Le ministère de l’Education nationale pourrait perdre jusqu’à 17.000 postes à la rentrée 2008. L’information, parue dans le quotidien économique Les Echos de jeudi, a fait l’effet d’un choc. Jusqu’ici le ministre Xavier Darcos ne parlait «que» de 10.000 postes supprimés, dans le cadre du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique. Les grands syndicats de l’enseignement avaient aussitôt réagi, estimant que les tâches de plus en plus lourdes incombant à l’école ne pourraient plus être correctement assumées.
Interrogé, le ministère a refusé de confirmer ou d’infirmer le chiffre des Echos, estimant qu’il n’était pas sourcé. Il soulignait aussi que Xavier Darcos avait toujours pris soin d’indiquer qu’il évoquait un «ordre de grandeur», susceptible donc d’être affiné… En fait le ministre semble avoir pris ainsi une position de négociations. La tactique est ancienne: on prend le chiffre le plus bas – 10.000 –, on laisse les organisations syndicales protester et l’on brandit ensuite ce mécontentement pour montrer, lors de la négociation, que la situation deviendrait intenable au-delà de 10.000 suppressions de postes.
Dans le cadre de la réduction de la fonction publique promise par Nicolas Sarkozy, le ministère de l’Education nationale est au premier plan. Il compte plus de la moitié des fonctionnaires d’Etat – soit 1,2 million de personnes. Entre 30 et 35 000 – des enseignants, des administratifs, etc. – devraient partir à la retraite en 2008. Dès lors, le ministère du Budget aurait eu un raisonnement purement comptable, divisant ce chiffre par deux pour obtenir les suppressions de postes.
Au ministère, on se veut rassurant: «Partout où il y aura des élèves et des besoins, il y aura des professeurs en nombre suffisant.» Les coupes toucheront essentiellement le second degré, dans la mesure où le nombre d’élèves augmentent dans le primaire, depuis quelques années déjà. Dans le secondaire, où l’on compte 1 professeur pour 11,3 élèves, au pire on se retrouvrait à 1 pour 11,5. Parmi les idées évoquées par le ministre pour «rationnaliser» les effectifs: un regroupement des options rares dans le même établissement.
La discussion ne fait que débuter, par voie de presse, avec Bercy. Les arbitrages bugétaires devraient s’achever courant août. Le ministère de l’Education saura alors à quelle sauce il sera mangé.
http://www.liberation.fr/actualite/societe/265296.FR.php?rss=true
où l’on compte 1 professeur pour 11,3 élèves, au pire on se retrouvrait à 1 pour 11,5
ahh les statistiques ... on peut leur faire dire vraiment tout et n'importe quoi .....