Grève nationale le 20 novembre 2007

Tous en grève le 20 novembre





Les fédérations de l’éducation nationale dénoncent une politique gouvernementale qui va à l’encontre de la réussite de tous les jeunes. Avec 11200 suppressions de postes à la rentrée 2008, s’ajoutant aux milliers de suppressions de ces dernières années et au chômage croissant des précaires, une nouvelle étape est franchie dans la dégradation du service public d’éducation. La formule du premier Ministre annonçant « Moins de services, moins de personnels, moins d’Etat » va se traduire par des régressions inacceptables tant pour les élèves et les jeunes que pour les personnels.

Les conditions d’encadrement et d’enseignement vont atteindre un point critique. Les écoles, les établissements et les services les plus fragiles verront leurs difficultés accrues, les inégalités s’accentueront. L’offre de formation sera réduite, l’objectif de la réussite de tous les élèves compromis. Les personnels verront leurs conditions de travail se détériorer davantage. La précarité s’accentuera encore. Le pouvoir d’achat continuera de se dégrader et les garanties statutaires sont menacées.

Face à cette politique, les fédérations FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA Education estiment que l’heure est venue d’une riposte d’envergure pour obtenir un nouveau budget et donner un nouvel élan au système éducatif. Elles appellent les personnels à participer massivement à la grève et aux manifestations du 20 novembre dans le cadre de l’action Fonction publique.

Elles les appellent également à poursuivre et amplifier la campagne d’opinion lancée par 17 syndicats et associations en faisant largement signer la pétition « Améliorer la réussite scolaire de tous les jeunes, il n’y a rien de plus urgent », en faisant voter la motion, en distribuant le tract commun et en saisissant toutes les occasions pour gagner la bataille de l’opinion.

Paris, le 23 octobre 2007


http://www.sgen-cfdt.org/actu/article1493.html

1/3 des fonctionnaires d'Etat en grève à la mi-journée

La grève pour les salaires et les effectifs dans la fonction publique mobilisait 30,12% des 2,5 millions fonctionnaires d'Etat, aujourd'hui à la mi-journée, un taux inégalé depuis 2005, selon le ministère de la Fonction publique.

Plus précisément, 20,19% des agents étaient en grève au ministère de l'Economie, 49,26% au ministère du Budget, 38,82% au ministère de l'Education, 51,63% à la Direction générale des impôts, 44,89% à la Direction de la comptabilité publique et 19,57% au ministère de la Santé et des Sports.

Au ministère de la Justice, 14,33% des agents se sont mobilisés et ils étaient 13,92% au ministère de l'Ecologie, de développement et de l'aménagement durable. Hors éducation, le taux de grévistes est de 16,6%, précise le ministère.

Lors de la précédente journée d'action pour les salaires dans la fonction publique le 8 février, environ 22,9% des fonctionnaires étaient en grève à la mi-journée, et 20,3% en fin de journée.

Il faut remonter aux mobilisations de janvier et mars 2005 sur les mêmes thèmes pour retrouver des taux identiques, selon le ministère (respectivement 37% et 31% de grévistes).

Source : AFP

Un mardi de colère sociale

Professeurs, aides-soignantes, postiers ou encore percepteurs...Les fonctionnaires sont descendus dans la rue ce mardi, pour dire leur colère au gouvernement.

Rejoints par les cheminots et les étudiants mobilisés contre la loi d'autonomie des universités, ils étaient 700.000 dans toute la France selon les syndicats, moitié moins selon la police. Au total, 148 manifestations ont été recensées dans tous le pays.

A Paris, le cortège, qui a défilé de la place d'Italie aux Invalides a réuni entre 30.000 et 70.000 personnes selon les sources. En tête du cortège notamment, Bernard Thibault, Gérard Aschieri, François Chérèque et Bruno Julliard.

Thèmes principaux de la mobilisation : les augmentations de salaire et la sauvegarde des emplois publics.

"Du pognon, pour les actionnaires y en a, pour les fonctionnaires y en a pas", "Actionnaires au boulot, la retraite pour les prolos", "Augmentez les salaires, pas les milliardaires" pouvait-on lire sur les banderoles.
Pour Alain Olice, secrétaire général de l'Unsa, le gouvernement doit ouvrir une "véritable négociation sur cette question centrale du pouvoir d'achat (...) qui ne concerne pas seulement les fonctionnaires" mais "l'ensemble des salariés de ce pays"

Nicolas Sarkozy déterminé

Silencieux depuis le début de la grève, le président de la République a repris la parole à la veille de l'ouverture des négociations, pour faire passer un message de fermeté. Depuis la tribune du congrès des Maires de France, Nicolas Sarkozy s'est engagé à aller au bout de la réforme des régimes spéciaux. "Jusqu'au bout je resterai déterminé, la réforme se fera, que nul n'en doute, mais jusqu'au bout je resterai ouvert parce que c'est mon devoir (...) L'esprit de négociation" doit désormais primer sur "l'esprit de confrontation" a déclaré le chef de l'Etat. "Il faut savoir terminer une grève lorsque s'ouvre le temps de la discussion" a-t-il insité.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs promis qu'il allait s'attaquer au problème du pouvoir d'achat, d'ici la fin de la semaine.

(source : site chaîne de télé)