Déclaration des grévistes de la faim de Radio Gazelle
Lu sur Acrimed
: "Radio Gazelle (Marseille) a été condamnée à mort par le CSA dans des
conditions et pour des motifs inacceptables, comme on peut le vérifier ici même.
En dépit de la mobilisation, les « sages » observent le silence
méprisant qui sied à leur fonction. Nous publions ci-dessous la
déclaration des grévistes de la faim de Radio Gazelle (Acrimed)
Voilà
deux mois que nous avons appris que le CSA n’envisageait pas de
reconduire l’autorisation d’émettre pour Radio Gazelle. Nous avons
immédiatement écrit pour demander un rendez-vous, sans réponse. Nous
avons informé les marseillaises et les marseillais de notre situation.
Nous avons rencontré un écho favorable et une volonté de sauver la
radio tant chez nos nombreux auditeurs que chez les élus et
responsables politiques de la ville.
Tous les
partis politiques, de la LCR à l’Ump, ont pris position contre la
décision du Csa. Tous les maires de secteurs qu’ils soient Ump,
socialistes ou communiste ont écrit au Csa pour lui demander le
renouvellement de notre fréquence. Le président du Conseil régional, le
président du Conseil général ont demandé au CSA de revoir sa décision.
Des maires des villes voisines sont intervenus. 60.000 personnes ont
signé une pétition « papier » et 4.500, une pétition en ligne. Le
samedi 2 février, une manifestation de plusieurs milliers de personnes
a parcouru les grandes avenues de Marseille pour exiger le maintien de
la radio marseillaise.
Les autres stations
associatives de la ville, notamment Radio JM et Radio Dialogue nous ont
assuré de leur soutien total et ont demandé à ce que Gazelle puisse
continuer à remplir ses missions dans l’esprit de paix et de
concertation qui l’a toujours animée. De nombreuses associations et
syndicat ont aussi réagi contre cette mesure.
Nous
avons écrit une nouvelle lettre au Csa pour présenter un recours
gracieux et demander une nouvelle fois à être reçus, toujours sans
réponse.
Nous avons appelé plus d’une centaine de
fois d’insaisissables sages, qui nous ont finalement fait dire par une
secrétaire qu’ils ne voulaient pas nous parler.
C’est
comme si un juge nous condamnait à mort, nous interdisait de nous
défendre et refusait de nous dire le crime commis qui aurait appelé un
tel châtiment.
Devant ce silence et ce mépris, Radio Gazelle a demandé à son avocat de faire un « référé liberté ».
Plusieurs
responsables de Radio Gazelle vont se rendre à Paris mardi 5 février
pour exiger d’être reçus par le CSA, ils seront accompagnés dans cette
démarche par Jean-Luc Benhamias, député européen, Robert Bret, sénateur
des Bouches du Rhône, et Henri Jibrayel, député des Bouches-du-Rhône.
Nous,
Mustapha Zergour, Jelloul Ben Hamida, Hamadi Max Toumi et Torichi
Hamid, décidons d’entamer une grève de la faim ayant deux objectifs :
- Que le CSA reçoive nos porte-parole
- Que le CSA revienne sur sa décision pour que Radio Gazelle puisse continuer à remplir ses missions au service de Marseille.
Cette
grève de la faim, commencée le dimanche 3 février à 23h se déroulera
dans les locaux de Radio Gazelle, 15 allées Léon-Gambetta, dans le
premier arrondissement de Marseille.
Mis en ligne par endehors, le Lundi 4 Février 2008, 14:21 dans la rubrique "Actualité".