collectif permettant de faire obstacle à la
politique de la liquidation de la clinique dans les institutions de
soin et de formation.

En tant que praticiens, formateurs, chercheurs et
universitaires, nous appelons dans un premier temps nos collègues à
joindre leurs signatures à ce Manifeste pour une convergence des
résistances.

Nous proposons d’amorcer la préparation d’états généraux
de la clinique, à travers une première réunion qui aura lieu à
Paris, le samedi 30 juin 2007, et qui sera accueillie par le
Séminaire Inter-Universitaire Européen d'Enseignement et de
Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse (SIUEERPP).

Texte à signer individuellement et collectivement sur le site :

http://www.sauvons-la-clinique.org/

http://www.sauvons-la-clinique.org/








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- SIUEERPP - �
S�minaire Inter-Universitaire Europ�en d'Enseignement et de Recherche
en Psychopathologie et Psychanalyse
Pr�sident-fondateur : Pierre F�DIDA, Pr�sident �: Roland GORI,
Vice-pr�sidents : Dani�le BRUN & Andr� SIROTA,
Secr�taire g�n�ral : Alain ABELHAUSER, Tr�sorier : Sylvain MISSONNIER

Si�ge : 35, rue �lis�e Reclus
93300 - Aubervilliers
siuerpp@wanadoo.fr
Site : http://www.siueerpp.org/ �











--------------------------------------------------------------------------------






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- SIUEERPP -
Séminaire Inter-Universitaire Européen d'Enseignement et de Recherche
en Psychopathologie et Psychanalyse
Président-fondateur : Pierre FÉDIDA, Président : Roland GORI,
Vice-présidents : Danièle BRUN & André SIROTA,
Secrétaire général : Alain ABELHAUSER, Trésorier : Sylvain
MISSONNIER

Siège : 35, rue Élisée Reclus
93300 - Aubervilliers
siuerpp@wanadoo.fr
Site : http://www.siueerpp.org/
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MessageSujet: Re: Pétition "Sauvons la clinique"   Pétition "Sauvons la clinique" EmptySam 23 Juin - 19:07

Article dans l'Humanite - 9 juin 2007

l’Humanité des débats.
Sauvons la clinique
Manifeste pour les pratiques et les formations cliniques (*)

Pourquoi la psychanalyse est-elle mise en cause ?

Après la disparition de la psychopathologie et de la psychanalyse de la formation des psychiatres, au profit de modélisations neurobiologiques et comportementalistes, c’est celle des psychologues cliniciens qui est aujourd’hui clairement visée par les instances d’habilitation de leur formation. Depuis plusieurs années, les universitaires qui ont en charge cette formation voient s’étendre dans l’appareil de l’État la volonté de domination des partisans de l’éviction de la psychanalyse et de la psychopathologie, à tous les niveaux des organisations qualifiantes de l’enseignement et de la recherche. La nouvelle configuration qui a émergé récemment ne laisse plus de doute sur cette volonté qui ne s’embarrasse plus de faux-semblants. C’est la dernière étape d’une course contre la montre dont le terme, à brève échéance, devient prévisible. En même temps, dans les institutions de soin, nous constatons que la présence de la psychanalyse est l’enjeu d’une lutte dans laquelle les simulacres gestionnaires, l’ingénierie de l’évaluation, la médicamentation systématisée et exclusive, les dispositifs d’isolement des symptômes et de leur traitement expéditif font une chasse réglée à la clinique de la subjectivité (...).

Devant cette situation, les praticiens dans les institutions de soin psychique, et les universitaires qui forment les générations futures et maintiennent la présence exigeante de la psychanalyse dans les institutions de la recherche publique doivent faire converger leurs résistances et passer à l’invention offensive. Ils ne peuvent plus se contenter de boucher, au coup par coup et dans l’isolement, les forages et les excavations de leurs sols. Il n’y a plus de crise, mais des circuits intégrés de situations limites. La férocité industrielle des appareils a des noms : dépistage précoce, troubles de conduites, héritabilité génétique, facteurs de risque, facteurs prédictifs, isolation des symptômes, co-morbidité, dressage de comportement, indice d’impulsivité, rééducation psychothérapique, thymorégulateur, expertise, évaluation, sécurité psychique, etc. Le maillage des populations vulnérables réduites à l’usage de leur malheur s’étend chaque jour davantage. La standardisation des ratages de la condition humaine en une nomenclature des handicaps habite désormais des maisons sanitaires. Le dénuement social est promis à l’épuration policière ou masqué par des kits de pathologie des comportements. Les logomachies s’ingénient à voiler la massification de l’humain et la marchandisation du vivant. Acceptons-nous de déambuler parmi « les décombres du futur » ?

À un certain moment, face à ce qui arrive, le refus qui se cantonne dans l’expression critique est vain. La seule dénonciation des ennemis est dérisoire. Nous avons tous conscience que nous sommes dans un mouvement extrême du temps, de ce qu’on appelle un changement de temps. Cela signifie qu’il ne s’agit pas d’aberrations ou de dérives à corriger, mais de la subordination de la souffrance et du bien-être psychique à de nouvelles représentations et à de nouveaux dispositifs de gouvernance dans lesquelles la psychanalyse ne sera que résiduelle ou nébuleuse (...). La solution ne viendra pas des gouvernants qui ont contribué à cette évolution.

Il faut donc un rassemblement à la mesure de la gravité de la situation, afin de répondre à ce défi du passage d’un temps à un autre. Le refus rigoureux et déterminé, celui qui rend solidaire, passe par le partage d’analyses qui explorent les dérèglements et les combinaisons émergents, par la mise en commun d’actions et d’expériences vers de nouvelles pensées de résistance, par la création d’un collectif permettant de faire obstacle à la politique de la liquidation de la clinique dans les institutions de soin et de formation.

En tant que praticiens, formateurs, chercheurs et universitaires, nous appelons, dans un premier temps, nos collègues à joindre leurs signatures à ce manifeste pour une convergence des résistances.

Nous proposons d’amorcer la préparation d’états généraux de la clinique, à travers une première réunion qui aura lieu à Paris, le samedi 30 juin 2007, et accueillie par le séminaire interuniversitaire européen d’enseignement et de recherche en psychopathologie et psychanalyse.

(*) Pour signer la pétition : http://www.sauvons-la-clinique.org
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