Message du président de l’université
aux personnels et aux usagers de l’université.
L’université est d’abord une
institution qui crée les savoirs et savoir-faire (c’est la mission
partagée des enseignants-chercheurs et des chercheurs), et qui les
dispense aux étudiants (c’est la mission principalement des
enseignants-chercheurs et enseignants), le tout avec l’appui
indispensable des personnels BIATOS. Il est de la mission du président
de l’université, en tant que responsable d’un établissement public,
d’assurer le libre exercice de ces activités, ainsi que la sécurité des
personnes et des biens.
L’université, particulièrement
l’Université de Provence, est aussi un lieu de liberté au sein duquel
doivent pouvoir s’exprimer les opinions, les argumentations visant à
convaincre, dans un échange d’idées. C’est un lieu d’exercice de la
citoyenneté démocratique, qui impose le respect d’autrui.
Mardi
30 octobre, vers 7h30, un certain nombre de personnes a commencé à
amonceler des tables et des chaises aux entrées du site Schuman au
prétexte de distribuer des tracts. La distribution de tracts est chose
courante. La mise en place de barrages a manifestement un autre
objectif.
Une chose est d’être opposé à la politique d’un
gouvernement, autre chose est d’entraver le fonctionnement d’une
université de service public. Les actions de revendication ne sauraient
consister à dégrader l’outil de travail : elles visent habituellement
au contraire à le sauvegarder.
C’est afin précisément de
sauvegarder notre outil de travail, devant un début de violences, face
au risque de ne plus avoir très rapidement la maîtrise des locaux et la
sécurité des biens et des personnes, que j’ai pris, en toute conscience
de sa gravité, la décision de fermeture du site Schuman, avec le
soutien unanime des membres de la Direction. J’en ai prévenu sans délai
les organisations syndicales.
Je souhaite évidemment que le site
Schuman rouvre au plus tôt. Avant sa réouverture, je souhaite un
échange de vues avec l’ensemble des personnels de l’Université sur le
fonctionnement de l’établissement face à la situation actuelle.
Chacun
doit savoir que je n’accepterai pas que soit entravé par le blocage et
la violence le fonctionnement normal de l’université, tant pour les
personnels que pour les étudiants. Chacun doit savoir que je
n’accepterai pas une dégradation de l’image de l’université, non plus
que de la valeur de ses diplômés. Chacun doit prendre ses
responsabilités. Chacun doit savoir que je prendrai toutes les miennes,
pour la défense et la qualité du service public. Dans cet esprit, je
suis ouvert, comme toujours, au dialogue.
Jean-Paul Caverni