Message de M.Caverni : mise au point

C'est un professeur qui nous l'a transmis; je le publie ici car il s'adresse aussi, selon moi, aux étudiants.

"

Mise au point





Je livre l'essentiel de l'exposé que j'aurais donné au CA du
6 Décembre s'il avait pu être tenu.



Je serais d'abord intervenu sur une prétendue absence de
dialogue de la Direction et du Président. J'aurais rappelé que l'Équipe de
Direction elle-même est construite sur le dialogue, puisqu'elle a été ouverte à
des membres de l'opposition. Cette Direction, soudée et solidaire à mes côtés, a
cherché constamment le dialogue aussi bien avec les organisations syndicales de
personnels qu'avec les étudiants bloqueurs, y compris en allant dans les AG. En
face: porte de bois.



Pour dialoguer, il faut rechercher un compromis: "réouverture
sans conditions" de Schuman, "banalisation des enseignements sinon
blocage", ne sont pas des voies de dialogue. La seule situation efficace aurait
été celle qui aurait permis une expression citoyenne (donc respectueuse
d'autrui) et le fonctionnement de l'institution, à commencer par les
enseignements.



J'aurais rappelé les réunions générales, les concertations
(dont celles refusées) les tables rondes perdues, les réunions avec les
directeurs d'UFR de LSH, avec les enseignants de St-Charles: les solutions
imaginées, mais finalement inopérantes.



J'aurais rappelé que pour moi l'université est une. Que donc
les perturbations des enseignements en sciences me préoccupent autant que celles
en LSH. J'aurais présenté, je présente, les excuses de l'institution aux
milliers d'étudiants, aux centaines d'enseignants privés de cours, aux centaines
de personnels BIATOSS empêchés dans leur travail. Le droit de faire grève est
inaliénable: celui d'imposer la grève aux autres n'existe pas. La situation
actuelle est le plus sûr moyen d'éloigner les étudiants de l'université
publique, et d'en organiser le déclin.



Sur la loi LRU, j'aurais rappelé que je me suis exprimé le…
30 Août, par un message à l'ensemble des personnels. J'ai mis en place, avec la
Direction, les modalités d'une information et d'une expression collectives, par
des textes sur le Web, une réunion des trois conseils, un forum. Ma position n'a
pas varié: en république, la loi est la loi. La loi est un cadre. Nous avons à
rédiger des statuts. Nous avons à nous impliquer pour peser sur les décrets
d'application, sur les chantiers ouverts.



J'aurais redit, sans haine et sans violence, parce que ma
fonction l'impose et que ma morale le prescrit, que je ne peux accepter que
l'institution soit plus longtemps bafouée. Et que dès lors que la main tendue ne
sera pas saisie, il y a risque qu'elle ne se ferme.



J'aurais redit, et répété, que mon souci premier a été et
restera la sécurité et le respect des personnes, de même que le fonctionnement
normal de l'institution, et d’abord la valeur des diplômes qu’elle
délivre.



J’aurais dit enfin, que quelques dérisoires que soient les
moyens dont dispose un président d’université pour faire face une situation de
non-droit, j’userai de tous ceux que la loi permet pour agir.
Tous.



Chacun doit savoir mon attachement total, et celui de
mon équipe de Direction au service public et à notre Université.





Jean-Paul Caverni

Président de l'Université de Provence"

C'est bien d'avoir posté ça. ça remet un peu les choses en place et cela montre à certains que Caverni n'est pas le grand méchant loup qu'ils croient.

Citation :

Le droit de faire grève est
inaliénable: celui d'imposer la grève aux autres n'existe pas.

Bien dit !! C'est exactement ça ...

En fait, l'idéal, c'est une grève qui gêne personne et comme ça elle peut pas établir un rapport de force (ce qu'il faut pas lire)

Citation :

Le droit de faire grève est
inaliénable: celui d'imposer la grève aux autres n'existe pas.

Si il n'y avait qu'un seul truc à retenir...

Citation :

En fait, l'idéal, c'est une grève qui gêne
personne et comme ça elle peut pas établir un rapport de force (ce
qu'il faut pas lire)

Aucun rapport. Aucune grêve n'est crédible et ne fait pression en emmerdant uniquement les salariés qu'elle est sensée défendre... Parce que concrètement l'université n'apporte rien d'indispensable au jour le jour à la population (comme des transports), une université fermée ça gêne qui ?

Là on parle des étudiants directement concernées par la LRU. Ils ont bien le droit de choisir si oui ou non ils veulent arrêter d'aller en cours non ? Le blocage c'est rien de plus le fait d'imposer à tout le monde de ne plus y aller.

Désolé Erwann Bleu mais c'est vrai.

Le droit d'imposer la greve aux autres n'existe pas. A la SNCF par exemple, en période de greve, il y a les grévistes et les non-grévistes. Tu trouverais normal que parce que certains veulent se mettre en greve alors tous les salariés sont obligés de les suivre (et donc de perdre leur salaire) meme s'ils n'en ont pas envie ?

Tu parles ironiquement d'une greve qui n'emmerderait personne.
Je suis d'accord avec toi dans le fond, le but d'une greve est "d'emmerder" pour pouvoir se faire entendre.
Mais emmerder qui ? Le probleme c'est que les bloqueurs n'ont pas compris qu'ils se trompent de cible. Ce n'est pas les étudiants qu'il faut emmerder.

Et Bill a raison, que les étudiants n'aillent pas en cours, tout le monde s'en fout !

En fait pendant un mois et demi on a vu des étudiants pas très futés rendre la vie encore plus difficile à d'autres étudiants, qui n'y étaient absolument pour rien.

Encore une fois je me répete, la mobilisation était inexistante, vous n'avez rien produit d'intéressant ou de réutilisable, hormis de la rancoeur/haine qui aura du mal à bien vouloir s'effacer.

[quote une université fermée ça gêne qui ? quote]

....... je ne sais même pas quoi répondre tellement c'est absurde ce que tu dit .
Si une université fermée ca ne te gêne pas pour étudier, tu es très fort.
J'ai bien compris le contexte de ta phrase mais ca me choque quand même !

J'ai qu'une seule chose à répondre : il y a (eu) des AGs avec des votes (ok j'ai cru comprendre qu'a Aix ils vous avaient un peu couillonné, mais c'est pas comme ça partout) - maintenant je vais pas refaire l'argumentaire du blocage ou du droit de grève, vous avez (eu) suffisamment le temps de vous informer (ou pas).

Citation :

....... je ne sais même pas quoi répondre tellement c'est absurde ce que tu dit .
Si une université fermée ca ne te gêne pas pour étudier, tu es très fort.
J'ai bien compris le contexte de ta phrase mais ca me choque quand même !

Si tu avais bien compris tu aurais capté que je disais que justement une Fac fermée ça emmerdait, mais au fond surtout les étudiants. Et un mouvement qui retourne contre lui des gens qu'il est sensé défendre n'est pas très efficace selon moi.

Citation :

J'ai qu'une seule chose à répondre : il y a eu
des AGs avec des votes - maintenant je vais pas refaire l'argumentaire
du blocage ou du droit de grève, vous avez eu suffisamment le temps de
vous informer (ou pas).

Oui t'inquiètes tous les étudiants le connaissent votre argumentaire sensé légitimer le blocage et la grève imposée, on verra donc ce qu'ils en pensent aux résultats de la consultation.

Tu sais très bien qu'on s'en fout un peu puisque les opinions sont déja connues ( la plupart des étudiants sont pour la reprise des cours )...

Si ils sont pour la reprise des cours c'est qu'en effet les arguments des bloqueurs sont connus mais n'ont pas convaincu.

Et bien franchement, qu'une chose à dire : Bravo Mr le Président

Eh bien en voilà un message qui rétablie la vérité et remet les choses dans leurs contextes.

Je ne reviendrai pas sur la justesse de l'expression des notions et des idées rattachés au droit de grève, aux responsabilités de l'Université et à celles de ses usagers. Reprenons notre juste place !

Cependant je ferai un remarque sur l'éloquence de ce message, prenons-en exemple et retournons travailler pour réussir notre semestre et avancer vers nos projets futurs !!

Bien sûr celà n'empeche en aucun cas la possibilité de protester contre cette loi. Les modalités de cette protestations devront premièrement être choisies individuellement en conscience puis organiséés communément en respectant scrupuleusement la morale et la loi, cadre indispensable à une vie en societé.

Non mais vraiment, y a pas des petits trucs qui vous choquent là dedans??
bon peut être que y des trucs qui m'interpellent parce que j'ai rencontré Caverni, tout d'abord il prétend avoir cherché le dialogue mais ne l'a jamais fait, depuis le début il se terre et le fuit, toutes les fois où les étudiants l'ont rencontré ça a été langue de bois, et la dernière fois, après lui avoir exposé les revendications de l'AG à savoir l'abrogation de la loi et sa demission pour avoir fait appel aux forces de l'ordre il n'a rien répondu et son sbire nous a dit "parle à ma main", si si textuellement, alors quand je lis "en face porte de bois" ça me fait frémir.

Quant aux prétendus dialogues avec les organisations syndicales enseignantes, je pense que ça a fait bondir plus d'un syndiqué... Ils ont été convoqués ce matin juste pour avoir le plan de fermeture du site, bravo le dialogue...
Les réunions d'UFR n'en parlons pas, même si les débats ont pu être intéressants ils n'ont mené à rien d'autre qu'à faire croire à des consultations (soit dit en passant les revendications de certaines UFR sont retsées lettres mortes...). Quant au vote electronique, non seulement il n'attends pas le résultat pour prendre sa décision, ne pose que la question du blocage (la LRU on s'en tape...)

La seule chose qu'il dise de vrai c'est les excuses, ah il peut s'excuser oui, car même si les étudiants n'y sont pas pour rien c'est lui ET LUI SEUL qui a decidé de tenir l'établissement fermé si longtemps, le blocage n'aurait jamais duré autant et permettait l'accès au site et quoi qu'on en dise une possibilté de faire vivre sa fac (certaines facs ont mis ce temps à profit, voir cet article de libération

Après sans haine et sans violence il dit quand même que si la main tendue (parle à ma main???) n'est pas saisie elle se fermera, une main fermée est quand même un poing....

La sécurité des personnes, ça me fait doucement rire quand on voit l'état du sixième étage...

Quant aux moyens dont il dispose on a vu qu'ils sont loin d'être dérisoires, décisions unilatérales (et dire que la LRU va renforcer son pouvoir...) intervention des CRS, appels à des sociétés privées de vigiles en civil, à Schuman et à la MMSH, il a quand même envoyé les flics pour y attendre de pied ferme une dizaine d'atudiants venus s'y rassembler et s'y organiser, le directeur de la MMSH nous a dit lui même avoir été indigné par cet acte et nous propose une salle en permanence pour nous y réunir.
Et puis il insiste, genre comme si on avait pas compris qu'il utilisera tous les moyens disponibles. TOUS

Mais oui Mr caverni on avait remarqué que comme tous vos collègues présidents vous n'hésiteriez pas à nous écraser pour nous empecher de prtotester contre une loi qui sert vos, et uniquement vos, petits interêts.

Mais il réussit quand même avec tout son (?) art de la réthorique à se faire passer pour le gentil ouvert au dialogue.
La mauvaise foi n'a jamais tué personne et c'est bien dommage....

Hahem... Petite précision, si il n'envoyait pas les forces de l'ordre, il s'exposait à déja que ce soit le juge du tribunal administratif qui le demande, avec des amendes par jours de retard. Donc lui en vouloir pour ça c'est quand meme hallucinant... Sachant que si ça avait été quelqu'un avec du courage il aurait évacué dès le premier jour et maintenu ouvert grace aux forces de l'ordres...

En ce qui concerne la sécurité, je voudrai aussi préciser un truc aberrant c'est que quand les etudiants ont bloqué (pour la petite info ça a duré 6 jours contre 21 de fermeture administrative) il y avait une seule entrée accessible et Caverni a crié a l'insécurité en cas d'incendie, obstruction des issues de secours... c'est ce qui a justifié l'intervention des CRS la 1ere fois.

Or qu'a t on appris ce matin? (plan a l'appui): Que toutes les entrées du site schuman sont fermées jusqu'a nouvel ordre et qu'on ne peut penetrer dans le site que par l'entrée principale + presence de vigiles (je precise que ce sont exactement les memes portes qui etaient bloquées pendant le blocage)

Qu'en conclure pour ceux qui ont pas encore fait le lien: qd c'est les etudiants qui bloquent la y a danger, quand c'est la police là c'est cool.

Sans oublier que les consignes de sécurité ne sont de toutes façons pas respectées sur le site Schuman... Pour les étudiants de psycho au dernière étage, si un incendie se déclare ils ont 9 chances sur 10 d'y rester. Et quand on voit l'état du systeme électrique à cet étage...

une précision : ça fait bien longtemps que les étudiants de psycho n'ont plus cours au 5ème étage....

Ouais ils ont préféré mettre le secrétariat de Psycho au moins si ça crame ça fera moins de victimes lol puis entre une secrétaire et un étudiant, les gens seraient beaucoup plus remontés dans le deuxième cas.

Citation :

une précision : ça fait bien longtemps que les étudiants de psycho n'ont plus cours au 5ème étage

a bon ? jai cour 4 foi par semaine o 5ème et o 6ème ...

enfin bon c'est pas très grave, le psycho n'est pas rentable !

que diable ? il aurait réussi à résoudre le pb des salles ????

ben fo croire ! mai bon c pa très responsable de sa part de laisser des étudiants étudier la dedans ! c pas la haut qu'il irait s'installer avec son buro !
enfin bref, c pa le sujet

Citation :

c'est lui ET LUI SEUL qui a decidé de tenir
l'établissement fermé si longtemps, le blocage n'aurait jamais duré
autant et permettait

Ho ho on aurait oublié le fameux "On sait pas c'est l'AG qui va décider" quand des gens demandaient "La fac est bloquée demain ?"

Quand au dialogue, il implique que chacun fasse des compromis. C'est sûr que si votre seul dialogue c'était : "le blocage et l'abrogation de la LRU sinon rien" je comprends que le dialogue n'était pas trop possible.

Citation :

Quand au dialogue, il implique que chacun
fasse des compromis. C'est sûr que si votre seul dialogue c'était : "le
blocage et l'abrogation de la LRU sinon rien" je comprends que le
dialogue n'était pas trop possible.

En même temps, vu la loi en face de nous, c'était pas en plantant des paquerettes dans les jardins de la fac qu'on aurait pu avancer