Lya Admin
Nombre de messages : 2458 Age : 40 Localisation : Marseille Date d'inscription : 09/06/2007
| Sujet: Communiqué de presse contre le harcèlement policier mouvements éduc Marseille Mer 8 Avr - 9:08 | |
| Après les incidents du 19 mars 2009 ----> + d'info ICI Après les incidents du 27 mars 2009 ----> + d'info ICI Communiqué de presse contre le harcèlement policier des mouvements de contestation dans l'éducation à Marseille. - Citation :
Depuis des mois, des personnels et usagers (parents, élèves et étudiants) du service public d'éducation, de la maternelle à l’université, sont mobilisés contre les réformes du gouvernement. Ce mouvement a pris des formes diverses, certaines classiques (grèves, manifestations, blocages) et d'autres plus originales (désobéissance des enseignants du primaire, happenings, cours dans les rues, collectifs de parents et d'enseignants,"veillées" et "nuits" des écoles et IUFM, petits déjeuners, fanfares-tintamarres devant les écoles, occupation de lieux...) mais toujours pacifiques et cherchant à provoquer la réflexion et le dialogue. Or depuis le 19 mars, nous constatons une recrudescence de l'activité policière à l'encontre de ces mobilisations : * Le jeudi 19 mars, arrestation et mise en garde à vue (pour rébellion et violence), d'un enseignant (Steve) et d'un ancien étudiant en droit (Benjamin), car ils qui n’avaient pas quitté assez vite la place Castellane à la fin de la manifestation interprofessionnelle: comparution immédiate le lendemain et procès programmé pour le 22 mai. Le Procureur souhaitait mettre Benjamin en détention jusqu’au procès, sous prétexte qu’il pourrait influencer les témoins !.
* Le vendredi 27 mars, arrestation d'une petite trentaine d'universitaires qui marchaient tranquillement dans le marché aux fleurs de l'avenue du Prado pour se rendre au parc Chanot et faire entendre leur mécontentement à Francois Fillon. Ils ont été tous relâchés plusieurs heures plus tard après un contrôle d'identité, loin du premier ministre.
* Le 10 mars, deux professeurs des écoles désobéisseurs, en compagnie d'autres personnels en grève, se sont rendus dans le bureau de leur Inspectrice de l'Education Nationale pour la rencontrer et lui remettre leur "lettre de désobéissance". Elle était absente, ils l’ont attendue pendant 1h30 et ont finalement déposé leur lettre auprès de la secrétaire.
Le mercredi 1er avril (ce n'était malheureusement pas un poisson!), à la suite d'un dépôt de plainte de l’IEN, ces deux enseignants ont été convoqués au commissariat pour une audition. Nous ne sommes pas dupes : ces arrestations et convocations n'ont pour but que de faire de l'obstruction, de faire perdre du temps et de criminaliser le mouvement social en cours. Et ce n'est pas un hasard si partout en France, de semblables vagues d'arrestations ont surgi ces derniers jours. Nous appelons donc: * le gouvernement à arrêter de recourir à ce type d'intimidations qui ne font que prouver une fois de plus son incapacité au dialogue et ses tentatives de passage en force de réformes impopulaires et néfastes. * les citoyens à soutenir les personnes inculpées, en se rendant au procès du 22 mai à Marseille, en participant financièrement (caisse de solidarité : à l’ordre de Sud Education ) à leur défense et en restant vigilants quant aux suites possibles des autres affaires. | |
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