Journée anti-répression à Tours, bilan
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Lors du dernier mouvement social étudiant, la lutte contre la casse
des services publics et donc pour l'abrogation de la LRU, la réaction
du pouvoir gouvernemental fut violente. Dans toute la France, des
arrestations et des inculpations ont eu lieu. Des attaques des
soit-disantes 'forces de l'ordre' contre les étudiantEs ont fait
plusieurs blesséEs, tel que le lycéen à Nantes qui a reçu une balle de
flashball en plein visage et qui en a perdu un œil. Des surveillances
et des pressions ont mené à l'interdiction de sortie du département à
deux étudiants de Montpellier. En ce qui nous concerne, au-delà des
militantEs qui se sont fait suivre dans les rues par la BAC ou même
saluéEs par ces derniers le matin en bas de chez eux, nous avons fait
face à sept interpellations et quatre inculpations. Afin de créer et
d'organiser la solidarité avec les camarades arrêtéEs, une commission
anti-répression fut créée. Nous avons alors diffusé plusieurs tracts
sur la situation locale et sur le contexte politique plus global dans
lequel prend place la répression. Dans les actes,
la commission a alors
décidé d'organiser une journée de soutien aux étudiantEs ayant subit la
répression de l'état. Les militantEs se sont alors divisé le travail en
commissions autonomes. Cette journée s'est enfin matérialisée le
mercredi 27 février. hall |
En début d'après midi prenait place un débat suite à la projection
de « Université, le grand soir ». La soirée fut ouverte par la
représentation des IPI (Interventions Pestaculaires Idiotes), pièce de
théâtre montée pendant le mouvement par un groupe d'étudiantEs
mobiliséEs. Au fil de plusieurs saynètes satyriques, des questions
politiques furent soulevées telle que la place des banques et autres
financeurs industriels dans l'université. La « Lutte en Chantier »,
chorale militante tourangelle d'une vingtaine de personnes a ensuite
donné une superbe représentation pleine d'espoir, de vigueur et
d'émotion. Ils et elles ont repris des grands standards de la chanson
engagée ou révolutionnaire, portéEs par un public très réactif.
lutte en chantier |
lutte en chantier1 |
Les « Tribaltimbanques » ont ensuite permis à tout le monde de se
reposer au son de leurs diverses percussions et didjeridoos. Les
« Salgamos » ont alors fait bouger la salle, finissant par un Hip Hop
aux paroles particulièrement acerbes contre le système, spécialement
écrit pour l'occasion. « Emile Pylas », véritable légende locale, a
réussi le challenge de faire chanter à tue tête la salle Thélème de
l'université sur ses chansons comme « Mais que fait la police ? » ou
encore « Allocation dégressive ». Et pour finir la soirée, du punk
post-nucléaire avec les « Frottis de l'espace » qui ont réussi à agiter
les derniers irréductibles. A noter la présence d'une tribune libre
entre chaque concert. Bref, une très bonne soirée, sans aucun problème.
L'entrée prix libre et la vente de nourriture et de boissons ont mine
de rien permis d'engranger 1800€ (pour un investissement de 200€…),
entièrement dédiés au paiement des procès et des amendes des camarades
inculpéEs. La commission anti-répression n'entend pas s'arrêter là et
poursuivra son travail en axant sur la participation au Front Uni
contre la répression, la sensibilisation de la population et
l'organisation de futurs évènements (concerts, manifs,…).
La lutte continue, la prairie brûle toujours !
capital
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le vendredi 7 mars 2008 à 16h29
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