Le tract:
La MMSH rejoint la mobilisation !
Depuis 4 semaines, le mouvement national contre la LRU (Loi Relative aux Libertés et Responsabilité des Universités) n'a cessé de s'amplifier. Suite à la fermeture administrative de l'Université de Provence, les cours ne sont plus assurés sur les sites de Schuman et de la LSH (Lettres et Sciences Humaines) de Marseille-st Charles. Seule la MMSH, pôle de l'Université au même titre que le site Schuman, reste ouverte et continue à dispenser des cours. Cette situation crée de fortes disparités entre les étudiants en fonction de leurs filières.
Afin de rétablir une certaine équité il convient soit de réouvrir le site Schuman, soit de décider, avec l'accord du personnel et des enseignants, l'arrêt des cours de Licence et de Master à la MMSH.
Les étudiants de la MMSH ont été jusqu'ici sous-informés alors que les nouvelles dispositions de la loi LRU sur l'organisation de la recherche en France les touchent au plus haut point.
La journée du mardi 20 Novembre est une journée de mobilisation nationale pour le maintien d'un service public de qualité, d'une recherche indépendante des logiques de rentabilité, et pour démontrer notre attachement à une conception d'un enseignement supérieur au service de tous.
Nous nous devons d'y participer !
Etudiants, enseignants, chercheurs : trouvons ensemble une solution pour nous mobiliser ce jour-là et débattons de la loi, de ses répercussions, et de la suite du mouvement.
C'est pourquoi une AG se tiendra lundi 19 à 10h à la MMSH.
Rappelons que l'AG est ouverte à tous.
Tract réalisé par le collectif des étudiants anti-loi LRU - Rejoignez-nous ! -
collectif.mmsh@gmail.comLOI PECRESSE = LOI TRAITRESSE
La LRU en quelques mots:
La logique de la loi Pécresse est claire : mettre en concurrence les universités afin de créer, à terme, plusieurs types d'universités. D'une part les pôles d'excellence, universités ultra-cotées aux moyens financiers importants, et d'autre part des universités de seconde zone qui délivreront des diplômes de moindre valeur fonctionnant avec un budget réduit. En accordant une autonomie très importante aux universités et en offrant la possibilité aux entreprises privées de financer et de diriger les formations universitaires, le gouvernement n'a plus qu'à attendre que, mécaniquement, son rêve devienne réalité. Pour cela le texte prévoit (entre autres) :
L'autonomie budgétaire de chaque université, ce qui créera à coup sûr d'immenses disparités entre les établissements avec, à terme, la disparition progressive de filières considérées comme «non rentables» (sociologie, histoire, anthropologie, archéologie, sciences de l'antiquité...) mais aussi, dans l'avenir, la probable augmentation des frais d'inscription ( bien que le texte n'y fasse pas explicitement mention).
La possibilité de créer des fondations alimentées par des fonds privés. C'est un début vers la privatisation partielle des universités et une instrumentalisation du savoir.
La concentration de la quasi-totalité des pouvoirs aux mains du Président de l'Université, ce qui est un véritable déni de la gestion démocratique des universités tout en étant une tentative de calquer les méthodes de gestion du service public sur celui du privé.
Le CA (Conseil d'Administration) deviendra le seul organe décisionnel de l'université. Le CEVU (Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire), et le CS (Conseil Scientifique) seront désormais relégués à un simple rôle consultatif.
La représentativité des étudiants et des personnels dans le CA est abaissée à 8 personnes maximum tandis que celle des personnalités extérieures à l'établissement (chefs d'entreprises...) est portée à 8 minimum.
La précarisation des métiers de l'enseignement et de la recherche et le démantèlement des grands organismes de recherche, notamment le CNRS.
Rejoignez-nous ! Nous ne sommes affiliés à aucun syndicat, association ou idéologie ! Nous sommes seulement des étudiants désireux de sauver le Savoir et la Recherche !
if de l'état dans l'enseignement supérieur.
Nos revendications :
ns les plus brefs délais.Abrogation de la LRU.
Réengagement massif de l'état dans l'enseignement supérieur.
Réouverture du site de Schuman dans les plus brefs délais.