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 1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009

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Lya
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MessageSujet: 1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009   1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 EmptyDim 25 Jan - 21:10

L'«appel des appels» n’est pas un énième appel de plus mais une volonté commune de coordonner différents mouvements pour une convergence des luttes sociales.

PETITION
A SIGNER ET A DIFFUSER
le plus largement possible






http://www.appeldesappels.org


Alors que nos métiers respectifs, qu’il s’agisse de la santé, du soin, du travail social, de l’éducation, de la recherche, de la justice, de l’information et de la culture, subissent une attaque sans précédent de la part du gouvernement - alors que des appels de réaction et de protestations sont lancés par dizaines dans le pays - le temps est venu, nous semble-t-il, de coordonner ces différents mouvements et d’en tirer tout le sens politique.

Si cette initiative rencontre votre adhésion, nous vous proposons :
1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce de signer cet appel
1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce de le faire signer en le relayant dans tous les cercles et réseaux auxquels vous avez accès. Mais aussi et afin "d’étendre le domaine de la lutte :
1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce de participer à la réunion de coordination du 31 janvier, qui aura lieu, de 10 h à 18 h, au "104 rue d’Aubervilliers", à Paris, au cours de laquelle le pays réel se fera entendre à travers les témoignages des professionnels en lutte et devrait faire émerger des propositions d’actions transversales pour l’avenir.

1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce S’inscrire à la journée du 31 janvier par courriel (Entrée libre - Attention, plus de places assises, vous pourrez écouter les débats mais la salle a atteint sa capacité d’accueil)

1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce Soutenir l’appel

1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce Voir les autres signataires





Esquisse du programme de la journée de l’Appel des appels du 31 Janvier au 104 rue d’Aubervilliers Paris

1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce 10h-10h15 : Accueil et Introduction par Robert Cantarella.

1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce 10h15-10h30 : Présentation et Historique de l’Appel des appels par Roland Gori

1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce 10h30-13h : Cahier à charges du malaise contemporain :

1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce Qu’est ce qui ne va pas dans la culture ?

- Qu’est-ce qui ne va pas dans l’information ?

1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce Qu’est ce qui ne va pas dans la justice ?

1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce Qu’est-ce qui ne va pas dans la prévention et le travail médico-social ?

1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce Qu’est ce qui ne .va pas dans l’éducation ?

1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce Qu’est ce qui ne .va pas dans la recherche et à l’université ?

1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce Qu’est ce qui ne .va pas à l’hôpital et dans le soin « somatique » ?

1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce Qu’est ce qui ne .va pas dans le soin psychique et la santé mentale ?

13h-14h30 : Pause déjeuner et réunion du groupe d’archivage et de décryptage.

14h30-16h : Témoignages spontanés

16h15-17h15 : Retours du groupe d’archivage et débat

17h15-18h : Conclusion





_____________________________________________________________
Appel des appels



« Nous, professionnels du soin, du travail social, de l’éducation, de la justice, de l’information et de la culture, attirons l’attention des Pouvoirs Publics et de l’opinion sur les conséquences sociales désastreuses des Réformes hâtivement mises en place ces derniers temps.

A l’Université, à l’École, dans les services de soins et de travail social, dans les milieux de la justice, de l’information et de la culture, la souffrance sociale ne cesse de s’accroître. Elle compromet nos métiers et nos missions.

Au nom d’une idéologie de "l’homme économique", le Pouvoir défait et recompose nos métiers et nos missions en exposant toujours plus les professionnels et les usagers aux lois "naturelles" du Marché. Cette idéologie s’est révélée catastrophique dans le milieu même des affaires dont elle est issue.

Nous, professionnels du soin, du travail social, de l’éducation, de la justice, de l’information et de la culture, refusons qu’une telle idéologie mette maintenant en "faillite" le soin, le travail social, l’éducation, la justice, l’information et la culture.

Nous appelons à une Coordination Nationale de tous ceux qui refusent cette fatalité à se retrouver le 31 janvier 2009 à Paris. »


Le 22 décembre 2008,


Roland Gori et Stefan Chedri


____________________________________________________________

Vous pouvez soutenir cet appel en signant la pétition et rejoindre les premiers signataires dont les noms suivent ci-dessous :
signer la pétition ----- voir les autres signataires


Dernière édition par Lya le Lun 9 Fév - 4:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009   1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 EmptyVen 30 Jan - 1:13

Programme de la journée

Une retransmission vidéo en direct de la journée du 31 janvier sera diffusée depuis le Centquatre sur ce site dès 10h.


10h-10h15 : Accueil et Introduction par Robert Cantarella.

10h15-10h30 : Présentation et Historique de l’Appel des appels par Roland Gori

10h30-13h : Cahier à charges du malaise contemporain

Modérateurs : Roland Gori et Stefan Chedri

Qu’est-ce qui ne va pas dans l’information ?
Edwy Plenel, Cécile Brousse
Référents : Elisabeth Weissman, Samuel Luret

Qu’est ce qui ne va pas dans la culture ?
Robert Cantarella, Marie-José Mondzain, Licia Eminenti, Denis Gheerbrandt, Laurent Cantet (à confirmer)
Référents: R Cantarella, MJ Mondzain, Laurie Laufer

Qu’est ce qui ne va pas dans la justice ?
David De Pas, Serge Portelli
Référent : David De Pas

Qu’est-ce qui ne va pas dans la prévention et le travail médico-social ?
Christine Bellas-Cabane, Laurent Muchielli, Laurence Croix
Référente : Marie-Laure Cadart

Qu’est ce qui ne va pas dans l’éducation ?
Alain Refalo, Christian Laroche, Muriel Michelin, Zarha Boudjemaï, Philippe Meirieu
Référent: Jacques Pain

Qu’est ce qui ne .va pas dans la recherche et à l’université ?
Isabelle This Saint-Jean, Alain Abelhauser, Vincent Estellon
Référent : Alain Abelhauser

Qu’est ce qui ne .va pas à l’hôpital et dans le soin « somatique » ?
Didier Dreyfuss, Claude Egullion
Référente : Marie-José Del Volgo

Qu’est ce qui ne .va pas dans le soin psychique et la santé mentale?
Nathalie Georges-Lambrichs, Tristan Garcia-Fons, Franck Chaumon, Bernard Golse
Référents : Laurent Le Vaguerèse et Nathalie Georges-Lambrichs

13h-14h30 : Pause déjeuner et réunion du groupe d’archivage et de décryptage.



14h30-16h30 : Témoignages spontanés

Séance animée par Elisabeth Weissman et Christine Bellas Cabane avec les référents du matin

16H30 : Pause



16h45-17h45 : Retours du groupe d’archivage et débat

Marie-José Mondzain et Karim Sarroub avec Marie-Jean Sauret, Gilles Desroches, Laurence Croix



17h45-18h45 : Perspectives et avenir. Lancement de la journée du 21 mars. Propositions de création de comités locaux

Roland Gori et un représentant de chacune des séquences du matin, Isabelle This Saint-Jean pour la recherche et l'université, Fabienne Nicolas pour la justice, Philippe Meirieu pour l'éducation, Didier Dreyfuss pour le soin somatique, Laurent Le Vaguerèse pour le soin psychique, Elisabeth Weissman pour l'information, Robert Cantarella pour la culture, Laurence Croix pour la prévention et le médico-social.


Dernière édition par Lya le Ven 30 Jan - 1:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009   1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 EmptyVen 30 Jan - 1:13

Citation :
Merci pour votre soutien à l'appel des appels, nous sommes à ce jour plus de 50000 à soutenir cette coordination.
Vous êtes ainsi très nombreux à vous êtes inscrits à la journée du 31 janvier. Nous tenons donc à vous informer que la salle dont nous disposons compte environ 300 places assises. Une trentaine sera réservée aux personnes âges qui s'en sont inquiétées. Un dispositif de haut parleur permettra à ceux qui ne pourront pas rejoindre la salle d'écouter les échanges à proximité de celle-ci. Nous préférons vous indiquer par avance que nous avons retenu 1000 inscriptions jusqu'à mardi soir et que par conséquent un certain inconfort pourrait être à prévoir. Vous ne viendrez sans doute pas tous au même moment, et surtout, il vous sera possible de suivre l'ensemble des échanges de l'intérieur. Notre journée est basée sur l'échange et la coordination et nous appelons évidemment au respect du cadre démocratique. Notre mobilisation n'en sera que plus féconde et constructive. En l'attente de vous rencontrer samedi,
Bien cordialement,

Rémy Potier, pour le comité d'organisation
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MessageSujet: Re: 1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009   1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 EmptyLun 9 Fév - 3:49

Citation :

Bref compte rendu de la première réunion de coordination de « L’appel des appels », par Patrick Geffard



1er 2009, par admin // Journée du 31 janvier
31 janvier 2009, au CentQuatre, 104 rue d’Aubervilliers, Paris
Plus de 50 000 signatures à la veille de la réunion, 61 000 aujourd’hui, une salle restée comble tout au long de la journée (500 personnes à l’intérieur, une centaine à l’extérieur), la mobilisation était visible, comme l’était le désir de parler, d’échanger, de participer à ce projet de « coordination » ou de « fédération » des mouvements réunis par l’appel. Pour quelles suites et quelles actions ? C’est là que les questions demeurent posées…
Matinée
Le programme fut respecté, avec une dizaine d’interventions par secteurs professionnels et généralement plusieurs intervenants pour chaque secteur. Les organisateurs travaillant avec les initiateurs de l’appel, Roland Gori et Stefan Chedri, étaient (plus ou moins) présents à la tribune. Peut-être y eut-il un certain manque de visibilité des modalités organisationnelles ayant précédé ou structuré cette journée, ce qui semble avoir facilité certains fantasmes (manipulation par un parti ou un groupe constitué) et certaines déceptions (par exemple, de ne pas repartir avec mots d’ordre et projets d’actions précisément définis).
• Les interventions :
1. « Qu’est-ce qui ne va pas dans l’information ? » avec Élisabeth Weissman, Edwy Plenel et Cécile Brousse.
2. « Qu’est-ce qui ne va pas dans la culture ? » avec Robert Cantarella, Marie-Josée Mondzain, Licia Eminenti, Denis Geerbrandt.
3. « Qu’est-ce qui ne va pas dans la justice ? » avec Serge Portelli, David de Pas.
4. « Qu’est-ce qui ne va pas dans la prévention et le médico-social ? » avec Marie-Laure Cadart, Laurence Croix, Christine Bellas-Cabane, Laurent Muchielli.
5. « Qu’est-ce qui ne va pas dans l’éducation ? » avec Philippe Meirieu, Alain Refalo, Zahra Boudjemaï, Muriel Michelin, Christian Laroche.
6. « Qu’est-ce qui ne va pas dans la recherche et l’université ? » avec Alain Abelhauser, Isabelle This Saint-Jean, Vincent Estellon.
7. « Qu’est-ce qui ne va pas dans l’hôpital et le soin “somatique” ? » avec Claude Egullion, Marie-José Del Volgo, Didier Dreyfuss.
8. « Qu’est-ce qui ne va pas dans le soin psychique et la santé mentale ? » avec Laurent le Vaguerèse, Nathalie George-Lambrichs, Tristan Garcia-Fons, Franck Chaumon.
Je ne reviens pas sur les contenus des interventions, pour cela on peut consulter les sites ou pétitions des différents mouvements dont la liste figure sur le site de « L’appel des appels ». Toujours sur ce même site, d’autres contributions devraient être mises en ligne prochainement et compléter les interventions radiophoniques et les interviews qui s’y trouvent actuellement.
Les propos des différents rapporteurs montrèrent que dans tous les champs professionnels évoqués ce qui est menacé de destruction est bien ce qui « fait la valeur de l’expérience humaine » comme dit F. Benslamma. Les intervenants insistèrent tour à tour sur la précipitation des réformes engagées, sur la disparition programmée du secteur non marchand dans lequel se déployaient à l’origine les services publics, sur la nécessité de revisiter l’histoire récente (les destructions en cours n’ayant pas débuté avec l’élection du petit nicolas…), sur l’application à l’humain d’un modèle économique qui montre sa faillite dans son propre secteur, sur la nécessité de lutter contre les « mises en concurrence » pour retisser du lien social et restaurer ce qui fait communauté, sur l’importance des valeurs qui fondent la possibilité du collectif.
Après-midi
L’après-midi fut consacré pour sa majeure partie à de nouveaux témoignages qualifiés de « spontanés ». Et cette fois l’horaire fut plus difficilement tenu… Le principe annoncé était l’inscription auprès d’un « référent » pour chaque thème d’intervention du matin. Celui-ci étant ensuite chargé de présider la séance de prises de parole. L’exercice de la présidence fut à géométrie variable et contribua, je crois, à rendre le dialogue plus difficile. La tonalité de l’après-midi oscilla entre l’enthousiasme et l’appel à la réflexion, quelques jolies envolées hystériques et quelques moments un peu « foutraques ». Il m’a semblé que, dans l’ensemble, les prises de parole les plus revendicatives étaient les plus applaudies (« ne pas rentrer chez soi après le 29 janvier », « grève générale » et même la proposition que « révolution n’est plus un mot obscène »). Mais il faut sûrement laisser leur part aux phénomènes groupaux, l’illusion a un bel avenir…
Je crois que nous avons entendu plusieurs choses. La souffrance et le chagrin de professionnels voyant leur métier déconstruit, leur dignité déniée, le sens de leur travail déconstruit, mais aussi la volonté de ne pas laisser faire et le désir de partager les expériences et les luttes en cours.
C’est en fin de journée, au moment où s’abordait la question du « Que faire ? » que les confrontations se firent plus vives. Roland Gori, dans la logique de ce qu’il a dès le départ annoncé, a déclaré qu’il s’agissait de se donner du temps, de ne pas agir dans la même logique de l’immédiateté que ceux que nous combattons, de continuer les analyses transversales… au risque de décevoir. Les réponses venues de la salle furent alors parfois virulentes, accusant les organisateurs de trahir l’espoir qu’ils avaient eux-mêmes suscité. Peut-être faut-il prendre en compte la diversité des situations. Le rapport entre temps de réflexion et temps d’action n’est pas forcément le même pour qui ne voit pas sa situation quotidienne personnelle remise en cause et pour un enseignant désobéisseur à qui l’administration retire deux jours de salaire chaque semaine (A. Refalo). Si la question des choix stratégiques n’a pas été tranchée, celles des choix tactiques n’a pas fait l’unanimité non plus. Là où certains (R. Gori) insistaient sur la nécessité de conduites d’« inservitude volontaire », d’autres réclamaient des actes de « désobéissance ».
J’ai compris cette réunion de coordination comme se voulant un moment d’échanges, de réflexion et de participation aux processus instituants en cours. L’éventuelle coordination ou fédération sera l’œuvre de qui s’y engagera…
Et ensuite ?
Le communiqué publié dimanche 2 février en fin de journée se terminait par des propositions pour continuer le mouvement initié début janvier :
« Soucieux de poursuivre la mobilisation en cours, de répondre aux attentes manifestées le 31 janvier, l’appel des appels a décidé de :
• se constituer en collectif apte à se donner les moyens de rassembler, de mutualiser et de donner écho à tous les phénomènes de résistance qui se développent ici et là contre cette normalisation sociale ;
• poursuivre la mobilisation des 58 000 signataires en portant le débat éthique dans l’opinion ;
• soutenir la création de Comités Locaux d’échanges, de réflexions et d’actions transversales aux secteurs socio-professionnels qui se sont exprimés le 31 janvier pour permettre une mutualisation des analyses et des moyens ;
• réorganiser progressivement le site de l’Appel des appels afin d’en faire tout autant une base de données et de témoignages qu’un lieu d’échanges et de dialogues (Forum) ;
• programmer une nouvelle journée de rencontre, de travail et de partage des expériences le 21 mars 2009 dont le lieu et le programme seront précisés ultérieurement. »
En début de journée, Alain Abelhauser avait cité Corneille (en insistant sur les deux derniers vers, moins connus que les précédents pensait-il…) :
Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage
Les plus épouvantés reprenaient de courage !
Le Cid, acte IV, scène 3
Patrick Geffard


source : http://www.appeldesappels.org/spip.php?article11

INTERVENTIONS DE LA JOURNEE ----> http://www.appeldesappels.org/spip.php?rubrique14 (c.f. copier coller ci-dessous)


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MessageSujet: Re: 1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009   1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 EmptyLun 9 Fév - 4:10

Citation :

Intervention du CDSP - Qu’est-ce qui ne va pas dans l’information ?



1er 2009, par www.appeldesappels.org // Interventions de la journée
Bonjour à tous,
J’interviens au nom du Comité de défense de la statistique publique, qui a initié l’appel en ligne « sauvons la statistique publique ! » Je précise que ce comité travaille en bonne entente avec une Intersyndicale très active.
L’indépendance de la presse écrite et audiovisuelle, on l’a vu, mais aussi l’indépendance de l’information statistique est un garde-fou majeur de notre démocratie, aujourd’hui gravement menacé.
La statistique publique, c’est rappelons-le, l’Insee mais aussi les services statistiques des ministères comme la Dares qui produit des statistiques sur le travail ou encore la Drees, responsable des statistiques dans le domaine sanitaire et social. Vous connaissez bien nos productions, des indicateurs clés comme le taux de croissance, l’indice des prix, le taux de chômage, les écarts d’espérance de vie entre les cadres et les ouvriers, le taux de pauvreté pour ne retenir que les plus connus. L’Insee et les services statistiques des ministères produisent également des études largement reprises dans la presse et fournissent aux chercheurs des données brutes qui alimentent leurs travaux.
En fait, l’Insee et la statistique publique remplissent une mission de service public qui vise à nourrir le débat démocratique. Cela consiste à produire une information fiable et impartiale, et à la mettre à disposition de tous. De tous, c’est qui ?
1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce-32883 des « décideurs » politiques, bien entendu : nos travaux doivent les aider à prendre leurs décisions
1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce-32883 mais la statistique publique doit aussi servir, plus largement, l’ensemble des citoyens, les associations, les organisations syndicales, pour leur permettre de juger sur pièces le bienfondé des décisions politiques, voire élaborer les contre-projets politiques, économiques, et sociaux. Et ça, c’est vital pour la démocratie.
En pratique, la garantie de ces droits pour chacun repose sur l’assurance qu’au quotidien, les statisticiens publics, ils sont 8000, puissent travailler en toute impartialité. Bien sûr, leurs compétences et leur déontologie constituent une garantie en la matière, mais elles ne sauraient être que relatives et naturellement discutables elles aussi. Mais, comme pour d’autres professionnels de l’information, ils doivent faire face à des pressions politiques plus fortes que jamais :
1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce-32883 Remises en cause publiques des statistiques qui ne coïncident pas avec le discours gouvernemental,
1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce-32883 limogeage du directeur général de l’Insee (une première depuis la création de l’Institut en 1946 !),
1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce-32883 blocage de publications par certains cabinets ministériels,
1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce-32883 non respect des dates de publications officielles quand elles sont dérangeantes pour la communication politique,
ce sont autant de moyens, de plus en plus fréquemment employés, de porter atteinte à l’indépendance professionnelle de la statistique publique et ceci au mépris le plus complet du Code de bonnes pratiques de la statistique européenne que la France s’est pourtant engagée à respecter.
Début septembre, le Gouvernement innove en la matière. Sans aucune concertation préalable, il annonce la délocalisation à Metz d’une partie importante de la statistique publique, sans lien avec ses missions mais pour compenser les pertes d’emplois dans les territoires touchés par la réforme de la carte militaire.
Dans un contexte de baisse des effectifs sans précédent, cet oukase menace l’efficacité et la qualité de la statistique publique. Et son indépendance.
De plus en plus d’élus, y compris dans la majorité gouvernementale, d’économistes, de sociologues, d’organisations syndicales s’en inquiètent publiquement. Et même le directeur général de l’Insee lui-même, alerte sur je cite : « le risque élevé de pertes d’expérience professionnelle et de capital humain ». On sait en effet qu’en cas de délocalisation, seulement 10% des agents suivent leur poste délocalisé.
L’exemple désastreux de l’office statistique britannique, délocalisé suite aux années Thatcher, confirme bien que la crédibilité des travaux de la statistique publique est fragile.
Cette crédibilité repose sur la compétence et la déontologie des agents que l’on recrute, et sur les moyens alloués à leurs missions. Une crédibilité remise en cause ou des moyens moindres, c’est une capacité affaiblie à résister aux pressions.
Sans l’indépendance, la statistique ne serait plus publique mais étroitement gouvernementale ou marchande.
Les statisticiens publics sont aujourd’hui plus que jamais déterminés à résister pour préserver une statistique publique indépendante. Notre indépendance n’est pas un privilège mais une nécessité pour la démocratie.
www.sauvonslastatistiquepublique.org


source : http://www.appeldesappels.org/spip.php?article23
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MessageSujet: Re: 1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009   1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 EmptyLun 9 Fév - 4:10

Citation :

Roland Gori - Comment vivre ensemble aujourd’hui dans une culture du court terme ?



1er 2009, par admin // Interventions de la journée
Nous assistons aujourd’hui à une véritable éclosion de pétitions et d’appels en tous genres qui témoignent de signes de colères et de chagrins, de symptômes de souffrances sociales, de ce grand corps social malade.
Comment ne pas y voir aujourd’hui les signes multiples et en même temps convergents d’une maladie qu’il convient de diagnostiquer et de traiter au-delà de ses symptômes ?
Donc il s’agit maintenant de passer du traitement des symptômes au diagnostic et au traitement de cette maladie de la civilisation qui se manifeste en différents lieux de souffrance du corps social. Le temps des pétitions et des appels est dépassé, le temps des réactions révolu. Il convient maintenant d’établir un véritable cahier des charges, un véritable cahier à charges de ce qui ne va pas aujourd’hui dans cette nouvelle politique de civilisation. Les pouvoirs publics sont autant les acteurs que les victimes de cette politique de civilisation. C’est le concept même du vivre ensemble qui devient point critique aujourd’hui pour l’action publique et nous cherchons désespérément de nouveaux fondamentaux du lien social. Les ambitions de transformer l’Etat selon une conception d’entreprise ne sont que les cache-misère de ce nouveau malaise dans la culture. Les hommes politiques eux-mêmes ne sont que les symptômes de cette civilisation qui recode notre quotidien dans la langue des valeurs du capitalisme financier : mobilité, flexibilité, profit, contingence, compétition et cynisme. Nous l’avons appris de Michel Foucault, les hommes politiques eux-mêmes n’échappent pas à cette nouvelle logique du marché fondée sur le crédit de l’opinion car le pouvoir ne se possède pas, il s’exerce. L’appel des appels a la vocation de mettre en commun des expériences multiples et variées, à repérer aujourd’hui les exigences qui s’imposent à des existences, hantées par le spectre de la précarité et de la contingence, à reconnaître les nouvelles géographies des processus de normalisation sociale. C’est pour cela que l’Appel des appels s’adresse à l’ensemble des citoyens quand bien même c’est à partir de professionnels qu’il a été lancé. Nous avons l’ambition d’extraire la logique sous-jacente aux symptômes de cette souffrance sociale et de repérer les points nodaux de nos expériences d’existence et la structure de ce malaise de société. Au moment où notre civilisation manifeste de la haine et du mépris à l’égard de la pensée, du travail de la culture, du temps nécessaire pour comprendre, des développements durables de toutes sortes, nous voulons remonter le courant de cette civilisation qui nous entraîne vers les chutes de l’humain. Nous voulons nous donner le temps d’une réflexion politique, le temps de penser nos actions, de dépasser les moments de réaction, d’hyperactivité pathétique et spectaculaire. Nous voulons retrouver le goût de la parole perdue, du collectif sinistré et des pluriels singuliers malmenés. Nous voulons retrouver la possibilité de penser dans l’indépendance, dans l’indépendance des dispositifs de conformisation sociale et culturelle. Nous voulons retrouver la possibilité de travailler et de vivre selon les valeurs humanistes de notre culture, notre civilisation des Lumières, qui furent à l’origine des conceptions modernes du soin, de la justice, de la culture, de l’éducation et de l’information. Nous voulons vivre ensemble dans un monde habitable pour tous, à distance des ségrégations et des stigmatisations. Nous voulons vivre humains dans un monde où la logique des choses ne prévaut pas sur la dignité des hommes, de leur vulnérabilité, de leur défaillance, de leur faiblesse, qui constituent aussi la grandeur de l’espèce.
Nous ne voulons pas vivre dans un monde en avance sur ses excréments, qui s’arrête à l’ornière de ses résultats au risque d’une politique des choses qui détruit la nature et l’humain.
Au nom de la rationalité technique, au nom de la raison, nous sommes devenus déraisonnables. Au nom d’une idéologie du profit, de la rentabilité et de l’efficacité qui tend à transformer l’humain et la nature en marchandises, nous risquons d’anéantir l’humanité dans l’homme.
Au nom de la science, nous finissons par croire à la magie des chiffres comme d’autres civilisations ont cru aux esprits. A force de vouloir tout contrôler et tout prévenir pour mieux gérer techniquement le monde, nous l’avons rendu malade. Nous avons rendu malades aussi ses habitants en voulant standardiser leur conduite, en contrôlant toujours davantage les replis de leur intimité, en oubliant leurs histoires et leurs dialectes, nous avons raboté les singularités et appauvri le patrimoine de l’espèce.
A vouloir être transparents nous nous sommes perdus de vue. Nous nous sommes perdus de vue dans une société du mépris où nous ne nous voyons plus les uns les autres, tout juste bon à nous entre-surveiller dans l’indifférence et le soupçon où chaque citoyen devient un surveillant. En prétendant administrer scientifiquement, techniquement et de manière comptable le vivant, nous avons aboli le politique qui fut à l’origine même de notre civilisation et de ses formes de pensée, le monde, les autres et nous-mêmes. Nous avons fait de la science, de la technique et de la gestion qui sont en elles-mêmes des disciplines formidables, les guides normatifs de nos conduites avec pour seule logique le profit calculé et la rentabilité à court terme. Nous cherchons dans les gènes de la nature les racines de notre maladie de civilisation en faisant porter à nos enfants la charge organique de nos organisations sociales. Nous avons transformé les sciences du vivant qui sont des disciplines scientifiques formidables en techniques de gouvernement de l’humain. Nous avons transformé le savoir qui nous avait affranchi en dispositif d’asservissement social.
La recherche qui fit la fierté du savoir et de la connaissance se transforme par la logique actuelle du marché des publications en foire d’empoigne de cynisme et d’imposture. L’idéologie de l’expertise prescrit socialement une concurrence féroce et une servitude volontaire des chercheurs au nom d’une évaluation soi-disant objective de leurs travaux. A force de compter les publications plus rien ne compte de la valeur d’une recherche que la marque de la revue dans laquelle les travaux sont publiés. L’évaluation des chercheurs et de la pratique est socialement légitime mais les moyens par lesquels elle opère aujourd’hui s’avère scandaleusement inappropriés, au moins dans certains domaines de la connaissance. Pour inappropriée que soit cette évaluation, elle assure une hégémonie culturelle des modèles anglosaxons, des marchés où ils s’éditent et de leurs réseaux d’acculturation. C’est une réussite idéologique et un ratage social, politique et méthodologique.
De plus, là comme ailleurs, à force de devoir justifier formellement tout ce que l’on fait, on passe plus de temps à justifier qu’à faire.
Par contre de nouvelles servitudes s’imposent qui conduisent les humains à se mesurer comme des choses, à se rendre commensurables et à perdre leur dignité : « il ne faut pas dire qu’une heure [de travail] d’un homme vaut une heure d’un autre homme, mais plutôt qu’un homme d’une heure vaut un autre homme d’une heure. Le temps est tout, l’homme n’est plus rien ; il est tout au plus la carcasse du temps. »
La justice dont la vocation consistait à mettre les hommes en égalité devant la loi, tend aujourd’hui à supprimer la fonction même de jugement et de décision des magistrats au profit de dispositifs de répression, de séquestration ou de standardisation sociales. Par le quadrillage des populations, par le contrôle pointilleux des individus évalués au ras de leurs conduites les plus intimes, nous devenons tous des exclus de l’intérieur.
L’inclusion dans des systèmes de surveillance à vie qui suivent les comportements à la trace constitue la forme moderne de l’exclusion sociale. La justice qui fait des humains les fils de la même Cité les rend aujourd’hui orphelins du lien social, et ce d’autant plus que la concentration des pouvoirs tend à rendre les magistrats eux-mêmes dépendants du système. L’éducation permet l’apprentissage des fondamentaux de la connaissance et l’initiation aux valeurs éthiques par l’épanouissement de chacun et pour l’intérêt de tous. L’éducation constitue la mise au monde d’un sujet dans une Cité.
Une éducation qui ne reposerait que sur la crainte et la manipulation des conduites, qui ne trouverait sa légitimé que dans la prédestination de la nature pour organiser ses dispositifs se désavouerait elle-même et trahirait les idéaux qui en fondent le principe. Faire de l’éducation un pur apprentissage des schémas cognitifs et des programmes de comportement se viderait de sa substance tant éthique que savante au profit d’un pur formatage des esprits. Non sans conduire les enfants qui en subiraient la charge à se transformer eux-mêmes et les autres en instruments d’un monde transformé en marchandise et en parts de marché. Cela se nomme « réification » et conduit à toutes sortes de pathologies dont on pourra au microscope déceler les racines soi-disant moléculaires.
Le soin est le souci de l’humain qui honore son semblable en état de détresse, de vulnérabilité et d’angoisse. C’est à la manière dont une société traite les plus vulnérables de ses enfants que se révèle la substance éthique de ses valeurs et la mesure de son lien social. Une société qui ne mesure l’acte de soin qu’à la toise de sa rentabilité et de sa tarification fait de la santé une marchandise et du patient un client auquel l’acte de soin rend un service commercial comme un autre. Le soin y a perdu sa valeur spécifique et le soignant son honneur professionnel. Lorsque les directeurs d’hôpitaux sont transformés en managers, recrutés et formés selon le modèle de l’entreprise, les soignants n’ont plus qu’à obéir. C’est la revanche du programme administratif sur le projet thérapeutique.
La culture est le travail par lequel l’esprit se forme dans l’héritage des œuvres et des auteurs que le citoyen reçoit sans testament et en partage avec ses semblables. Lorsque la culture se réduit à une civilisation des esprits dans une manière de dire et de faire qui s’apparente à la mode, elle est très vite dépassée, dépassée comme une politesse, une courtisanerie qui cherche dans la nouveauté à se dépasser. Et si aujourd’hui la culture se cherche dans le dépassement incessant du spectacle c’est bien parce qu’elle n’a pas su exister dans la durée, comme présent, assumer son héritage du passé et sa propension dans l’avenir. Alors, si la culture peut être consommée dans l’instant et être évaluée à sa valeur marchande, elle se trouve réduite au mieux à des signes de distinction sociale, à des formes de bonne manière, et au pire à un tittytainment qui démobilise les esprits et abolit la pensée critique. La culture comme distraction se consomme pour démobiliser les esprits, la pensée critique , et non les cultiver.
L’information a permis aux humains de communiquer entre eux et de connaître l’état de l’opinion, l’existence des évènements, les ressorts de cette matérialité organique et sociale dont ils étaient aveuglément solidaires dans l’ignorance des obéissances aux puissances de la nature et à celles des souverains. L’information participe des Lumières qui ont permis l’affranchissement des puissances tutélaires des dispositifs de soumission. Lorsque l’information fabrique l’opinion davantage qu’elle ne la révèle, lorsqu’elle court immodérément vers le scoop et le fait divers dans une concurrence acharnée de l’audimat qui expose l’informateur à la précarité d’un succès qui ne tient sa consistance que de l’éphémère, que le temps est celui du scoop et non la durée de l’analyse et de la réflexion, nous sommes alors en présence d’une nouvelle forme de censure sociale. Cette censure sociale opère par la mise en concurrence des informations dont l’abondance permet d’éviter l’analyse et la mise en relief critique. L’information fournit à la politique du fait divers le temps de la réaction pour éviter celui de l’analyse et de la réflexion. Dans tous ces domaines, soin, éducation, justice, recherche, information, culture, etc., le contrôle social a pris le pas sur les finalités spécifiques des professions qu’elles avaient fondées.
Partout au nom de l’expertise objective et de la logique comptable, le formatage des conduites a pris le pas sur l’esprit et la substance des actes qu’elles réalisent, partout le profit à court terme ouvre à la guerre de tous contre tous dans une société de la dissociation où l’individu est d’autant plus sacré autonome qu’il est solitaire et abandonné à la dépendance de dispositifs de contrôle social qui pensent pour lui.
A relire aujourd’hui Montesquieu qui fait de l’honneur le principe d’éducation et de gouvernement de la Monarchie, de la crainte le principe d’éducation et le gouvernement des états despotiques, de la vertu le principe d’éducation et de gouvernement de la République, à réfléchir sur ces principes de gouvernement il s’avère légitime aujourd’hui de se demander dans quel régime nous sommes.


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Diane COMBES - INTERVENTION SUR LE MOUVEMENT DES DESOBEISSEURS



1er 2009, par www.appeldesappels.org // Interventions de la journée
Diane COMBES, enseignante désobéisseuse des Bouches du Rhône
Face aux menaces sur l’avenir de l’école, nous avons choisi la désobéissance civile : un refus clair, fait en conscience, un refus d’obéir.

Refus de mettre en application les nouveaux programmes
Refus du dispositif de l’aide personnalisée
Refus de faire passer les évaluations nationales
Entre autres…
C’est de la désobéissance, nous encourons des sanctions, elles sont déjà tombées, nous les assumons. A titre d’exemple, on nous enlève une journée de salaire pour chaque demi-heure de « soutien » non faite selon les termes prescrits. Selon l’organisation des écoles qui propose ce dispositif, 2, 3 ou 4 fois par semaine, cela fait 2, 3 ou 4 journées de salaire en moins chaque semaine. Sans parler des menaces de sanctions disciplinaires qui étaient bien présentes au début du mouvement.
Le pouvoir nous divise en opposant les intérêts personnels des uns et des autres, or l’acte de désobéissance est désintéressé ; c’est sa force et son efficacité.
Nous sommes actuellement plus de 2 000 en France ; on pourrait dire que ce n’est pas beaucoup, mais c’est symboliquement fort. Cela crée beaucoup d’agitation autour de nous. Cela déstabilise énormément la hiérarchie.
Il est évident que cette désobéissance, acte de résistance concret, avec la prise de risque qu’elle comporte, ne peut être pérennisée que si le relais est pris dans les autres corps de métier.
SANS DESOBEISSANCE GENERALISEE, c’est-à-dire sans le refus de mettre en application ce qui heurte notre conscience, nous ne ferons que nous accommoder, cautionner, voire collaborer avec le système qui ôte toute dignité à l’humain et le ravale au rang d’esclave économique.
« Le monde est dangereux non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. » (Albert Einstein)


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Contribution de la FNAME à l’Appel des Appels


(Fédération Nationale des Associations de Maîtres E) Collectif Sauvons les RASED



1er 2009, par www.appeldesappels.org // Interventions de la journée
L’école se doit d’accueillir tous les élèves, de prendre en compte de la manière la plus adaptée les besoins particuliers de certains d’entre-eux, éloignés de la culture scolaire, dont les difficultés sont multiples, d’ordre social, culturel, cognitif, affectif et psychologique.
Depuis 1990 existent les RASED (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté). Ce dispositif souple de l’Education Nationale permet de répondre aux besoins de ces enfants, à l’école, dans le cadre d’un travail d’équipe regroupant psychologues de l’éducation nationale et enseignants spécialisés à dominante pédagogique ou rééducative.
Au-delà de ses missions de prévention et de re-médiation, définies par une circulaire datant de 2002, le RASED permet une réflexion collective autour de la difficulté, l’écoute et l’accompagnement des équipes enseignantes, des familles, des enfants eux-mêmes.
Le projet de Xavier Darcos est de supprimer le tiers des postes RASED à la rentrée 2009. Notre crainte est de voir ce dispositif totalement supprimé à moyen terme.
Dans un contexte d’école inclusive, du droit à la scolarisation au sein des écoles de leurs quartiers des élèves en situation de handicap, ces fermetures de postes correspondent à une vision de l’école ne prenant plus en compte l’enfant dans sa globalité.
L’échec scolaire résulte de facteurs multiples et intriqués qu’un simple soutien scolaire ne peut résoudre. La question des RASED n’est qu’un symptôme de l’attaque contre l’école menée depuis 21 mois.
Les enseignants des RASED ne défendent pas que des moyens, mais une vision qualitative de l’école prenant en compte les besoins de tous les élèves, prise en compte qui ne peut se concevoir qu’à travers un travail d’équipe pluridisciplinaire, venant en appui et complémentaire des actions de soutien menées par les enseignants des classes.
S’attaquer à ce dispositif, c’est priver 150 000 élèves, dès la rentrée prochaine, d’une aide à l’insertion scolaire et sociale ; c’est priver les familles les plus fragiles d’une aide précieuse ; c’est contribuer à l’abandon d’une population de plus en plus précarisée.
C’est le résultat d’un choix politique qui renvoie la difficulté à la responsabilité individuelle de l’enseignant, de la famille et de l’enfant lui-même. C’est la remise en cause du droit à l’éducation gratuite pour tous.
Le Bureau National de la FNAME 30 janvier 2009


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Laurence Croix - En France, aujourd’hui



1er 2009, par www.appeldesappels.org // Interventions de la journée
Le 31/01/09 au 104 Appel des appels
Laurence Croix
Maître de Conférences à l’université en psychologie et sciences de l’éducation à Nanterre, psychanalyste, je ne représente aucune institution aujourd’hui pour essayer de rendre compte rapidement de l’indignation, de la honte et de la colère que peut susciter la politique de M. Hortefeux qui se prolonge avec celle de M. Besson puisqu’il a annoncé dimanche 25/01/09, le même objectif, un objectif chiffré et le même chiffre pour 2009 que celui dépassé de 2008.
Pour faire face à cette politique du chiffre qui oublie qu’il s’agit d’êtres humains, et non d’objets jetables, je rappellerai les horreurs qu’ont vécu parmi des milliers d’autres enfants en France en 2008, les cas :
Osman, 2 ans et demi qui était seul pendant 3 jours : son papa M. K., était en rétention à Vincennes, sa maman à l’hôpital en train d’accoucher.
Cécile, 6 ans et sa sœur Sylvie, 5 ans, étaient seules pendant que leurs parents M. et Mme L. étaient en garde à vue au commissariat du 20°
Jennifer, 2 ans et sa sœur Yasmina, 2 mois et demi étaient seules pendant 15 jours pendant que leurs parents M. et Mme S. étaient en rétention, l’un à Vincennes, l’autre à Cité.
Hang-Paul, seul aussi pendant plus de 3 jours parce que deux préfectures mettaient leurs efforts en commun pour fabriquer un petit orphelin de 2 ans. Ses parents, M. et Mme C., tous les deux en centre de rétention
Victor, 4 ans qui était resté avec sa maîtresse d’école dans l’attente de la libération de sa maman, retenue en garde à vue par la préfecture de police à Cité.
Isunu, 5 ans, n’a plus de parents pendant plusieurs jours, sa maman était hospitalisée à St Antoine pour une intervention, son papa M. E., était en rétention au CRA de Paris-Cité.
Joris, 11 ans, « français », orphelin de mère a été privé de père cette semaine par sa mise en rétention.
Parmi des centaines de mails chaque semaine, Mercredi, RESF Paris-est informait qu’une mère égyptienne avec ses deux filles de 3 et 5 ans avaient été arrêtées et se trouvaient au commissariat central du 11è arrdt de Paris, arrestation au faciès à la sortie du métro, … Etc. etc.
En France aujourd’hui, ces enfants, comme des milliers d’autres, avec leurs parents, ne dorment plus, ils écoutent, les bruits dans l’escalier, les claquements de portes, terrorisés par un monsieur qui s’avance, « est-ce un policier ? ». Comme il y a 15 ans, cette petite fille de trois ans qui a la Cartoucherie alors que je lui proposais du papier aux toilettes, s’était mise à crier pendant des heures sans que personne ne puisse la calmer « Moi sans papiers ! ». Ils étaient une centaine d’enfants traumatisés de Saint Ambroise qui avaient trouvé refuge à la Cartoucherie de Vincennes, ils sont des milliers, en France aujourd’hui.
En France aujourd’hui, 200 ? 300 ? 400 enfants peut-être, sont dès la naissance mis en prison. Nous ne connaissons pas encore les chiffres exactes de 2008, mais en 2007, 242 enfants ont été privés de liberté et placés dans des centres de rétention avec leurs parents dont : 74 enfants de moins de 2 ans, et 53 entre 3 et 5 ans,
En France aujourd’hui, des milliers de familles sont déchirées, séparées, violentées, terrifiées. Des enfants et leurs familles vivent avec la peur au ventre d’être raflés, arrêtés, emprisonnés et expulsés, alors que leur seul délit est leur désir ou leur besoin de vivre dans notre « belle république ». Autour de 800 enfants sont placés chaque année en zone d’attente dans nos aéroports par la PAF, comme cette semaine sous Besson et parmi d’autres Djessy et Judelcia (5 et 12 ans).
Nos enfants ne retrouvent plus leur camarade de classe, la chaise est vide, du jour au lendemain, ils n’auront même pas pu se dire « au revoir ». En France aujourd’hui, rien n’arrête cette chasse à l’homme, même les écoles, les hôpitaux et les églises ne sont plus des refuges fiables. Rappelez-vous parmi d’autres cas aussi, le 30 novembre 2008 à l’école du Jardin de Ville, à Grenoble, une première en Isère, des enfants raflés à l’école par des policiers qui accompagnaient un père de quatre enfants, un de moins de trois ans, deux scolarisés en maternelle et un en CE1.
Des hommes, des femmes, en France aujourd’hui se suicident pour tenter d’échapper à l’expulsion. Je ne rappellerai que le cas parmi d’autres d’Elvis Akpa en oct 08, marié à une « française » avec qui il a eu 4 enfants le dernier âgé de 2 mois, dans des circonstances semblables de Chunlan Liu un an avant : E. Akpa est tombé du septième étage, pour échapper à une nouvelle mise en rétention.
Mais en France aujourd’hui, la mort des « sans-papiers » pendant leur tentative de fuite ou leur rétention ne suscite que bien peu de réactions.
La vie de ces hommes, de ces femmes et de leurs enfants n’a pas la même valeur, en France aujourd’hui, que la vie d’autres hommes, femmes et enfants. En France, aujourd’hui, est pratiquée une politique de la honte, avec ses quotas, sans plus aucun scrupule, non seulement à visage découvert mais affichée et annoncée avec fierté. Ni dans les objectifs, ni dans les résultats de notre abject « Ministère de l’immigration et de l’identité nationale » n’est évoquée la souffrance de ces personnes.
Depuis Hortefeux, notre « ministre de la rafle et du drapeau », la chasse à l’homme n’avait jamais été autant violente, inhumaine, insupportable depuis la France de Vichy – près de 30 000 expulsés pour l’année 08, dont 1/3 vous dit-on cyniquement « volontaire » : c’est plus de 80 personnes par jour, dimanche et jours fériés compris, qui sont exclus, jetés comme des criminels, en France aujourd’hui. Alors des hommes et des femmes sous la bannière de nombreuses associations (Gisti, RESF, la Cimade, DAL, les amoureux au ban public, etc.) ont cherché à venir en aide aux sans-papiers. Mais une note de la Chancellerie de juin 2008, les désigne comme des « terroristes » et « anarchistes violents » et demande aux magistrats, je cite : « d’informer dans les plus brefs délais la section anti-terroriste du Parquet de Paris pour apprécier de manière concertée l’opportunité d’un dessaisissement à son profit ». J’avais oublié de vous dire en me présentant que je serai donc une terroriste ! Le gouvernement a accusé des citoyens français solidaires d’être responsables des nombreux blessés de l’incendie du CRA (centre de rétention administrative) de Vincennes. Puis, il s’est attaqué à la Cimade, la seule organisation qui apporte de l’aide aux étrangers emprisonnés et qui alerte sur leurs conditions de vie inacceptables. Il a été mis en échec grâce à la solidarité de toutes les associations qui ont refusé de collaborer. Alors, le Ministère a créé de toutes pièces son association, pour parasiter la mission de relais démocratique de la Cimade au sein des CRA. Conjointement, on annonçait le fichier Edvige, … Etc., etc.
La répression à l’encontre des différents acteurs du mouvement social est elle aussi sans limite et cherche à transgresser les lois et les droits humains les plus fondamentaux. La dictature, en France aujourd’hui, fait sa place tranquillement mais sûrement. La passivité peut rimer avec complicité. Le traitement des dits « étrangers », en France aujourd’hui, nous ramène aux années les plus sombres de l’histoire de France. Première, deuxième, troisième génération, rappelons-nous que nous sommes tous des enfants d’immigrés , si Monsieur Sarkozi semble l’oublier. Voilà pourquoi la dignité, la liberté, la justice, l’égalité et la fraternité en jeux dans ce combat concernent l’Appel des appels. Nous avons à soutenir, dans ce domaine au moins, la désobéissance civile par devoir d’assistance à des personnes en danger et à défendre aussi nos amis qui sont aujourd’hui sanctionnés pour avoir apporté secours et humanité.


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Message de Geneviève Guicheney



1er 2009, par www.appeldesappels.org // Interventions de la journée
Signataire résolue de l’Appel des appels, je regrette de ne pouvoir participer à cette journée dont le succès aura à mes yeux une grande portée symbolique. Roland Gori m’a proposé d’être présente à travers un message. Je vous écris de Stuttgart, Arkansas, une bourgade de 7000 habitants au Sud-Ouest de Little Rock. C’est de l’aveu même des étatsuniens l’Amérique profonde, il leur arrive même de dire l’Amérique réelle... Nous sommes ici dans la Bible Belt. La religion est partout. 50 églises, un supermarché, quelques commerces en ville, c’est à dire le long d’une rue principale où le bâtiment le plus imposant est la banque « Farmers and Merchants ». A part une école publique à 75$ la semaine, des écoles privées à 90$ la semaine, tenues par les églises. L’hôpital est lui aussi privé et tenu par l’égilse baptiste. Aux abords de la bourgade les deux moulins à riz et à soja de Riceland, dont les moteurs ronflent à longueur de jour et de nuit. Riceland est le plus gros producteur de riz des Etats-Unis et bien sûr le premier employeur de Stuttgart. 2000 habitants travaillent à Riceland.
A l’hôpital de Stuttgart, une jeune mère, ma nièce, a donné naissance à une petite fille il y a trois semaines. C’est la raison de ma présence dans ce lieu incertain pour une française. La veille de l’accouchement la jeune femme était à son travail. Après avoir tenté d’accélérer les contractions, le médecin a décidé de faire une césarienne, accompagnée de gestes d’une grande brutalité pour faire descendre le bébé qui s’était prestement recroquevillé et était remonté. Cela a provoqué une série d’ecchymoses sur le torse de la jeune femme. Deux jours plus tard la jeune mère était de retour chez elle. Pas de sécurité sociale, donc pas de séjour hospitalier mais tout de même un accompagnement avec un unique conseil : faites attention de ne pas vous faire bousculer par votre chien. C’est une gentille pensée que celle-là. Pas de congé maternité, la jeune femme venait de changer d’employeur. Sinon elle aurait eu droit, dans cette entreprise-là, à 8 semaines à 60 % de son salaire, dont 2 semaines supplémentaires pour la césarienne. Là, elle a quand même droit au congé mais sans un sou. En compensation on lui donne des bons pour avoir gratuitement du lait et quelques autres nourritures sensées bonnes pour une mère allaitante. Aucune autre prise en charge. Coût de l’accouchement avec deux jours d’hospitalisation : 4 000 $ grâce à une « bonne assurance » volontaire qui couvre 80% des frais. Dans certaines entreprises les jeunes mères n’ont droit à rien, enfin, si elles ont le droit d’avoir des enfants mais à leurs frais exclusifs en somme. A noter aussi que l’allaitement maternel, jusque là quasiment interdit dans les lieux publics, est maintenant encouragé. Scène vue dans un restaurant de Stuttgart il y a peu : une mère nourrissait son bébé quand une autre cliente lui a demandé d’aller le faire dans les toilettes. La jeune femme a répondu crûment : « Allez vous faire foutre pauvre conne. Pourquoi n’allez pas vous-même déjeuner dans les toilettes. » (« Fuck you bitch. Why don’t you go eat your lunch in the bathroom ? » La Californie vient d’autoriser l’allaitement dans les lieux publics.
Pendant ce temps, le président Obama entrait en fonction. A Stuttgart on a peu voté pour Obama, « un antéchrist » glapissait une pourtant brave dame baptiste. Cependant, le souffle nouveau est arrivé jusqu’ici. Le directeur de la banque a autorisé les employés à regarder la cérémonie de la prestation de serment. Dans les autres lieux de travail, le réseau internet peinait à transporter les images tant il y avait de connections.
Cependant il apparaît que beaucoup ne savent pas pourquoi ils sont si sensibles à l’arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche. Ils sentent bien que quelque chose d’important se joue qu’ils attribuent à l’incurie de l’équipe précédente. Ils ne savent pas qu’ils souffrent et que c’est le soulagement d’un possible renouveau qui suscite leur intérêt, si confusément que cela soi. Ils découvrent et apprennent à apprécier les gestes symboliques. Fermeture de Guantanamo le premier jour, politique de contraception le deuxième jour suivie de la décision de rendre chaque état responsable et comptable de sa politique énergétique, ce que l’administration Bush avait toujours refusé. Annonce d’une politique environnementale avec la taxation des voitures polluantes etc. Chaque jour une mesure pour donner le ton du renouveau. Il est trop tôt pour prédire quoi que ce soit sur les chances de réussite du président Obama. Il donne l’impression de vouloir mobiliser les citoyens individuellement, de les traiter en sujets ce à quoi ils ne sont pas du tout habitués. Ils ont un grand sens de la fatalité, du recours à Dieu, de la compassion, bref de tout ce qui accompagne une société qui a poussé jusqu’au risque d’effondrement la loi du marché. Je ressens, mais c’est seulement une intuition, que le président Obama que sans doute possible toutes sortes de dangers menace, va agir en sorte que ce soit l’Amérique qui le protège, lui que surmontant ces vieux démons elle a élu, parce que ce pays est capable de renaître comme il est né, avec une incroyable énergie. La tâche est immense pour parvenir à substituer le goût de la chose publique, de l’égalité des chances à la compassion, la rectitude sociale, la morale à trois sous qui fait des ravages.
L’espoir est palpable, émouvant. Les grands médias accompagnent le mouvement, impressionnés de vivre l’histoire en train de se faire. Croisons les doigts pour la suite car tous les sujets abordés au cours de la journée au 104 sont en jeu ici aussi. Beaucoup aux Etats-unis aimeraient signer notre appel. Ils ont l’impression qu’ils vont enfin être entendus.
Pour terminer une anecdote qui illustre la complexité de la tâche et ce que nous ne voulons pas voir arriver chez nous au moment où les Etats-Unis se donnent les moyens de changer en profondeur. Ma petite nièce Emma, 5 ans, nous a raconté hier sa journée à l’école baptiste, car c’était une bonne journée, ponctuée d’un déjeuner type Mac Do fourni par l’école où dès le matin on sert aux enfants un snack et un jus de fruit aussi sucré que chimique. Au programme des scènettes jouées par les enfants, la Bible et un conte de fées. Jésus et la Princesse au bois dormant étaient de la partie sans que la petite parvienne à démêler les deux histoires. Son récit enthousiaste a résulté en un mélange hilarant où m’est enfin apparue la révélation qu’en réalité Jésus était le prince charmant. Je souhaite sincèrement bonne chance à Barack Obama et à nous aussi.


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Christian Laroche



1er 2009, par www.appeldesappels.org // Interventions de la journée
Les personnages de ce gouvernement aiment à se mettre en scène avec un bâton. Leur but ? Garder cet électorat qui ne pense que châtiments. Ainsi en va-t-il de l’usage qu‘ils font de la répression des mineurs, des reconduites à la frontière, de multiples faits divers...
On nous dit que pour lutter contre l’absentéisme au collège 5000 emplois seront créés, précaires ! M.Darcos embauche pour sévir. Ces emplois sont créés non pour aider des collégiens ou des lycéens à remettre le pied à l’étrier des apprentissages mais pour prévenir les parents ! En fait il s’agit : de les harceler de faire d’eux les coupables de l’absentéisme scolaire de leurs enfants. Ir-res-pon-sa-bi-li-sés collège et lycée qui auront fait leur travail : ils auront signalé !! Deux situations :
1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce-32883 Votre fille n’est pas rentrée au collège ce matin quand elle a appris que sa prof de français était malade. Le collège vous le signale,
Mais .. la documentaliste ne sera pas remplacée
aucune salle d’étude digne de ce nom avec une table et une chaise pour chaque élève ne sera ouverte, pas plus qu’un surveillant n’y garantira les conditions de calme nécessaire au travail.
2ème situation : Le conseil de discipline vient d’exclure un élève pour pitreries multiples. Anticipant le conseil, par mesure préventive, l’élève avait été privé de deux semaines de collège avant les congés de noël et d’une semaine après.
Depuis le conseil, trois semaines se sont écoulées, et l’élève (15 ans) n’est toujours pas réintégré dans un collège de la ville ! Au total plus d’un mois d’absence injustifiée.
A qui le collège va-t-il téléphoner ?
Qu’allons- nous expliquer à ce collégien quand l’institution le prive elle-même d’un mois d’école ?
Il y aurait bien de quoi faire un signalement mais pour abandon de responsabilité éducative !
Oui,c’est du côté éducatif qu’il faut créer des emplois. Mais que fait le ministre ? Il supprime 1500 postes dans les Réseaux d’aides aux élèves en difficultés, les Rased Plus 1500 autres , ce qu’il dissimule sous la magie du verbe sédentariser.
M. Darcos A-t-il débattu sur le fond ? Non ! Il confond malicieusement soutien et aides spécialisées, il oublie la prévention déployée par les Rased en maternelle et réalise ainsi son tour de passe-passe.
Des élèves qui rencontrent des difficultés psychologiques, d’autres qui entretiennent des rapports sociaux non adéquats au monde de l’école, d’autres qui ont construit des rapports au savoir erronés ou des stratégies d’apprentissage non pertinentes ceux-là ne seront plus aidés ! La souffrance à l’école augmentera, l’échec aussi, la violence probablement alors ceux qui nous gouvernent manieront le bâton contre les enseignants incapables, contre les élèves délinquants et contre leurs parents démissionnaires ! C’est ce mauvais film que M. Darcos voudrait nous faire jouer et bien nous ne le jouerons pas tâchons d’être autant que nous le pourrons les auteurs d’un autre scénario !


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MessageSujet: Re: 1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009   1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 EmptyLun 9 Fév - 4:15

Citation :

Alain REFALO, professeur des écoles à Colomiers (31) Initiateur de l’Appel des enseignants en résistance



1er 2009, par www.appeldesappels.org // Interventions de la journée
Ce qui ne va pas sur le plan des valeurs :
C’est l’un des faits majeurs de la réforme de Mr Darcos que d’instaurer insidieusement un système d’éducation à la britannique où le maître mot sera la compétition.
1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce-32883 compétition entre les élèves soumis à des tests nationaux réguliers, élèves que l’on prépare désormais dès le primaire à la logique du bachotage au détriment du plaisir d’apprendre, de lire, de découvrir, de s’éveiller ;
1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce-32883 compétition entre les enseignants qui seront désormais évalués et même payés sur les progrès des résultats chiffrés de leurs élèves ;
1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 Puce-32883 enfin compétition entre les écoles avec la publication des résultats des évaluations nationales qui vont entraîner une pitoyable mise en concurrence des établissements scolaires, et de fait l’ouverture d’un grand marché scolaire.
A cette logique désespérante de la compétition, nous redisons que la valeur essentielle de l’école doit être la coopération, coopération entre élèves, entre enseignants, entre écoles, car il s’agit tout simplement d’un choix pédagogique au service d’une société solidaire.
Ce qui ne va pas sur le plan structurel :
Avec la suppression de la carte scolaire qui va accentuer la logique des ghettos, avec la mise en place des EPEP (Etablissements Publics d’Enseignement Primaire) où les écoles seront sous la tutelle des communes et des collectivités locales, c’est une école à deux vitesses qui se met en place, une école soumise à la logique du libéralisme économique et qui va donc renforcer une spirale de l’échec scolaire et de la violence dans les écoles et les quartiers.
La dégradation des conditions d’enseignement a été pensée et voulue par des politiques désastreuses qui ont tout fait pour montrer que l’école publique ne marchait plus et qu’il fallait réformer. La gauche n’a pas voulu s’attaquer à cette nécessaire réforme de l’école, alors la droite l’a faite, à sa façon, et nous commençons à en mesurer les dégâts.
Ce qui ne va pas sur le plan pédagogique :
On assiste à une remise en cause de tous les acquis de la recherche pédagogique, à travers des mesures très concrètes comme les « nouveaux » programmes qui nous demandent de faire ingurgiter plus, en moins de temps, et de façon mécanique.
A l’heure où la formation pédagogique des enseignants devrait être une priorité pour la nation, le gouvernement programme la suppression des IUFM, alors qu’il aurait fallu les réformer. Ce qui signifie en clair que les nouveaux enseignants auront en poche un master, mais qu’ils n’auront jamais vu une classe avant d’enseigner !
Le déficit pédagogique des enseignants est aujourd’hui l’une des principales causes de l’échec scolaire. Au lieu d’y répondre, le ministère met en place des dispositifs externalisés de soutien hors temps scolaire, comme l’aide personnalisée ou les stages de remise à niveau pendant les vacances scolaires. Au lieu de traiter le mal à la racine, on propose de médicaliser les problèmes en apportant des remèdes ponctuels, mais sans efficacité à long terme.
Remise en cause des valeurs fondamentales de l’école, bouleversement structurel qui transforme nos écoles en un vaste marché au service des consommateurs, déficit de la formation pédagogique qui entraîne une spirale de l’échec, voilà ce qui ne va pas et qu’il faut changer.

Résistance pédagogique

Pour résister à ce nouvel ordre scolaire qui entraîne et entraînera de nombreux désordres, des milliers d’enseignants du primaire sont entrés en résistance pédagogique. Par le biais de lettres individuelles ou collectives adressées à leur inspecteur d’académie, ils affichent au grand jour leur désobéissance au risque de la sanction financière ou disciplinaire. En conscience, ils ne veulent pas appliquer les nouvelles réformes qui heurtent profondément leur conscience de pédagogique et qui participent au démantèlement du service public d’éducation. Car ce qui fait l’injustice, de tout temps, ce n’est pas la loi injuste, mais l’obéissance à la loi injuste !


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MessageSujet: Re: 1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009   1e réunion de coordination APPEL DES APPELS 31 janvier 2009 EmptyLun 9 Fév - 4:15

Citation :

Jacques Borgy - Intervention à la Coordination de l’Appel des appels le 31 janvier 2009 au Centquatre



1er 2009, par www.appeldesappels.org // Interventions de la journée
Pas de zéro de conduite. Sauvons la clinique. Contre la rétention de sûreté. Pour un service public de qualité. Contre la grande braderie de la psychothérapie. Pour le respect de la personne dans toutes les prises en charge...
Voilà les causes qui nous mobilisent en tant que psychologues, pour faire face à une série de réformes qu’on nous présente comme nécessaires. Sous couvert de réformes, il s’agit surtout d’un changement total de conception de l’humain : la personne n’est plus au centre des prises en charge qu’elles soient sociales, soignantes, éducatives... Ce qu’on nous présente, dans tous les champs où nous psychologues intervenons, comme des réformes au nom de l’efficacité, c’est une conception de l’humain centrée uniquement sur l’efficience au détriment du sens.
Nous sommes surtout très inquiets pour tous les usagers des services, de santé, d’éducation, sociaux...etc, que nous recevons au quotidien et pour lesquels on nous demande de faire toujours plus : du chiffre, de la production de soins, de formations, de social...
La nouvelle évaluation qu’on veut nous vendre que ce soit dans le domaine du soin avec la T2A, tarification à l’activité, que ce soit dans le domaine social avec l’efficience de la remise au travail centrée sur l’adéquation du travailleur avec le marché de l’emploi, fût-il délocalisé, que ce soit dans le domaine éducatif avec l’évaluation prédictive dès l’âge de trois ans destinée à adapter les prises en charge au parcours annoncé pour chaque enfant, que ce soit dans le domaine psychiatrique où, là encore il nous est demandé de, contribuer à toujours plus de ségrégation, cette nouvelle évaluation donc, cette soi-disant réforme indispensable, c’est le retour à une conception manichéenne de la société, le grand retour en arrière, la restauration d’une nouvelle forme d’obsession sécuritaire dont nous devrions être les sbires dévoués...
Si nous résistons, aujourd’hui, ce n’est pas pour défendre nos petits acquis, ce n’est pas pour refuser les réformes, certains savent qu’au Syndicat national des psychologues nous en appelons de nos vœux un certain nombre, c’est pour ne pas laisser faire tous ceux qui voudraient restreindre les libertés du plus grand nombre et réserver le meilleur aux âmes bien nées...
En tant que psychologues, nous savons la fragilité de l’humain (vous le voyez aussi : les suicides en entreprise ou en prison en sont témoins). Nous savons combien il est nécessaire de prendre le temps pour soigner vraiment et pas seulement redonner la force de travailler aux travailleurs, combien il faut de rencontres pour une vraie éducation et une vraie orientation et pas seulement inscrire l’un ou l’autre dans une filière, combien il faut d’écoute pour redonner sens aux vies brisées par la souffrance et pas seulement cautériser une blessure avec un peu de technique thérapeutique...
En tant que psychologues, nous défendons notre travail parce que nous le savons indispensable à la conservation d’un espace pour le sujet pensant, sentant, souffrant et parlant dans un monde gouverné par le profit financier.
En tant que psychologues nous refusons d’être réduits à des rôles de techniciens de la remise en marche des individus, nous revendiquons de pouvoir assurer pleinement nos missions comme garants du respect du sujet, dans tous les champs de nos pratiques, fonction pour laquelle nous savons combien nous devons sans cesse parfaire notre formation.
Jacques Borgy, Psychologue, Secrétaire général adjoint du Syndicat National des Psychologues


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