PARIS (Reuters) - La décision de fixer la rémunération minimale des stages de plus de trois mois à 30% du Smic est insuffisante, déclarent des associations d'étudiants.
Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a annoncé mercredi avoir signé un
décret en ce sens qui doit être publié dans les prochains jours.L'Union nationale des étudiants de France (Unef) dénonce dans un communiqué
"l'aumône du gouvernement aux étudiants" et souligne que ce dernier ne
fait qu'appliquer la loi égalité des chances de 2006."Le gouvernement s'est contenté de produire du réchauffé et a réalisé le décret d'application qui aurait dû sortir il y a deux ans", poursuit l'Unef.Outre un montant "totalement insuffisant" qui "sonne comme un affront pour les stagiaires", elle critique la limitation de la mesure aux stages de plus de trois mois."Le décret du gouvernement ne concernera même pas l'écrasante majorité des stages étudiant", déclare-t-elle.Génération précaire souligne de son côté qu'"avec 380 euros, les stagiaires sont
toujours en dessous du RMI et du seuil de pauvreté"."Ces 30% du SMIC octroyés aux stagiaires, et cette absence totale d'encadrement sont en désaccord complet avec tous les discours que les Français ont pu entendre sur la valeur travail et le pouvoir d'achat", déclare le mouvement dans un communiqué.La Fédération des associations générales étudiantes (Fage) approuve quant à elle "la mise en place d'une rémunération minimale de 30% du Smic" mais "s'étonne du recul amorcé par Xavier Bertrand concernant sa volonté de modifier la loi sur l'égalité des chances".Dans un communiqué, elle estime que "seule une modification de la loi peut permettre une réforme ambitieuse sur les stages, que ce soit sur la question des gratifications, mais aussi et surtout sur la question de l'encadrement pédagogique".
http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080131/tts-france-education-stages-ca02f96_1.html