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 La question des examens

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2 participants
AuteurMessage
Lya
Admin
Lya


Féminin Nombre de messages : 2458
Age : 40
Localisation : Marseille
Date d'inscription : 09/06/2007

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MessageSujet: La question des examens   La question des examens EmptyJeu 16 Avr - 0:24

Je fais suivre un mail reçu. Un article intéressant, apparemment rédigé par des enseignants, qui démontre en quoi l'annulation des examens coûterait autant, voire plus, au gouvernement qu'aux étudiants (ce qui veut dire que le rapport de force est en notre faveur et que le gouvernement a intérêt à céder avant nous)

Citation :

La question des examens ne peut plus être éludée par des attitudes
dilatoires. En fonction de l’échelonnement des vacances de Pâques, elle
sera réglée dans les deux semaines à venir. L’issue ne fait aucun doute
: les examens auront lieu et le semestre sera validé. La seule inconnue
est la suivante : qui aura cédé, le gouvernement ou nous ?

Darcos et Pécresse font le pari que, mis au pied du mur, les grévistes
finiront par renoncer. Au nom de l’intérêt de leurs étudiants qu’on ne
peut pas « prendre en otages ». Ce discours du conformisme idéologique
propre aux « démocraties du consensus » est aussi un discours de la
bêtise. Il suffit pour s’en convaincre d’examiner les choses froidement.
Qui a intérêt à ce que les examens aient lieu ? Nos étudiants et
nous-mêmes, bien sûr. Mais aussi le gouvernement. Et à un point
infiniment plus élevé.

Trois raisons à cela :

1. La première est d’ordre politique : il y aurait
des affrontements entre étudiants grévistes et non-grévistes et qu’elles
soient de gauche ou de droite, les « démocraties du consensus » ont
horreur de la violence. Elles ont oublié que la violence a toujours été
le seul moteur de l’histoire.

2. La deuxième raison est d’ordre économique
: l’enseignement supérieur met tous les ans sur le marché une cohorte
de 500 000 diplômés. Les plus « intéressants » pour « l’économie de la
connaissance » ne sont pas concernés par le mouvement actuel : élèves
des écoles d’ingénieurs et de commerce. Les universités elles-mêmes ne
sont pas toues touchées de façon uniforme. Mais on peut considérer qu’il
manquerait entre 200 000 et 300 000 diplômés, ce qui affecterait
lourdement les possibilités de récupération après la crise (vers 2011).

3. La troisième raison est d’ordre budgétaire : elle est la plus importante
– en tout cas la plus décisive puisque nos gouvernants, comme de
vulgaires traders, calculent désormais à très court terme. Si les
examens n’ont pas lieu, cela signifie que les étudiants devront
recommencer ce semestre. C’est bien pourquoi nos étudiants sont
inquiets. Mais les conséquences de ce phénomène seraient, pour le
gouvernement, bien plus cataclysmiques. Il y aurait par la force des
choses environ un million de redoublants (on ne parle plus de diplômés
mais d’étudiants à tous les stades du cursus). Les redoublants coûtent
cher. Il suffit de voir les pressions abjectes auxquelles sont soumis
nos collègues du primaire et du secondaire pour faire baisser les taux
de redoublement ne serait-ce que d’un ou deux points. Le gouvernement
peut-il se permettre d’envisager 100% de redoublants dans les
universités les plus touchées par la grève ? Certainement pas. Ce serait
comme si la moitié du budget annuel de l’université avait été dépensé en
pure perte. Chiffre astronomique. Si les choses en venaient à ce point,
il y aurait une intervention de Fillon ou de Sarkozy pour éviter une
telle issue.

Cet aspect de la question n’est jamais évoqué par le gouvernement ou par
la presse. J’ai pu constater, en discutant avec des collègues, que
personne ne posait non plus parmi nous le problème en ces termes, les
seuls pourtant qui soient froidement objectifs. La conclusion est
capitale pour le bras de fer qui s’engage désormais. Si nous ne cédons
pas les premiers au nom d’une attitude compassionnelle envers les
étudiants-victimes – autres notions à la mode par les temps qui courent
– le gouvernement sera OBLIGE de céder. Il n’a pas d’autre possibilité.
La dissymétrie est telle dans les risques encourus par les uns et les
autres qu’il ne faut pas hésiter. La raison doit primer sur les bons
sentiments. Si nous maintenons et intensifions la grève pendant les
quinze jours à venir, nous sommes sûrs de gagner.
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PierreS




Masculin Nombre de messages : 2
Age : 45
Date d'inscription : 08/04/2009

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MessageSujet: Re: La question des examens   La question des examens EmptyJeu 16 Avr - 9:41

Très bien !

Mais il serait interressant d'avoir plus d'info sur les rédacteurs Wink
Si c'est possible ^^
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Lya
Admin
Lya


Féminin Nombre de messages : 2458
Age : 40
Localisation : Marseille
Date d'inscription : 09/06/2007

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MessageSujet: Re: La question des examens   La question des examens EmptyJeu 16 Avr - 19:47

PierreS a écrit:
Très bien !

Mais il serait interressant d'avoir plus d'info sur les rédacteurs Wink
Si c'est possible ^^

Il s'agit d'un message de Pedro Cordoba (Université Paris IV, Président de l’Association « Reconstruire l’École ») diffusé sur la liste de préparation aux Coordinations Nationales.

source : ICI et ici
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http://www.appeldesappels.org/
Bigoudi
Invité




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MessageSujet: Re: La question des examens   La question des examens EmptyJeu 16 Avr - 20:20

Pourquoi céderait-il? Il faut savoir que le mouvement de grève des cours a été quasiment nul dans certains centres universitaires. Les examens du deuxième semestre vont avoir lieu selon le calendrier initialement prévu et les révisions ont déjà commencé au sein des certaines facultés comme si de rien n'était.
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MessageSujet: Re: La question des examens   La question des examens Empty

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