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 Des militants de l'Unef entrent en dissidence

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AuteurMessage
Nico37




Masculin Nombre de messages : 370
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Date d'inscription : 05/07/2007

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MessageSujet: Des militants de l'Unef entrent en dissidence   Des militants de l'Unef entrent en dissidence EmptyMer 22 Juil - 14:42

http://luttes-etudiantes.com/forum/viewtopic.php?p=14839

Citation :
Pourquoi nous quittons l’Unef : Lettre ouverte des étudiants quittant le syndicat UNEF de Nantes

Alors que l’Université de Nantes rejoint la ronde des 33 universités autonomes, nous nous sommes retrouvés dans l’obligation de quitter le premier syndicat étudiant de France, l’Unef. Décision délicate à prendre, surtout en ces temps où les étudiants ont plus que jamais besoin d’être protégés contre les politiques du gouvernement. Mais si nous quittons l’Unef, nous le faisons par conviction. Notre engagement au sein de cette organisation a été entier et sincère. Beaucoup d’entre nous se sont battus et se sont investis sans compter pour ce syndicat. Le départ n’en est que plus amer. Néanmoins, nous ne pouvons que constater que la rupture est consommée entre une équipe militante locale forte d’un bilan d’activité bien rempli, et une direction nationale toujours plus ambiguë quant à son orientation.

L’Unef, première organisation étudiante de France, victorieuse durant la bataille contre le CPE paie aujourd’hui des choix stratégiques qui la coupe toujours un peu plus de la majorité des étudiants. Soutien timide lors de la mobilisation contre la LRU en 2007 et absence totale de prise de position sur les questions étudiantes lors du mouvement de 2009 font que beaucoup d’étudiants doutent de l’utilité de l’action collective au sein de cette organisation. Personne ne leur jettera la pierre, surtout lorsque le président de cette dernière assène cette phrase terrible : « Personne à l’Unef n’est contre la LRU ! Ni à Nantes, ni ailleurs ! »

Alors, pourquoi se bat l’Unef aujourd’hui? Quelle vocation a à exister un syndicat majoritaire lorsque ses prises de position vont à l’encontre des aspirations des étudiants?

Les victoires symboliques qu’a pu obtenir ce syndicat ne sont plus que des lointains souvenirs. Pour preuve, l’allocation d’étude obtenue par l’Unef en 1999 permettait aux étudiants indépendants fiscalement de leurs parents de bénéficier d’une aide mensuelle pour étudier. Ce système a été supprimé en 2008 au profit d’un nouveau, beaucoup plus contraignant pour les étudiants, et dont l’esprit change radicalement.

Alors qu’en 1999, le Gouvernement entendait aider les étudiants dans l’obligation de se salarier à baisser leur nombre d’heures en les accompagnant financièrement, le nouveau texte met les étudiants indépendants dans l’obligation de se salarier davantage. Or, l’Unef n’a pas protesté lors de la mise en place de ce nouveau dispositif. Cet exemple est frappant, car l’allocation d’étude est la dernière chose qu’a gagné l’Unef nationalement pour les étudiants. Lors de sa suppression, aucune campagne n’a été lancée pour le maintien de ce système.

D’autre part, lors du débat autour des « masters enseignements », l’Unef a appelé à les approuver au sein des conseils d’administrations, allant à l’encontre de la stratégie qui se dessinait dans de nombreuses villes. C’est pourtant la stratégie développée localement qui est sortie victorieuse et qui a permis que de nouvelles négociations aient lieu.

Mais si nous partons, ce n’est pas uniquement pour des questions d’orientation et de stratégie syndicale.

Notre engagement à l’Unef dépassait la « simple » défense des droits des étudiants. Nous pensions également pouvoir défendre au sein de notre organisation des valeurs auxquelles nous croyons. Démocratie, égalité, solidarité, autant de valeurs qui devraient être défendues au sein de l’Unef. Une organisation se voulant être le fer de lance de l’émancipation intellectuelle de la jeunesse ne peut s’abaisser à des pratiques que nous avons du mal à qualifier tant elles sont révoltantes. Le temps n’est pas venu de détailler toutes les pratiques détestables du syndicat, ce qui à coup sûr aurait des impacts importants sur le taux de syndicalisation et sur les étudiants eux-mêmes. Nous souhaitons simplement alerter l’ensemble de nos camarades pour que tous ensemble nous nous remettions sur les rails du syndicalisme, pour que tous ensemble nous lancions une réflexion profonde sur ce que doit être l’Unef aujourd’hui. Le débat autour de l’allocation d’autonomie, du financement des universités est devenu stérile dans l’Unef, d’autant plus que celui qui ne suit pas la ligne se voit aussitôt marginalisé. La direction actuelle du syndicat ne permet pas que ce débat ait lieu, et c’est pourquoi nous décidons de couper les ponts. Rester dans l’incompréhension face à la stratégie que suit notre syndicat ne nous mènera à rien. Au contraire, cela ne ferait qu’entraver notre démarche syndicale. À force de combats internes, le risque était d’en oublier les réelles batailles syndicales.

Parce que nous voulons continuer à défendre les étudiants, et le faire dans des circonstances appropriées, nous devons quitter l’Unef.

Il ne faut néanmoins pas nous contenter d’un simple départ. Notre démarche doit s’inscrire dans un élan rassembleur et doit donner un cadre aux étudiants qui souhaitent s’organiser afin de défendre leurs droits. Nous poursuivrons notre travail de réflexion et de terrain avec l’ensemble des organisations et des institutions qui souhaiteront le faire à nos côtés. Pour ce faire, une nouvelle structure verra le jour à la rentrée universitaire. Elle se créera dans la recherche de l’unité la plus forte possible, sans exclusive et sans conditions. L’Unef n’est plus en capacité d’être le syndicat étudiant au service des intérêts matériels et moraux des étudiants. Nous appelons tous ceux qui le souhaitent à nous rejoindre afin de créer ensemble un tel outil sur Nantes !

Citation :
Des militants de l'Unef entrent en dissidence

Des militants de la section nantaise de l'Unef quittent le syndicat étudiant. En désaccord avec les orientations nationales, ils créent leur propre structure.

Ça couvait depuis plusieurs mois. Des militants de l'Unef Nantes ont décidé de quitter le syndicat étudiant. Parmi eux, Régis Hémon, président durant cette année universitaire, Xavier Bourdon, élu au Crous, Julie Broussaudier, élue au Cevu (Conseil des études et de la vie universitaire), Nicolas Ribeiro, Aurélien Chauvet... Au total, ils sont une trentaine de militants à partir. Tous, très investis. Et tous, déçus. « On a pris cette décision suite au congrès local. Nous n'étions pas d'accord avec les orientations de la direction nationale. Il y a eu de grosses tensions. » Dès lors, l'équipe nantaise a pris ses distances. Aujourd'hui, elle coupe les ponts.
« Le syndicat est en décalage par rapport aux attentes des étudiants », estiment les Nantais. Ils reprochent « un soutien timide lors de la mobilisation contre la LRU en 2007 et une absence de prise de décision sur les questions étudiantes lors du mouvement de 2009. » Pas de bataille non plus lors de la suppression de l'allocation étudiante, ni contre les masters d'enseignements... Dénoncés aussi, le manque de démocratie, les combats internes, l'absence de renouvellement des idées...

Bref, les militants nantais ne s'y retrouvent plus. Pas question pour autant d'abandonner la défense des droits étudiants. Les « dissidents » continuent de mener « le programme sur lequel nous avons été élus, sous l'étiquette Unef. » Ils restent en effet dans les différents conseils universitaires jusqu'aux prochaines élections, en mars. Et dès la rentrée, ils vont constituer une nouvelle structure. « Pas une Unef bis, précise Xavier Bourdon. Mais quelque chose de plus large, dans la recherche de l'unité la plus forte possible. »

Côté Unef nationale, le président Jean-Baptiste Prévost, dit ne pas avoir été informé de cette rupture. « La section nantaise est très dynamique. Si des militants partent, je le regrette ». Quant au reproche de manque de démocratie interne : « L'Unef est un syndicat qui fait cohabiter des étudiants aux opinions très divergentes, répond-il. On est efficace dans la défence des étudiants. Et ils nous témoignent toujours leur confiance. Les derniers résultats électoraux nous le montrent. »

Yasmine TIGOÉ.
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