L'année universitaire 2008-2009 s'est conclue par un mouvement de lutte sans précédent par sa durée (4 mois). Les principales raisons de cette colère peuvent se résumer ainsi :
- Application de la loi LRU et ses conséquences pour l'enseignement supérieur (orientation accrue des cursus pédagogiques vers le bassin économique local, renforcement des pouvoirs de la direction et gestion managériale des salarié-e-s, mise en concurrence des filières et des
universités les unes contre les autres, etc.),
- Marchandisation de l'Education (91200 suppressions de postes dans l'éducation entre 2008 et 2012, réduisant considérablement l'encadrement pédagogique et renforçant la sélection),
- Ouverture du capital de la plupart des services publics, ce qui engendre notamment une aggravation des conditions de travail (augmentation de la charge de travail, contrats précaires etc.)
Dans ce contexte, enseignants, étudiants et personnels Biatoss se sont mobilisés dès janvier 2009. Et pourtant, le gouvernement est resté sans réponse en jouant sur l'épuisement, sinon par une répression policière, judiciaire et/ou pédagogique.
Une assemblée générale de l'université s'est réunie à nouveau le 17 septembre 2009 afin de :
- Faire état de la mobilisation 2008-2009 (bilan critique, perspectives etc.)
- Informer sur les conséquences de ses différentes réformes au sein de l'université.
- Tenter de trouver de nouvelles formes de luttes et construire un nouveau rapport de force.
En octobre, tous les étudiants reprennent les cours, c'est pourquoi l'assemblée générale a décidé de se réunir à nouveau le 13 octobre 2009 à 13h en amphi Tocqueville.
Il semble important de faire un état des lieux et d'établir de nouvelles perspectives. De plus, la crise économique aggrave les conditions de vie des étudiants et plus largement d'une partie croissante de la population. C'est pourquoi, une tentative de faire converger les luttes avec d'autres secteurs a été initiée, via la création du CLIC (Collectif de Lutte Inter-catégorielle du Calvados). Cette initiative a par exemple permis d'établir la revendication de la gratuité des besoins sociaux fondamentaux, et un appui réciproque avec les grévistes de Valeo.
Assemblée Générale,
le 13 octobre,
Amphi Tocqueville, 13h.