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 Mastérisation à Bordeaux

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Nico37




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MessageSujet: Mastérisation à Bordeaux   Mastérisation à Bordeaux EmptyDim 16 Mai - 12:37

Citation :
Dépêche AEF n°131880, Mercredi 12 mai 2010

Formation des enseignants : Bordeaux-III fait part au recteur de « difficultés insurmontables » dans la mise en place des nouveaux masters

L'université Montaigne Bordeaux-III rencontre des difficultés « insurmontables » dans la mise en place des nouveaux masters enseignement : c'est ce qu'écrit son président, Patrice Brun, au
recteur de Bordeaux, dans un courrier daté du 6 mai 2010 qu'AEF s'est procuré. Dans cette lettre, le président de Bordeaux-III fait état d' « obstacles de plus en plus hauts et imprévus [qui] mènent [son université] dans une impasse » : il manque à son établissement « entre vingt et trente enseignants et enseignants-chercheurs » pour assurer la nouvelle formation des maîtres et sans moyens supplémentaires, Bordeaux-III devra diminuer de « façon drastique », soit son offre de masters recherche, soit ses formations au Capes. Comme l'écrit Patrice Brun, ceci constitue « une issue à laquelle [il] ne peu[t] se résoudre » car elle revient à « amputer [son université] d'une part fondatrice de [sa] mission, la formation des maîtres ou/et la recherche, les deux étant, [dans son établissement] indissolublement liées ». Actuellement l'université Bordeaux-III prépare à quatorze Capes et à onze agrégations.

Pour sortir de cette impasse, Patrice Brun ne voit que trois solutions : soit obtenir une « aide substantielle » du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, sous forme d'heures ou de postes, qu'il évalue à « 600 000 euros par an » ; soit réduire de 60 % l'offre de formation sur tous les masters recherche ; soit limiter les formations au Capes aux « filières où les étudiants sont relativement nombreux (lettres modernes, histoire-géographie, anglais, espagnol) » et supprimer les autres (philosophie, allemand, russe, italien, portugais, arts plastiques, musique, basque ?).

DEUX HANDICAPS DE DÉPART

Selon Patrice Brun, Bordeaux-IIII, comme l'université Rennes-II, doit faire face à « deux lourds handicaps » dans le cadre de la réforme de la formation des enseignants, qui explique pourquoi sa mise en place y est plus difficile. Elle n'est pas l'université « intégratrice » de l'IUFMet elle prépare à de nombreux Capes, quatorze au total pour Bordeaux-III, « ce qui représente un alourdissement considérable par rapport à l'université Bordeaux-I, par exemple, qui ne prépare qu'à trois Capes », explique Patrice Brun.

Le président de Bordeaux-III estime que la situation « devient de jour en jour plus désespérée » et demande au recteur de Bordeaux d'intervenir, soit auprès du ministère, soit auprès de l'IUFM d'Aquitaine pour qu'il revoie son offre de formation pour l'année 2010-2011 de façon à ce qu'y soient maintenues les heures que l'IUFM rémunérait à Bordeaux-III au titre des formations au Capes.

UN « MAUVAIS COUP » DE L'IUFM

Le président de Bordeaux-III affirme en effet avoir appris « il y a peu que l'IUFM d'Aquitaine avait décidé, sans concertation aucune, de revoir son offre de formation ». L'an passé, l'IUFM dispensait « environ 45 000 heures de formation dont environ 10 000 étaient assurées, par voie de conventions, avec les universités du site dans le cadre de la préparation aux différents Capes (PLC) », rappelle Patrice Brun. Pour l'année 2010-2011, l'IUFM se prépare à présenter « une offre de formation de 52 000 heures, alors que sa préparation propre aux concours pour cette année représente un volume de 35 000 h », affirme le président de Bordeaux-III, estimant que le
résultat de cette opération est de faire disparaître entièrement « les 7 000 h que l'IUFM rémunérait à Bordeaux-III au titre des formations au Capes ». Qualifiée de « très mauvais coup », la stratégie adoptée par l'IUFM est « tout à fait contraire à l'esprit d'une collaboration à laquelle nous aurions pu nous attendre » et « nous laisse totalement nus », estime dans sa lettre Patrice Brun.

Le président de Bordeaux-III, joint par AEF mercredi 12 mai 2010, tient toutefois à préciser que son objectif « n'est pas de charger l'IUFM » : « Je les comprends, ils sont dans une stratégie de survie.
Ils sont dépouillés de la formation professionnelle en deuxième année.
Les antennes départementales de l'IUFM n'interviennent plus après le concours mais avant celui-ci. Et comme une préparation au concours est très consommatrice de moyens, la maquette horaire de l'IUFM se trouve très supérieure à celle de l'an passé », analyse-t-il.

Dans son courrier au recteur, il précise que l'IUFM cherche « à gonfler sa propre offre de formation pour maintenir ses moyens à l'intérieur de l'université Bordeaux-IV [son université de
rattachement] ». Mais cette stratégie « a pour conséquence de priver les autres établissements aquitains d'une partie de ces moyens actuellement dévolus à la préparation aux concours PLC, alors même que la vocation de l'IUFM d'Aquitaine a toujours été de déployer ses ressources sur l'ensemble des concours à l'échelle académique ».
Patrice Brun dit « déplorer amèrement que l'intégration des IUFM dans un seul établissement universitaire ait désormais pour conséquence en Aquitaine d'aspirer les moyens attribués jusqu'à cette année aux concours PLC ».

« CETTE REFORME COÛTE DE L'ARGENT »

« J'attends du recteur qu'il fasse comprendre à Bordeaux-IV [université de rattachement de l'IUFM d'Aquitaine] qu'il faut jouer collectif », précise à AEF Patrice Brun, tout en reconnaissant qu'il n'y a « pas grand espoir que l'IUFM revoie son offre de formation ». « Mon appel s'adresse davantage à la tutelle car contrairement à ce qu'imaginait le ministère, cette réforme coûte de l'argent », affirme le président Brun, citant à l'appui le travail mené en interne par la cellule prospective de l'université.

D'après les calculs des services financiers de Bordeaux-III, les droits d'inscription supplémentaires générés par les étudiants des nouveaux masters enseignement (évalués à environ 50 000 suros) et l'augmentation de la DGF (dotation globale de fonctionnement) liée à
ces nouvelles inscriptions ne seront pas suffisants pour couvrir le coût de la réforme, que l'université bordelaise de lettres, arts et sciences humaines chiffre à 5 000 heures équivalents TD (travaux dirigés) ou, rapportées en coût en heures supplémentaires, à 250 000 euros.

« INJUSTEMENT ATTAQUÉ », RÉPOND L'IUFM

« La difficulté, c'est de financer une année de formation de plus.
Cette réforme a effectivement un coût, et il faut à un moment l'assumer mais l'IUFM n'est pas responsable de cette situation », répond à AEF Philippe Girard, le directeur de l'IUFM d'Aquitaine, qui se sent « injustement attaqué » par le courrier de Patrice Brun. « Nous n'avons pas gonflé notre offre de formation. Dans la maquette 2010-2011, le nombre d'heures de formation que nous assurons en propre est équivalent à celui que nous assurons cette année », poursuit-il,
précisant que le système de financement de la formation des enseignants a évolué. Il se fera désormais via les droits d'inscription et la hausse de la DGF qui en découlera et à ce titre, les moyens de l'IUFM seront fonction du nombre de masters enseignement créés par Bordeaux-IV, comme pour les autres opérateurs universitaires.

« On a obligé l'IUFM d'Aquitaine, comme tous les autres IUFM, à intégrer une université. Il aurait été plus intelligent qu'il devienne une école inter-universitaire au sein du PRES », ajoute Philippe
Girard, également vice-président de la CDIUFM. Selon lui, les problèmes rencontrés par Bordeaux-III vont certainement se poser ailleurs : « je ne vois pas trop comment en sortir autrement que par le biais de l'inter-universitaire, sinon il y aura toujours des tensions et des conflits. »

UNE OFFRE « COMPLÉMENTAIRE » DE MASTERS

Philippe Girard rappelle que le modèle choisi en Aquitaine pour la mise en place des masters enseignement est plutôt un modèle « moins concurrentiel » que dans d'autres académies. « Nous avons retenu un schéma cohérent pour l'offre de formation des enseignants dans lequel les masters sont répartis de façon complémentaire dans les différentes universités en fonction de leur domaine de compétence », dit-il.

L'IUFM d'Aquitaine, école interne de Bordeaux-IV, portera l'offre de formation pour les enseignants du premier degré, les PLP (professeurs de lycées professionnels), l'enseignement technique, les CPE (conseillers principaux d'éducation) et les documentalistes. Les universités se chargeront des masters préparant à l'enseignement dans les collèges et lycées, avec chacune des spécialisations disciplinaires correspondant à leur propre « coloration » : physique-chimie, biologie, mathématiques à Bordeaux-I ; Staps à Bordeaux-II ; sciences économiques et sociales à Bordeaux-II et Bordeaux-IV et les disciplines littéraires et relatifs aux sciences humaines à Bordeaux-III. Seule l'UPPA (université de Pau et des Pays de l'Adour), du fait de sa localisation géographique et de son bassin étudiant, proposera une offre de masters enseignement plus généraliste.

Citation :
AEF. Dépêche n°131734, Mardi 11 mai 2010

Bordeaux : le potentiel régional de recherche en éducation se regroupe pour préserver les « acquis » de l'IUFM à l'heure de la masterisation

À Bordeaux, une structure fédérative de recherche, le Carecs (centre aquitain de recherche éducations-connaissances-société), devrait regrouper tout le potentiel de recherche régional pour l'éducation, c'est-à-dire les équipes de recherche traitant d'éducation, d'apprentissage, de didactique des disciplines et de cognition, au-delà des seules sciences de l'éducation. Avec ce projet, porté par l'université Montesquieu Bordeaux-IV (université de rattachement de l'IUFM d'Aquitaine), l'objectif consiste, « dans un contexte de profonde mutation, à ne pas perdre le capital de recherche antérieur de l'IUFM », explique à AEF Brigitte Louichon, enseignant-chercheur au laboratoire Telem (Textes, littératures, écritures et modèles), l'une des cinq unités de recherche qui doit intégrer cette structure fédérative de recherche. Il s'agit aussi de « construire un pôle de recherche visible dans le contexte de la masterisation de la formation des enseignants » et, en regroupant un potentiel de recherche disséminé, de « répondre à davantage d'appels d'offres », précise l'universitaire.

Cette structure fédérative de recherche, en cours d'examen par l'Aeres, devrait voir le jour au cours du contrat quadriennal 2011-2014. Concrètement, le Carecs doit réunir autour de l'IUFM
d'Aquitaine, désormais école interne de l'université Bordeaux-IV, cinq autres unités de recherche : deux relevant de l'université Victor-Segalen Bordeaux-II (le Laces : laboratoire Cultures, éducations, sociétés et le laboratoire « Cognition et facteurs humains »), deux relevant de l'université Montaigne Bordeaux-III (le Telem et le CEMMC, Centre d'études des mondes moderne et contemporain) et le laboratoire IMS (Intégration du matériau au système) qui dépend de l'université Bordeaux-I Sciences et technologies.

VALORISER LE PATRIMOINE ÉDUCATIF RÉGIONAL

« Les recherches de l'IUFM sont moins visibles aujourd'hui du fait de l'intégration de cet institut à l'université Bordeaux-IV », indique Brigitte Louichon. Spécialiste de la littérature du début du XIXe
siècle, elle mène des travaux de recherche sur la littérature à l'école primaire au sein du Telem (université Montaigne Bordeaux-III).
« Actuellement, ce travail n'est pas identifiable ; il est noyé au sein d'une équipe de recherche dédiée à la littérature », dit-elle pour expliquer a contrario l'intérêt que représente une structure
fédérative de recherche dédiée à l'éducation.

« Quand les structures évoluent, on craint aussi que la mémoire, le patrimoine, ne se perdent » ou encore que « les travaux ne soient plus considérés comme prioritaires », ajoute-t-elle. Au fil des années et des recherches, ont été accumulés des livres, des objets, du mobilier et des archives en rapport avec le système éducatif régional qui constitue un fonds patrimonial que le Carecs, avec l'aide du conseil régional d'Aquitaine, souhaite pouvoir conserver, centraliser et
valoriser. « Soit de façon virtuelle via un site internet, soit en utilisant un espace au sein du centre de l'IUFM à Pau », précise Brigitte Louichon.

QUATRE AXES DE RECHERCHE ENVISAGÉS

Le patrimoine aquitain de l'éducation est l'un des quatre axes de recherche envisagés par le Carecs. Les trois autres concernent l'analyse, la gestion et l'organisation de la connaissance dans des contextes d'apprentissage et de professionnalisation ; l'approche comparée des systèmes et des contenus de formation et enfin les liens entre écrits sociaux et écrits scolaires.

Les thématiques de recherche sur lesquelles travaillent les enseignants-chercheurs appartenant aux équipes fédérées en son sein traitent majoritairement des matières enseignées, de l'enseignement et de l'apprentissage, des populations et des ordres d'enseignement, et
de façon plus minoritaire : des contextes sociaux, du cheminement social et scolaire et de l'administration et de la politique de l'éducation.

Le Carecs sera une structure à « géométrie variable » : « En fonction des projets de recherche, sa composition évoluera et le vivier de chercheurs pourra s'étoffer de la contribution d'autres équipes, par exemple en histoire pour le projet concernant le patrimoine éducatif aquitain », ajoute Brigitte Louichon. Il pourra s'appuyer sur le service de documentation et les ressources en ligne de l'IUFM d'Aquitaine.

Le document de présentation du projet Carecs est téléchargeable sur le site de l'IUFM d'Aquitaine.

Contacts :
- Brigitte Louichon, enseignant-chercheur référente pour le projet Carecs, 0556126756 brigitte.louichon@u-bordeaux4.fr
- université Bordeaux-IV, Loïc Grard, vice-président en charge de la recherche, 05 56 84 29 94, loic.grard@u-bordeaux4.fr
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