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| | Masterisation des concours de recrutement des enseignants | |
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céline Admin
Nombre de messages : 407 Age : 39 Date d'inscription : 12/06/2007
| Sujet: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Lun 1 Déc - 16:35 | |
| [size=12] "Sur la masterisation des concours de recrutement des enseignants", par A. Grélois pour SLU (23/10).Points de vue et débatsInformation publiée le vendredi 24 octobre 2008 par Marc Escola (source : SLU)"Sur la masterisation des concours de recrutement des enseignants", par Alexis Grélois pour SLU23 octobre 2008 Le projet de masterisation des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré présenté le 13 octobre 2008 est censé répondre aux difficultés rencontrées par les jeunes collègues (malgré la mise en place des IUFM il y a 17 ans), tout en répondant favorablement à de vieilles revendications syndicales : — sanctionner la formation en IUFM par un diplôme, le master, — amener de ce fait les professeurs des écoles et les titulaires du CAPES à un degré de qualification (Bac+5 au lieu de Bac+3) et de rémunération supérieur, — améliorer la formation des enseignants grâce à l'allongement de leurs études. Il faut d'emblée tordre le cou à ces contrevérités : 1. Les professeurs des écoles et du second degré suivent déjà au moins 5 années d'études et de formation avant d'être titularisés. Il n'y a donc aucun allongement réel. 2. Le projet prévoit la suppression de l'année de stage ; les jeunes recrutés enseigneront donc à plein temps dès leur première rentrée, sans autre formation qu'un stage limité en 2e semestre de M2 et sans autre soutien qu'un vague « compagnonnage ». On imagine déjà leur désarroi, comme celui de leurs élèves… L'idée d'un complément de formation apporté dans la première (T1) voire la deuxième année (T2) suivant le recrutement (avant la titularisation) est souvent avancée dans les IUFM, mais elle n'apparaît pas précisément dans les documents officiels. Dans tous les cas, cette formation s'ajouterait à un service d'enseignement complet. Pauvres jeunes enseignants qui devront préparer leurs cours, les assurer, corriger leurs copies avant d'aller effectuer une deuxième journée comme étudiants ! 3. La revalorisation des traitements annoncée ne concerne que les débuts de carrière et n'a jamais fait l'objet d'un chiffrage précis. De plus, les étudiants devront attendre une année de plus avant d'être payés puisque l'année de stage disparaît, ce qui accroîtra les inégalités sociales (c'est peut-être pourquoi le ministère prévoit de manière bien peu républicaine qu'« en cas de difficultés de constitution d'un vivier d'étudiants de masters pour les collectivités et départements d'outre-mer, un examen spécifique sera envisagé » — l'emploi du terme « examen » au lieu de concours mérite d'être souligné). Enfin, on exigera des enseignants à 60/65 ans 42 annuités de traitement pour leur accorder une retraite à taux plein, ce que peu atteindront étant donné l'âge assez élevé des recrutés actuels. On voit donc que le gouvernement entend reprendre d'une main bien plus que ce qu'il semble généreusement accorder de l'autre. Devant tant de mensonges, on ne s'étonne pas des absurdités contenues dans le projet ministériel : — un calendrier de recrutement (épreuves d'admissibilité en janvier, d'admission en juin) qui réduit le M2 à un semestre de bachotage et un autre de stage, donc totalement incompatible avec un master recherche ; — fondre master et préparation aux concours revient à marier la carpe et le lapin (l'expérience de certaines universités montre d'ailleurs que les étudiants ne parviennent pas à mener de front la préparation d'un concours et un travail de recherche) ; — réduit à deux interrogations — l'une didactique (délirante, car comment un jeune sans expérience pourrait-il improviser un cours pour plusieurs niveaux), l'autre portant sur la « connaissance du système éducatif » —, l'oral ne laissera plus de place aux disciplines : on pourra ainsi être professeur de langue ou de musique sans avoir démontré sa capacité à s'exprimer correctement en anglais ou en italien ou à jouer d'un instrument ! — Enfin, alors qu'il s'agit officiellement d'élever le niveau de qualification des futurs enseignants, il est précisé tout aussi officiellement que le niveau d'exigence des futurs concours sera celui de la 3e année de licence ! — De même, les programmes des CAPES seront désormais ceux des collèges et des lycées, mais on ne s'est pas avisé que les questions enseignées en BTS et en classes préparatoires pouvaient varier. Mais ces absurdités n'en sont pas. Pour le comprendre, il suffit d'analyser en profondeur les motivations profondes de cette réforme pour en comprendre la logique redoutable. | |
| | | céline Admin
Nombre de messages : 407 Age : 39 Date d'inscription : 12/06/2007
| Sujet: Re: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Lun 1 Déc - 16:36 | |
| 1. Cette réforme s'inscrit d'abord dans une politique budgétaire, qui fait de la suppression de postes dans la fonction publique la seule variable d'ajustement du gouvernement. De 2002 à 2012, 140.000 postes devraient avoir disparu dans l'Éducation nationale, dont 35.000 entre 2007 et 2009. Or la seule suppression de l'année de stage en IUFM permettra d'économiser 15.000 postes. Pour éviter que la situation ne tourne au chaos, le ministère multiplie les expédients :
— La réforme des lycées annoncée par X. Darcos permettra de faire d'innombrables économies, notamment avec la réduction du volume horaire de cours pour les élèves (975 heures au lieu de 1100 en seconde) ; de plus, la modularisation rendra la plupart des matières optionnelles (y compris les mathématiques et l'histoire–géographie) et permettra de délivrer aux élèves des enseignements en fonction ni d'un programme national, ni de leurs attentes, mais des disponibilités locales en enseignants, rendus encore plus flexibles par la bivalence (avec une réduction probable du nombre de CAPES, actuellement 22, au moyen de fusions entre disciplines). On verra donc se renforcer un système éducatif à plusieurs vitesses, alors que V. Pécresse prétend amener 50% d'une classe d'âge au niveau licence.
— La réforme du CAPE et du CAPES est indissociable de cette politique : elle permettra de faire entrer dans les classes à la rentrée 2010 deux cohortes de nouveaux enseignants, recrutées en 2009 et en 2010 (encore qu'il soit désormais question que les enseignants recrutés en 2009 soient employés à plein temps dès leur première rentrée). Par ailleurs, on ne peut qu'être troublé par le fait que la semestrialisation du lycée ait été annoncée après le lancement de la réforme du CAPES : ne va-t-on pas faire assurer une partie des cours du 2e semestre par les stagiaires (non rémunérés) en M2 ?
Ainsi serait ouverte une brèche de plus dans les statuts de la fonction publique. Ce ne serait pas étonnant, car la masterisation de la formation des enseignants est en fait une arme de destruction massive dirigée contre les fonctionnaires.
En effet, les directeurs d'IUFM et le gouvernement ont prévenu depuis longtemps que les masters seraient délivrés non seulement aux étudiants admis aux concours de recrutement de la fonction publique, mais aussi à d'autres ayant échoué au concours mais dont le niveau aux « partiels » correspondrait aux attentes des formateurs. Apparaîtra donc une nouvelle catégorie, les « reçus–collés » (reçus au master, collés au concours) qui, contrairement aux anciens maîtres-auxiliaires, aura reçu une forme de certification pédagogique.
On verra donc grossir considérablement le volant d'enseignants précaires, disponibles pour occuper des emplois de contractuels, recrutés en CDD de 10 mois pour effectuer 24 h de cours hebdomadaires, ou de vacataires, chassés des établissements sans droit au chômage après avoir effectué 200 h d'enseignement. Ces professeurs précaires seront recrutés directement par les établissements, dont les proviseurs et les principaux verront leurs prérogatives étendues, comme la loi LRU l'a fait pour les présidents d'université.
Dans ces conditions, le maintien de fonctionnaires dans l'Éducation nationale apparaîtra comme une anomalie à laquelle il sera facile de mettre fin, comme ce fut déjà le cas à La Poste ou à France Télécom, mais aussi dans les établissements d'enseignement de la plupart des pays d'Europe. Une mesure transitoire sera de faire basculer les nouveaux enseignants dans la fonction publique territoriale, sans garantie de poste, ce que semble annoncer le projet soutenu par la CPU de régionaliser les concours de recrutement (officiellement pour répondre au souhait des jeunes recrutés de rester dans leur région d'origine). On ne saurait donc trop insister sur le fait que la réforme des lycées et la masterisation des concours sont liées et préparent le démantèlement de l'enseignement public en France. Les universitaires ne doivent pas croire qu'ils seront épargnés.
Faisant suite à l'intégration des IUFM aux universités, la masterisation ressemble à un processus de fusion–acquisition, avec son cortège de suppressions de services et d'emplois :
— La concurrence entre masters professionnels « enseignement » et masters recherche risque fort de se traduire par une désertion des seconds au profit des premiers. La création annoncée ici et là de licence « Professeur des écoles » aura des conséquences semblables dans le premier cycle.
— Il sera donc possible de fermer de nombreuses formations (licences et surtout masters) ainsi que des écoles doctorales, surtout dans les universités petites et moyennes. C'est ainsi que la masterisation permettra de redessiner la carte universitaire selon les désirs du ministère, avec 10 ou 12 universités de renommée mondiale (au moins en raison de leur taille) et plusieurs dizaines de collèges universitaires, se contentant de délivrer des licences pluridisciplinaires et des masters « professionnels », où les enseignants–chercheurs seront progressivement remplacés par des professeurs agrégés (PRAG), puisque ces derniers seront désormais destinés à enseigner en licence.
— Ces phénomènes seront renforcés par la mise en place de masters « enseignement » académiques, dans le but de contraindre les universités d'une même Académie à mutualiser leurs formations, mesure présentée par un directeur d'IUFM comme une « économie d'argent et d'intelligence », ce qui résume en fait tout l'esprit des réformes actuelles.
2. En effet, comme bien souvent, l'argument budgétaire sert de justification à une attaque généralisée contre la connaissance et ses modes de transmission. On pouvait s'y attendre puisque la masterisation a été voulue par un président qui manifeste de manière obsessionnelle son mépris pour La princesse de Clèves et ceux qui persistent à la lire et à l'enseigner.
À cet égard, il faut prendre garde à la formule maintes fois répétée : désormais, « les universités forment, l'employeur (Éducation nationale) recrute ».
Dans l'architecture qui prévalait jusqu'à maintenant, les futurs enseignants recevaient une formation pédagogique après avoir effectué des études et passé un concours essentiellement académiques. Ce parcours était irrigué par la recherche : à l'université (comme en partie à l'IUFM), les cours étaient prodigués par des enseignants–chercheurs ; les programmes du CAPES comme de l'agrégation tenaient compte des progrès récents de la recherche car ils étaient définis par des membres de la communauté universitaire qui siégeaient dans les jurys. Le recrutement se faisait donc selon des critères scientifiques et donnait accès à un corps de la fonction publique, avec toutes les garanties apportées par ses statuts.
Plus rien de tout cela dans la configuration projetée, qui subordonne complètement les enseignements disciplinaires à une formation professionnelle elle-même bâclée :
— les programmes des CAPES sont donc réduits à ceux du secondaire (eux-mêmes fortement appauvris depuis des années), définis par l'Inspection générale, et donc au mieux figés et coupés des découvertes récentes, au pire soumis aux lubies pédagogiques de l'inspection ou aux pressions des politiques et des puissants, comme le montre la réforme en cours du contenu des SES ;
— les universitaires seront exclus des jurys au profit de la « hiérarchie » administrative (inspections et chefs d'établissements) et de « membres de la société civile » (députés, chefs d'entreprise, curés, parents de familles nombreuses, simples badauds recrutés par petites annonces ?) ;
— le contenu des études universitaires sera profondément altéré : la transmission des connaissances issues de nos recherches devra régresser au profit de formations « pré–professionnalisantes », en particulier de stages dans les établissements scolaires.
De même que les réformes en cours dans le secteur de la recherche depuis 2004, notamment la destruction programmée du CNRS, visent à instaurer un pilotage politique au nom de l'« économie de la connaissance », au prix de l'abandon de branches entières du savoir pourtant fondamentales, la réforme des lycées et la masterisation des concours de recrutement des enseignants visent à détruire les libertés académiques, dans le secondaire comme à l'université. Partout, c'est bien une idéologie utilitariste qui est à l'oeuvre. De même que les seules disciplines scientifiques légitimes seraient les sciences appliquées, les seuls enseignements légitimes seraient les formations professionnalisantes. Appliqué aux domaines du savoir dont les seules finalités institutionnelles sont l'enseignement et la recherche, ce principe idéologique implique que seuls les contenus didactiques sont légitimes, comme si l'on pouvait être un bon enseignant sans maîtriser sa (ou ses) discipline(s), absurdité malheureusement souvent répétée ces temps-ci. On comprend alors pourquoi la maquette du nouveau CAPES accorde la part du lion à la didactique, y compris à l'écrit (calqué sur celui du CAPE).
Toutes ces réformes visent donc à ôter aux chercheurs et aux enseignants toute liberté, bien loin de l'autonomie promise notamment par la loi LRU.
3. C'est donc une conception autoritaire du gouvernement des hommes et de la société qui est au coeur de toutes les mesures prises par le gouvernement. Partout, les présidents, les petits chefs et la hiérarchie doivent prévaloir. Ce sont eux qui dicteront les contenus des enseignements et les axes de la recherche, qui recruteront en n'offrant que des statuts précaires et qui distribueront primes et promotions à ceux qu'ils distingueront comme « méritants », en fonction de leur obéissance. Ainsi se développera la vassalisation déjà à l'oeuvre dans l'enseignement supérieur.
Cette politique repose sur une mise en concurrence généralisée des institutions et des hommes. La masterisation et la confusion apparente qui accompagne sa mise en place visent en effet à exacerber la rivalité :
— entre les diverses universités,
— entre les diverses composantes d'une même université, les tensions latentes entre IUFM et universitaires étant notamment excitées pour détourner l'attention des responsabilités propres au gouvernement et à l'Inspection,
— voire entre les universités et des préparations privées dont la menace revient fréquemment dans les discours officiels, non seulement pour nous inciter à rendre les fameuses maquettes, mais aussi sans doute parce que leur émergence est souhaitée pour des raisons idéologiques.
Quant à la méthode employée par le gouvernement, elle doit beaucoup à la chasse : on commence par l'enfumage au moyen de ballons d'essai (destinés autant à tester les capacités de réaction de l'adversaire qu'à entretenir son affolement), de commissions fantoches permettant de contourner les instances élues et de focaliser l'attention des syndicats et de la publication de documents de cadrage volontairement vagues ; puis on passe à l'hallali en imposant des calendriers infernaux, qui rendent toute négociation impossible.
Le plus remarquable est que le gouvernement prétend nous faire creuser notre propre tombe, en nous ordonnant de faire des maquettes dans chaque composante. Mais c'est aussi là sa faiblesse : ce système ne peut fonctionner que si nous y collaborons.
On le voit donc, cette réforme :
1) n'élève pas réellement le niveau du recrutement des futurs enseignants et n'élève pas durablement leur rémunération,
2) détruit les masters recherche, affaiblit la place des savoirs disciplinaires dans les licences et prépare le remplacement des enseignants-chercheurs par des professeurs agrégés pour le premier cycle (L),
3) rend plus aiguë la concurrence entre les universités et les universitaires,
4) s'intègre dans une réforme du lycée qui réduit nombre de disciplines à des options, contribuant activement à la fin du lycée général et à l'exigence du meilleur pour tous, l'essence même du service public d'enseignement,
5) développe la précarisation généralisée des enseignants.
En conséquence, une telle réforme ne peut contribuer, à terme, qu'à tout simplement détruire l'université et elle est dangereuse non seulement pour les étudiants et les enseignants mais aussi pour tous les élèves, autrement dit pour l'ensemble de la société.
Nous demandons donc, l'arrêt de cette réforme (par un moratoire), avec l'engagement de la part des ministres concernés que les concours 2010 se tiendront selon les modalités de 2009, et l'ouverture immédiate d'une négociation avec l'ensemble des acteurs, sans préalable (autrement dit sans accord, avant discussion, sur la masterisation).[/size] | |
| | | céline Admin
Nombre de messages : 407 Age : 39 Date d'inscription : 12/06/2007
| Sujet: Re: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Lun 12 Jan - 21:25 | |
| Newsletter N° 15 Coordonnons nos efforts ! Nous pouvons gagner ! La rentrée de janvier a été marquée par la lettre du bureau de la CPU prenant indéniablement ses distances par rapport au Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Les lignes bougent et l'action des personnels universitaires dans toute la France y est pour beaucoup. De plus en plus nombreux sont celles et ceux qui ont compris combien pouvaient être néfastes la réforme de la formation et du recrutement des enseignants et les nouvelles dispositions envisagées pour réglementer le métier d'enseignant-chercheur. Beaucoup plus d'arbitraire hiérarchique, moins de moyens matériels, plus de travail précaire associé au développement de la contractualisation et à la politique générale de « défonctionarisation » de l'enseignement à l'œuvre de la maternelle à l'université, beaucoup moins de liberté de recherche : voilà ce que nous promet l'application de ces « réformes ». La crise dans les universités est devenue enfin un sujet présent dans les medias et l'accumulation des AG, des annonces de grèves et des motions commencent à porter ses fruits. Du même coup, il est crucial de coordonner nos actions communes et de tenter de relier les différentes formes que prennent localement les protestations tant sur le décret concernant les statuts que sur la réforme de la formation des enseignants. C'est la raison principale pour laquelle s'avère capitale l'assemblée de l'appel du 8 novembre qui aura lieu
samedi prochain 17 janvier à partir de 10 h à l'Université Denis Diderot, Paris 7, sur le site des Olympiades, dalle des Olympiades, bâtiment Montréal, amphi 46 au rez-de-chaussée (métro Olympiades, terminus de la ligne 14) Venez réfléchir et discuter, faites représenter votre université lors de cette rencontre. Par ailleurs, toute la deuxième moitié du mois de janvier prévoit de nombreux rendez-vous. Nous devons nous y retrouve les plus nombreux possibles pour montrer notre détermination et signifier que ce ne sont pas quelques bonnes paroles et quelques modifications secondaires qui auront raison de notre opposition. Nous manifesterons notamment le mardi 20 janvier (à Paris, départ à 14h30 devant le Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche) dans le cadre de la journée d'action de l'enseignement supérieur et de la recherche et nous nous joindrons le jeudi 29 janvier à la grande manifestation unitaire interprofessionnelle.
Pour les autres actions, notamment pour les actions locales dans chaque université, et pour les autres rendez-vous, consultez régulièrement le site de SLU : http://www.sauvonsluniversite.com
Et soutenez-nous en adhérant à notre association pour la modique somme de 10 euros !
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| | | Swann[UdS]
Nombre de messages : 28 Age : 36 Date d'inscription : 03/03/2009
| Sujet: Aurevoir la Masterisation [ou pas]...! Sam 21 Mar - 15:07 | |
| Darcos a annoncé le report de la réforme des IUFM d'un an. Premiere victoire, petite victoire. Mais nous ne saurions nous arreter maintenant.
La Masterisation est une réforme mauvaise dans son fond, autant que dans sa forme. La reporter d'un an ne changera rien a son contenu; Elle sera encore mauvaise dans un an. Pourquoi stopper maintenant que Darcos a fait un premier pas, pour devoir nous remobiliser et repartir de 0 l'an prochain. Darcos doit reculer et retirer sa réforme dans son intégralité, afin d'ouvrir des concertations sur une toute nouvelle réforme de la formation des enseignants.
D'autre part, ce n'est pas un vrai report. Si le concours restera le meme, le stage lui est quand même supprimé ( passage a 108 heures de stages ponctuels sur l'année, et en nombre insuffisant puisque 50 000 stages seront disponibles pour 140 000 etudiants demandeurs... ). Le problème de la prise en charge financière d'une année d'étude supplémentaire par les étudiants reste d'actualité également.
Aucune concertation n'a pour l'instant été proposé sur le contenu de la réforme dont nous avons toujours demander le retrait pur et simple.
Le Statut des Enseignants chercheurs n'a pas non plus trouvé de solution satisfaisante, le décret réécrit posant toujours un certain nombre de problemes.
Aucun plan de création d'emplois pluriannuel n'a été proposé par le ministre, aucun plan d'aide de lutte contre la précarité étudiante et des personnels non plus.
Les annonces de Darcos ne sont qu'un nouveau moyen de tenter de diviser un mouvement qui commence a faire peur, de par son ampleur, de par sa masse et de par sa récente radicalisation... D'autant qu'il continue de prendre de l'ampleur en ralliant notamment les lycéens et les IUT, ainsi que le monde de la maternelle a l'université.
Compte tenu de l'ampleur de nos revendications, aussi conséquentes que le sont les dérives permises et institutionnalisée par les réformes des ministres Darcos et Pécresse, ce "recul" ne saurait faire office de victoire.
Il est de notre devoir de continuer la lutte, pour nos conditions de vie d'étudiant, de personnels, d'enseignants-chercheurs, pour le devenir de l'Education, de la Recherche et de la Culture en France, et plus encore pour le devenir du service public français. Autant de choses qui demeurent toujours encore aujourd'hui menacées. | |
| | | Lya Admin
Nombre de messages : 2458 Age : 40 Localisation : Marseille Date d'inscription : 09/06/2007
| Sujet: Re: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Dim 22 Mar - 17:29 | |
| Tout à fait d'accord avec toi : ce recul de Darcos, au lieu de nous stopper dans notre mobilisation (le but du gouvernement en nous envoyant quelques miettes) doit au contraire redonner courage à ceux qui commencent à s'essoufler après des semaines voire des mois de mobilisation!!! NOUS FAISONS PEUR AU GOUVERNEMENT!!!! Il ne faut surtt pas s'arrêter maintenant et il faut se servir de cette dynamique. Je rappelle au passage que l'éducation a reconduit la grève du 19 mars avec une journée de grève et de manif le 24 mars! + d'info ICI Enfin, je fais suivre 2 mails reçus, ils complètent ce que tu dis Swann (il reste encore bcp de revendications!!!) : - Citation :
- tout à fait d'accord avec le msg ci-dessous, dans le primaire, il reste à stopper :
- la pluie de réformes nuisibles qui a mis la panique dans le travail quotidien (perte de 2h hebdo; Rased; programmes ineptes; service mini d'accueil en cas de grève, qui prétend aider les parents mais qui, dans la face cachée de l'iceberg, oblige les collègues à se déclarer grévistes 48h ouvrables avant à leur hiérarchie et rend difficile pour les syndicats de déposer un préavis; attaques contre les règles du mouvement et des promotions; etc.
- les jardins d'éveil,
- les évaluations/mise en concurrence des écoles et des enseignants et mise au pas des programmes contre la liberté pédagogique
- la répression face aux propositions et l'intimidation des IEN (inspecteurs de l'EN ) et les IA (Inspecteurs d'Académie), n'hésitant pas à passer par-dessus les instances paritaires.
- Base élève et son flicage institutionnalisé
- les EPEP Il reste surtout à se faire entendre pour mettre tout à plat et faire des propositions. De plus, on connait leurs reculades : on parle plus du problème mais on continue discrètement à construire la trame comptable et réglementaire, avec éventuellement des pseudo-concertations avec les syndicats les plus influençables...pour sortir le tout du panier en pleines vacances! D'un prévisible...
Donc, on continue, de toutes les façons possibles! ***** a écrit :
Et voici un son de cloche un peu différent, de la part d'un enseignant chercheur aixois de SLU. ========================== Oui, "il recule UN PEU" est l'expression juste, pour qualifier cette nouvelle preuve de l'excellente cellule communication de X. Darcos.Car si les concours sont maintenus dans leur forme actuelle l'an prochain, la mastérisation, elle, entre en vigueur l'an prochain également. Avec elle, les stages de 108h, l'impossible articulation master/concours, j'en passe, et des meilleures ! Alors s'il y a de quoi se réjouir (UN PEU), il ne faut pas se laisser embarquer dans le triomphalisme trompeur que cette lettre, diffusée un vendredi après midi et que la presse va relayer sous des titres définitifs tout le weekend, tente de créer pour démobiliser la communauté. Car NOUS N'AVONS ENCORE RIEN GAGNÉ sur la mastérisation, nous avons simplement obtenu un décalage (de plus en plus inéluctable de toute façon) sur la mise en place des nouveaux concours. Pas de quoi bouder ce premier "signe de faiblesse" du gouvernement, cependant: c'est bien la preuve que notre mobilisation commence enfin à payer ! ========================== | |
| | | Lya Admin
Nombre de messages : 2458 Age : 40 Localisation : Marseille Date d'inscription : 09/06/2007
| Sujet: Re: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Dim 22 Mar - 18:32 | |
| Je fais encore suivre un mail : - Citation :
- > Subject: [Forum-superieur] Mastérisation : que penser de la lettre de Darcos ?
> > > Bonjour, > > Afin d'en faciliter une lecture synthétique, j'ai reproduit ci-dessous dans le corps du texte les "Éléments de réponse de la Coordination Nationale de la Formation Des Enseignants aux propositions formulées par M. Darcos le 20 mars" incluant le texte du ministre et le Communiqué de la Coordination Nationale des Universités en réponse à ce texte sur la mastérisation. > > Personnellement, je partage largement ces analyses de la Coordination Nationale de la Formation Des Enseignants, voire celles de la Coordination Nationale des Universités. C'est un "vrai-faux" recul que cette lettre de Darcos, où il fait mine de reculer sur les concours 2010 (maintenus dans la forme actuelle) tout en installant, *dès la rentrée 2009*, à la fois la mastérisation (avec obligation d'être inscrit en master M1 ou M2 pour présenter le concours) et un alourdissement considérable des services des enseignants fonctionnaires stagiaires (2/3 de service au lieu d'un tiers pour les PLC2 et d'un jour de stage filé par semaine pour les PE2). Je n'y vois nullement un "infléchissement réel" de l'orientation ministérielle, bien au contraire : si on lit attentivement la lettre (circulaire ?) de Darkos, les masters devraient être mis en place dès septembre, sans cadrage national, et même sans examen par l'AERES car les universités n'ont pas remonté les maquettes.
> Pour la première fois dans l'histoire de l'université, des formations non habilitées et "expérimentales" seraient proposées aux étudiants. On aurait du mal, même seulement d'un point de vue formel, à sanctionner d'un "diplôme national" de telles formations. C'est pire que tout ! > > A mon avis, il est impossible de négocier sur la base de cette lettre de Darcos, véritable marché de dupes, contradictoire avec la revendication d'un "abandon" de la réforme Darcos dite de "mastérisation qui est celle de la FSU. Je ne comprends donc pas très bien le communiqué de presse de la même FSU pour qui les "propositions" Darcos "devraient permettre d'engager des discussions". Je comprends encore moins, si la lettre a effectivement été envoyée le 20 mars aux syndicats, comment la FSU et ses syndicats ont pu y répondre si rapidement (le même jour, dans l'après-midi), sans prendre le temps de la réflexion et de la convocation de leurs instances. Nous savons pourtant tous que les "faux reculs" sont la tactique qu'a choisie le gouvernement pour calmer le mouvement des universités. Ne soyons pas des anges naïfs dans leur monde de poker menteur !
> --------------------------------------------------------------------------- > post suivant : Éléments de réponse de la CNFDE Coordination Nationale de la Formation Des Enseignants aux propositions formulées par M. Darcos le 20 mars
Dernière édition par Lya le Dim 22 Mar - 18:36, édité 2 fois | |
| | | Lya Admin
Nombre de messages : 2458 Age : 40 Localisation : Marseille Date d'inscription : 09/06/2007
| Sujet: Re: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Dim 22 Mar - 18:33 | |
| Éléments de réponse de la Coordination Nationale de la Formation Des Enseignants aux propositions formulées par M. Darcos le 20 mars> - Citation :
- > Vous trouverez ci-dessous le texte du courrier adressé par M. Darcos, le 20 mars 2009, aux organisations syndicales, assorti des remarques exprimées par le secrétariat de la Coordination Nationale de la Formation Des Enseignants (coordination-nationale-iufm@googlegroups.com).
> > 1/ /En vue de la mise en place définitive de la réforme, je vous fais > connaître mon accord pour qu'une discussion soit ouverte dans les plus > brefs délais sur les places respectives de l'admissibilité et de > l'admission aux concours pendant l'année de M2, afin de permettre de > concilier au mieux la préparation des concours avec une formation > universitaire disciplinaire adossée à la recherche et une formation > professionnelle s'articulant autour de stages./ > > Commentaire CNFDE : > Il n'est pas question que dès 2010 les concours aient lieu pendant > l'année de M2, ni même qu'ils soient conditionnés à l'inscription en M1. > Seule la licence est obligatoire pour les concours de PE et le CAPES > (les décrets seraient de toutes façons impossibles à modifier en temps > utile). Il n'est pas non plus question d'introduire dès l'année > prochaine une formation universitaire spécifique : les maquettes, > impossibles à réaliser correctement, ne sont pas déposées et ne le > seront pas dans les délais utiles. Il n'y a pas de discussion possible > dans ce cadre et il est impensable de s'enfermer dans une négociation > qui ne porterait que sur la date des épreuves du concours. > > 2/ /Les stages rémunérés en responsabilité des étudiants mis en place > pendant l'année de M2 serviront à enrichir l'offre d'enseignement en > établissement et à développer la formation continue, notamment des > jeunes enseignants dans les premières années d'exercice. Ces stages ne > seront pas utilisés pour couvrir des besoins en remplacement de > personnels en congé ou des besoins permanents d'enseignement. > > /Commentaire CNFDE : > Il n'est pas envisageable de combiner préparation aux concours (surtout > s'ils sont inchangés) et des stages, même rémunérés, pendant l'année de > M2. Pour faire des économies de tous les côtés, le ministère propose que > des étudiants en M2 fassent des stages pour remplacer les enseignants > dans leurs premières années d'exercice après le concours : il remplace > ainsi une véritable année de formation au métier d'enseignant par un > précariat généralisé, dont les élèves seront les premières victimes. > Comment pourrait-on confier des classes "en responsabilité" à des > étudiants dont les compétences n'ont pas été validées par le concours ? > La rémunération d'un travail d'enseignant doit être liée à un > recrutement et à un statut ; un stage fait partie d'une formation, > incluant enseignements, stages en responsabilité ou en situation, suivi > par des formateurs. > Par ailleurs, le nombre de stages rémunérés n'est pas précisé. D'autres > déclarations ministérielles laissent entendre que l'on ne pourrait en > offrir qu'à un tiers environ des étudiants préparant les concours, > impliquant ainsi une présélection des candidats qui devraient bénéficier > de ces stages. S'il s'agit de réserver ces stages aux lauréats des > concours, on rencontre d'autres difficultés : les épreuves devraient dès > lors être placées très tôt dans le calendrier, pour que les résultats > soient connus avant le début des stages (avec une incertitude, jusqu'au > résultat, sur le nombre de stages à prévoir par académie), et il > faudrait ensuite offrir un cursus commun à une double population > d'étudiants : ceux qui auraient réussi le concours et les autres. >
> 3/ /Je vous confirme que dès la rentrée universitaire 2009, un > dispositif d'accompagnement social visant à garantir la démocratisation > du recrutement sera mis en place, de manière complémentaire aux aides > sur critères sociaux déjà existantes dans l'Enseignement supérieur. Dans > ce cadre une réflexion sera ouverte sur les modalités de la contribution > du dispositif des AED à cet accompagnement social./ >
> Commentaire CNFDE : > Ce « dispositif d'accompagnement » (non chiffré) ne peut pas compenser > la perte d'une année rémunérée dans le cursus des jeunes enseignants, > qui devront, après la licence, financer une année d'étude > supplémentaire. Les postes d'AED, rappelons-le, sont aussi une perte de > temps pour l'étudiant qui veut préparer sérieusement un concours très > sélectif. Les étudiants aux revenus modestes seraient ainsi doublement > pénalisés par la réforme : une année de plus à financer, éventuellement > par un poste d'AED qui handicapera leur préparation. Seul un système de > pré-recrutement serait de nature à assurer une véritable démocratisation. >
> 4/ /Pendant l'année de fonctionnaire stagiaire, à partir de la rentrée > 2010, une partie des obligations de service, de l'ordre d'un tiers, sera > consacrée à une formation continuée renforcée permettant la mise en > place d'un tutorat et de retours réguliers en formation universitaire, à > visée disciplinaire ou professionnelle./ >
> Commentaire CNFDE : > À l'heure actuelle, un PLC2 ne fait généralement qu'un peu moins de la > moitié de son service statutaire, un PE2 effectue un "stage filé" d'un > jour par semaine, le reste de leurs services étant affecté à leur > formation professionnelle et disciplinaire. Leur faire exercer devant > élèves les « deux tiers » de leur service est une régression > inacceptable, dictée seulement par une recherche de diminution des coûts > de formation. Et dans la mesure où le stagiaire sera obligatoirement > titulaire d'un M2, que sera la « formation universitaire » qu'il doit > recevoir ? >
> 5/ /Les formateurs universitaires responsables de la formation des > étudiants au métier d'enseignant participeront à la validation des > stages en lien avec les tuteurs et, dans le premier degré, les > professeurs des écoles maîtres formateurs. Ils veilleront à la bonne > insertion de ces stages dans le cadre des masters et travailleront en > partenariat avec les écoles et les établissements scolaires. Les > universités seront invitées à coordonner et structurer de façon > cohérente l'action de ces formateurs./ >
> Commentaire CNFDE : > Cela suppose à nouveau que tous les étudiants pourraient bénéficier de > stages, ce qui est loin d'être garanti. Si les stages sont obligatoires > pour valider le M2 et que le M2 est obligatoire pour être admis aux > concours, alors il y a là un goulet d'étranglement qui introduit une > différence de traitement inacceptable entre les candidats. Contrairement > à la situation actuelle, il ne serait plus possible de passer les > concours en candidat libre. Le travail de mise en stage est un travail > très lourd, administrativement, il demande une collaboration compliquée > avec les services de l'Inspection académique. Il faut aussi penser aux > cycles et aux niveaux, dans le premier degré : pour apprendre, un PE > doit pouvoir aller en maternelle, au cycle 2 (CP et CE1) et au cycle 3 > (enfant de 3 à 11 ans !) Pour les PLC, il faut aller en lycée et en > collège (penser aux distances, aux difficultés géographiques, aux > implantations variées, rurales, urbaines, à l'éloignement...) : comment > insérer tout ce dispositif dans l'année de préparation du concours ? Qui > fera ce travail ? L'irremplaçable savoir-faire des IUFM n'est même pas > évoqué dans le texte du ministre (même si l'on peut se féliciter que les > « maîtres formateurs » le soient), qui évoque de manière très floue des > "formateurs universitaires" et des "tuteurs". > Le texte du ministre pose également un problème statutaire : dans la > mesure où les concours sont maintenus dans leur forme actuelle pour > 2010, comment peut-on, sur cette base, ne pas offrir à ceux qui les > réussiront (PE2, PLC2, PLP2) les mêmes conditions de stage que celles > qui prévalent actuellement ? Les décrets (décrets inter-ministériels de > 1972 pour les PLC et de 1990 pour les PE) et les textes règlementaires > seront-ils modifiés ? >
> 6/ /La mastérisation s'accompagnera de l'ouverture de négociations sur > la revalorisation des enseignants, CPE et CO Psy. Celle-ci portera sur > des mesures pour les jeunes enseignants recrutés à compter de la session > 2010 ainsi que sur des mesures couvrant l'ensemble des catégories > d'enseignants./ >
> Commentaire CNFDE : > Cette revalorisation (non chiffrée) ne pourra pas compenser, pour le > fonctionnaire, la perte d'une année de cotisation et le financement > d'une année supplémentaire de formation. Le remboursement des prêts > étudiants actuellement envisagés par les députés de la majorité viendra > encore grever le budget du jeune enseignant. Rien n'est dit par ailleurs > sur la revalorisation de l'ensemble des enseignants des premier et > second degré : ne faudra-t-il pas, comme lors de la création du statut > de professeur des écoles, proposer à tous les enseignants en poste un > accès à la nouvelle échelle de rémunération ? Rappelons que les > enseignants qui ont passé les concours dans les dernières années ont -- > en fait -- un niveau d'études bac + 5 (une année de préparation aux > concours + une année de formation professionnelle et > disciplinaire). >
> 7/ /Par ailleurs sera également abordé le sujet des conditions d'accès > aux concours des non-titulaires pour leur recrutement à titre définitif./ >
> Commentaire CNFDE :
L'intention affichée est louable mais rien n'est > précisé : concours adaptés ? Dispense du master ? Conditions d'accès à > la titularisation ? Sur quel statut ? La question est d'autant plus > cruciale que le système envisagé, qui génèrera un grand nombre de « > reçus-collés » (étudiants échouant aux concours mais titulaires du > Master), va favoriser le recrutement de non-titulaires, y compris par > des établissements privés en concurrence directe avec l'enseignement public. > > /Vous avez également souhaité savoir comment serait engagé le processus > pendant l'année 2009/2010./ (... suite)
Dernière édition par Lya le Dim 22 Mar - 18:38, édité 1 fois | |
| | | Lya Admin
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| Sujet: Re: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Dim 22 Mar - 18:33 | |
| (... suite) - Citation :
- > 8/ /Pourront s'inscrire aux concours de la session 2010 :/
> · /Les étudiants déjà titulaires d'un master ou inscrits en M2. Pour ces > candidats, le recrutement du fonctionnaire stagiaire pour la rentrée > 2010 sera subordonné à l'obtention effective d'un master. >
> /Commentaire CNFDE : > Voir remarque 1. Il faut signaler une difficulté supplémentaire : que se > passera-t-il au cas où un étudiant réussirait le concours et échouerait > au master ? La pression sur les jurys des masters va être très forte > dans ce cas, et il sera difficile de ne pas entériner la décision du > jury de concours. A l'inverse, les risques de multiplication malsaine du > nombre de "reçus-collés" (voir le point précédent) pourraient inciter > les jurys de masters à ne pas délivrer ce diplôme aux étudiants qui > échouent aux concours. La seule formule qui ne présente pas ces deux > dangers symétriques serait un dispositif destiné à reconnaître par un > master, a posteriori, le niveau bac + 5 des titulaires d'un concours./ > > · A titre exceptionnel et dérogatoire, pour la seule session 2010 des > concours : > - pourront se présenter aux concours de la session 2010 et être admis > pour la rentrée scolaire 2010, sans conditions nouvelles de diplômes, > les candidats présents aux épreuves d'admissibilité de la session 2009 ; > - pourront également se présenter aux concours de la session 2010, les > étudiants inscrits en M1 à la rentrée universitaire 2009. En cas de > réussite à un concours de la session 2010, le bénéfice du concours leur > sera garanti pendant un an. Ils seront recrutés comme enseignants > stagiaires pour la rentrée scolaire 2011 sous réserve de l'obtention de > leur M2 à l'issue de l'année universitaire 2010-2011. Ces étudiants > bénéficieront pendant cette année des stages en responsabilité ainsi que > des différents dispositifs d'aide prévus pour les étudiants de M2. >
> /Commentaire CNFDE :
> La condition suppose à nouveau que des masters professionnels de > formation des enseignants existent dès l'année prochaine, ce que > refusent la quasi-totalité des universités, en raison de l'impossibilité > de concevoir ces masters de manière satisfaisante. Une seule disposition > est acceptable pour 2010 : le maintien des concours dans les conditions > actuelles d'inscription : la licence. C'est d'ailleurs, paradoxalement, > le niveau des connaissances exigées pour les concours tels qu'ils sont > définis dans les projets du ministère. > Si l'on suivait le raisonnement du ministère, on aurait à la rentrée 2009 : > - des établissements qui n'auraient pas déposé de master (en particulier > les IUFM) et qui donc ne pourraient accueillir des étudiants préparant > les concours. Les IUFM dans ce cas n'auraient comme étudiants à la > rentrée 2009 que les lauréats des concours de cette année. Les > universités intégratrices seraient amenées à réorganiser profondément > leurs services pour gérer cette difficulté. > - des établissements qui ont déposé les nouveaux masters, et qui avaient > déjà des masters traditionnels. Dans ces établissements, certains > étudiants d'une même filière passeraient le concours en M1, tandis que > d'autres le passeraient en M2... on imagine la pagaille... > - des étudiants qui auraient des difficultés à s'inscrire à des > préparations convenant à leur cas. La situation serait dramatique pour > la préparation au concours de professeurs des écoles et au CAPLP car les > IUFM n'auraient pas de masters où les inscrire, et même si des > universités proposent des masters préparant à ces concours, leur offre > est très insuffisante, et inappropriée car elle prévoit que le concours > se passera en M2. > - des étudiants qui prépareraient les concours en M1 et qui l'année > suivante seraient disponibles pour leur master, condition indispensable > pour être recrutés comme stagiaires, tandis que d'autres passeraient > leur concours lors de l'année M2 : que se passerait-il d'ailleurs s'ils > réussissaient au concours et échouaient à leur master ? Bref, sur une > même académie des offres de masters illisibles pour les étudiants. >
> 9/ /Afin de permettre l'adaptation progressive de l'appareil > universitaire de formation, les concours seront maintenus dans leur état > actuel pour la session 2010. La réflexion sur la rénovation des concours > de la session 2011 devra s'engager rapidement. C'est dans ce cadre que > seront également examinés les ajustements pour certaines disciplines > professionnelles de l'enseignement professionnel./ >
> Commentaire CNFDE :
> Ce maintien des concours dans leur forme actuelle est une concession, > dont il faut se réjouir, mais qui aboutit à une absurdité : il est > impossible de préparer aux concours dans leur forme actuelle dans le > cadre d'un master professionnel adapté à la préparation de concours > modifiés. Même les quelques universités qui ont cru bon de déposer des > maquettes (conçues sur la base des annonces erratiques du ministère, et > en particulier sur l'hypothèse d'épreuves placées en M2) ne pourront pas > préparer aux concours actuels en intégrant les stages, une formation > professionnelle et une initiation à la recherche. La préparation aux > concours dans leur forme actuelle requiert, rappelons-le, une année > pleine de formation, extrêmement dense. Il est impossible d'y ajouter > quoi que ce soit.
> > 10/ Les étudiants préparant les concours, dans les différents parcours > organisés par les universités bénéficieront dès la rentrée 2009 de > l'offre de stages de 108 heures, que ce soit en pratique accompagnée ou > en responsabilité afin de préparer leur professionnalisation progressive. >
> Commentaire CNFDE :
> Il faut comprendre, semble-t-il, qu'il s'agit du dispositif dénommé « > stages rémunérés en responsabilité des étudiants » et évoqué dans le > point 2. Faut-il comprendre que seuls les stages « en responsabilité » > seront rémunérés ? Dans tous les cas, ces stages sont présentés plus > haut comme faisant partie des maquettes du master, et donc obligatoires. > Ils sont présentés ici comme étant simplement destinés à « préparer leur > professionnalisation progressive ». Répétons que le Ministère ne sera > pas en mesure d'offrir des stages à tous les étudiants préparant les > concours. Il faut aussi se poser la question du calendrier de ces stages > et de leur insertion dans les formations. Le stage n'a pas à être une > "offre". Le stage est un droit, c'est une modalité de la formation. >
> /Je tiens enfin à rappeler solennellement que le principe du recrutement > par concours nationaux est bien évidemment un principe intangible et que > les candidats à la fonction de professeur ou de CPE continueront à être > recrutés à travers les différents types de concours actuellement > existants. En outre, je vous confirme que pour la session 2010, le > nombre des places aux concours externes du 1er comme du 2nd degré sera > au moins égal à celui des concours 2009./ >
> Commentaire CNFDE :
> Promesse... Vu le nombre croissant de départs en retraite, il n'y a rien > d'exceptionnel à ce que le nombre de postes mis au concours soit > maintenu. Il devrait en réalité augmenter significativement pour > maintenir le potentiel de formation des établissements soit maintenu au > niveau actuel. >
> Conclusions CNFDE :
> - Le maintien des concours dans leur forme actuelle pour l'année > prochaine est une première victoire arrachée par le combat mené par > toute la communauté des acteurs de la Formation des enseignants depuis > plusieurs mois, mais les propositions formulées par le ministre sont > inacceptables en l'état. Elles aboutissent à des incohérences, à une > illisibilité totale de l'offre de formation, à la mise en concurrence > des universités et maintiennent les aspects les plus contestés de la > réforme envisagée. > - Seul le maintien, en 2010, des conditions d'inscription aux concours, > du dispositif de formation actuelle et de l'année de stage après les > concours permettra d'ouvrir des négociations, basées sur une large > consultation sur ce que doit être, à l'avenir, la formation des enseignants. > > Le secrétariat de la CNFDE, le 21 mars 2009
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| | | Lya Admin
Nombre de messages : 2458 Age : 40 Localisation : Marseille Date d'inscription : 09/06/2007
| Sujet: Re: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Dim 22 Mar - 18:37 | |
| > *Communiqué de la Coordination Nationale des Universités en réponse à la > lettre de Xavier Darcos aux syndicats du 20-03-2009 > * > Samedi 21 mars 2009, 10h30 >
> Dans sa lettre envoyée à l'ensemble des organisations syndicales, Xavier > Darcos, ministre de l'Education Nationale, annonce le report d'un an de > l'entrée en vigueur des nouveaux concours. *Cette manoeuvre dilatoire, > relayée par certains médias, consiste à faire croire à l'opinion > publique que la réforme de la formation des enseignants est repoussée > d'un an. Il n'en est rien*. > > Au lieu d'un report pur et simple de la réforme des concours et de la > formation des enseignants, X. *Darcos propose un montage en deux temps*. > *La «mastérisation » de la formation des enseignants, qui constitue le > premier volet de la réforme, aura bien lieu à partir de la rentrée > prochaine, mais avec maintien des concours actuels en 2010.* > > L'allongement des études financées par les étudiants et la perte de > l'année de stage rémunérée, y compris pour les lauréats du concours > 2010, sont confirmés par l'application immédiate des stages de 108 > heures. *La réforme du concours de recrutement, qui constitue le second > volet, est reportée à 2011*. > > *Loin de clarifier la situation, ce supposé délai n'est qu'une > réécriture à vue d'un décret d'une invraisemblable inconséquence, > proposant une application de la réforme en deux temps.* > > La Coordination Nationale des Universités constate que par ce simulacre > de recul le ministère continue encore et toujours d'afficher son mépris > pour tous les personnels de l'éducation mobilisés contre la réforme dite > « mastérisation des concours ». > > *La Coordination Nationale des Universités dénonce cette nouvelle > supercherie et exige un retrait total et sans concession des deux volets > de la réforme : réforme des concours et réforme de la formation des > enseignants.* > > Elle réaffirme que ce retrait demeure plus que jamais l'un des > préalables indispensables à l'ouverture de toute discussion. > Notre réponse à Xavier Darcos : *tous dans la rue le 24 mars ! > * > La Coordination Nationale des Universités > > [PS : la coordination nationale des universités s'est dotée de > porte-parole lors de la 6e coordination, à Dijon, lundi 16 mars > <http://www.fabula.org/actualites/article29877.php>] >[/quote] | |
| | | Swann[UdS]
Nombre de messages : 28 Age : 36 Date d'inscription : 03/03/2009
| Sujet: Re: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Dim 22 Mar - 19:45 | |
| Il est essentiel pour nous tous de relayer ces infos et ces analyses, sous peine de voir les étudiants moins mobilisés satisfaits, et réclamer leurs examens.
Nous avons du pain sur la planche. | |
| | | neo Invité
| Sujet: Re: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Dim 22 Mar - 23:35 | |
| POURQUOI IL FAUT REFUSER LA RÉFORME DU RECRUTEMENT DES PROFESSEURS Appel d’un groupe de professeurs et d’étudiants de philosophie, à l’initiative de la Régionale de Strasbourg de l’APPEP (Association des Professeurs de Philosophie de l’Enseignement Public) Extrait: - Citation :
- Pour toutes ces raisons :
— nous refusons cette réforme avec la plus grande fermeté ; — nous apportons notre soutien aux actions engagées par les étudiants et les enseignants-chercheurs de l’Université qui exigent entre autres le retrait de cette réforme ; — nous exigeons que tout professeur soit recruté nationalement par concours et bénéficie d’une année de stage rémunéré durant laquelle, parallèlement à un service d’enseignement de 6h au maximum, il complète sa formation ; — nous exigeons une augmentation du nombre de postes au concours pour assurer tous les besoins d’enseignement sans recours aux emplois précaires. Nous sommes à un seuil historique : si cette réforme est adoptée, c’est le maintien des conditions d’un véritable service public d’éducation, garantissant un enseignement de qualité pour tous, qui est menacé. |
| | | Lya Admin
Nombre de messages : 2458 Age : 40 Localisation : Marseille Date d'inscription : 09/06/2007
| Sujet: Re: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Mer 1 Avr - 21:03 | |
| Date Sent: Wednesday, April 1, 2009 9:48 From: MR - Citation :
Bonjour, je voudrais m'inscrire COMPLETEMENT EN FAUX par rapport a l'idee que nous aurions gagne quoi que ce soit sur la masterisation, et en particulier quant a l'idee qu'on pourrait recommencer les cours :
> Cependant je vous joins le communiqué de Darcos sur > la mastérisation, texte du 31 mars. > Certains nous diront que nous avons gagné et que nous pouvons > recommencer les cours, d'autres feront sûrement remarqué que le > processus de masterisation a commencé.
A la fin octobre et au debut novembre 2008, lorsque les projets de Darcos sont tombes du ciel en 2 minutes 30 pour application en 5 minutes 40, la reaction quasi-generale a ete de demander le report de ces projets comme prealable a toute discussion. Cette position a ete prise par les instances les plus respectables, comme les societes savantes par exemple.
Aujourd'hui, nous ne sommes MEME PAS encore parvenus au report demande, car si les concours 2010 se passeront selon les memes modalites que les concours 2009, en revanche les laureats ne beneficieront pas de l'annee de stage__remuneree comme fonctionnaire stagiaire__. Par ailleurs, le dispositif qui semble se mettre en place va inscrire dans les faits la masterisation, de sorte qu'il sera extremement difficile ensuite d'en discuter le contenu. Tout ceci se trouve explique par notre bon Darcos dans un communique d'hier soir :
http://www.education.gouv.fr/cid24259/le-recrutement-et-la-formation-des-enseignants.html
Bref, on se fait avoir sur toute la ligne et on n'est pas encore en mesure de discuter du contenu de la reforme de masterisation de maniere sereine, car l'avenir est deja bien sombre pour nos etudiants de la rentree 2009.
Alors crions-le TRES FORT jeudi !! Il faut qu'il soit apparent sur les banderoles qu'on est encore au point ZERO (voire, <0) sur nos demandes.
M | |
| | | Lya Admin
Nombre de messages : 2458 Age : 40 Localisation : Marseille Date d'inscription : 09/06/2007
| Sujet: Re: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Jeu 16 Avr - 1:31 | |
| La réforme est repoussée d'un an dans son application, mais seulement sur certains point. Bref devant la force de la mobilisation Darcos recule en donnant des miettes et en espérant nous diviser. + d'info ----> ICI | |
| | | Lya Admin
Nombre de messages : 2458 Age : 40 Localisation : Marseille Date d'inscription : 09/06/2007
| Sujet: Re: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Jeu 16 Avr - 1:31 | |
| - Citation :
- Dépêches
Domaine : Enseignement scolaire - Jeunesse Paris, Vendredi 10 avril 2009, 11:15:33
Masterisation : les masters « métiers de l'enseignement » de la campagne actuelle ne seront pas évalués par l'Aeres « La faible proportion de dossiers remontés (moins de 10 % de l'offre potentielle) ne permet à l'Agence, ni une analyse par académie, ni une analyse nationale comparative par discipline. En conséquence, l'Aeres décide de ne pas évaluer les masters "métiers de l'enseignement" de la campagne actuelle. » C'est ce qu'indique l'Aeres, à l'issue de son conseil, jeudi 9 avril 2009, au sujet de l'évaluation des masters « enseignement » préparés dans le cadre de la réforme de la formation et des concours enseignants. En effet, « seuls neuf universités, deux Écoles normales supérieures et huit établissements privés ont déposé des dossiers », signale l'Agence, qui ajoute que sur « 35 académies, seules trois (Reims, Polynésie et Nouvelle-Calédonie) ont une proposition complète ». Par ailleurs, l'Agence précise que « les dossiers déposés par les établissements ont été constitués en fonction du "cahier des charges" présenté dans la circulaire du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche du 17 octobre 2008 (L'AEF n°<http://www.aef.info/public/fr/abonne/depeche/depeche_detail.php?id=103455>103455) et n'ont pu prendre en compte l'incidence sur ce "cahier des charges" des décisions prises par les ministres dans le cadre des négociations récentes avec la CPU et la CDIUFM, d'une part, et avec les syndicats, d'autre part ». | |
| | | Lya Admin
Nombre de messages : 2458 Age : 40 Localisation : Marseille Date d'inscription : 09/06/2007
| Sujet: Re: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Jeu 14 Mai - 16:24 | |
| J'ai fusionné les 2 sujets qui avaient été ouverts sur ce forum à propos de la mastérisation. Voici la dernière info en date : http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/05/recul-confirm%C3%A9-de-xavier-darcos-sur-le-stage-pay%C3%A9-post-concours.html#more - Citation :
Recul confirmé de Xavier Darcos sur le stage payé post concours
13 mai 2009 Xavier Darcos y a mis le temps mais il y est venu. Les reçus aux concours de recrutement des enseignants en 2010 seront, l’année suivante, payés comme fonctionnaires stagiaires. Et titularisés ensuite sans avoir besoin de valider un master-2. Il cède ainsi à l’une des revendications des manifestants, il a annoncé aujourd'hui lors d'une réunion du groupe de travail sur la mastérisation avec les syndicats. Ce matin, les syndicats avaient, en commun, précisé ce qu'il demandaient sur cette question. Cette décision fait suite au report partiel de la réforme dite de la mastérisation, vivement contestée par les syndicats enseignants, du secondaire comme du supérieur, en particulier ceux de la FSU. Une contestation qui ne porte pas sur le principe d’une formation à bac plus cinq mais sur les modalités de la réforme ministérielle, motivée pour l’essentiel par des objectifs d’économies budgétaires et n’apportant aucune amélioration de la qualité de la formation. Cette annonce ne clôt toutefois pas le dossier, puisque si une commission, dite Marois/Filâtre du nom de ses co-présidents, doit rendre un rapport sur cette réforme d’ici le 15 juillet, le sujet demeure à vif tant les points de vue restent opposés sur la formation des enseignants.
Réagissant à cette annonce, le Snesup FSU salue ce «recul du gouvernement obtenu grâce à la pression des luttes». Mais souligne que, si l’année payée est acquise, «reste en suspens l’importante question de sa nature (temps de présence devant les élèves, temps pour compléter la formation).» Ce nouvel épisode survient alors que doit se tenir demain une manifestation à Paris 14h à Jussieu). Et que de nouvelles actions continuent d'être décidées. De leur côté, six présidents d’Université (Paris-8, Grenoble-3, Montpellier-3, Nanterre, Paris-4 et Lille-1) demandent dans un texte publié par Le Monde «un geste d’apaisement» à Nicolas Sarkozy afin d’éviter à «des milliers d’étudiants de perdre leur année.»
Voici le communiqué du Snesup après l'annonce : Du temps pour une tout autre réforme En juin 2008, le président de la République annonce une révision profonde de la formation et du recrutement des professeurs des écoles, collèges et lycées. Dénoncés par le SNESUP dès son annonce, le calendrier intenable et l’absence de concertation avec les acteurs de la formation finiront de dresser la communauté universitaire, quasi unanime, contre le projet actuel dit de « masterisation » ! Fin mars, l’annonce du maintien pour 2010 des mêmes épreuves de concours de recrutement des enseignants de premier et second degrés qu’en 2009 et l’ouverture des inscriptions dans les préparations concours en IUFM ou en UFR ont constitué de réelles inflexions au projet gouvernemental initial. Dans le cadre du groupe de travail sur les « mesures transitoires pour 2009-2010 », le ministère a dû concéder le 13 Mai 2009 que tous les étudiants admis au concours à la session 2010 seraient installés comme fonctionnaires stagiaires et que l’obtention du Master (M2) ne serait plus une condition de stagiairisation. Les étudiants non déjà titulaires d’un M1 ou d’un M2 devant être « inscrits à la rentrée en première année d’études en vue de l’obtention d’un master ou d’un titre ou d’un diplôme jugé équivalent », les ministères ont annoncé qu’une circulaire va préciser que, si les étudiants réussissent le concours en 2010, ils se verront délivrer un M1. C’est un recul du gouvernement obtenu grâce à la pression des luttes, Cela répond en partie à des revendications du SNESUP pour les étudiants titulaires d’une seule licence, (lettre Flash 92). Tous les reçus au concours 2010 seraient rémunérés et cette année compterait pour leur retraite. Le ministère de l’Education Nationale refusant de traiter dans le cadre de ce groupe de travail de l’année stage post-concours, il reste en suspens l’importante question de sa nature (temps de présence devant les élèves, temps pour compléter la formation). Ces mesures, sans engager l’avenir, donnent du temps pour la réflexion, pour obtenir une tout autre réforme de la formation et du recrutement. Celle-ci doit permettre une réelle amélioration de la formation disciplinaire et professionnelle et une élévation du niveau de qualification de tous les enseignants reconnue par un diplôme de master . Elle doit réaffirmer les rôles et missions des IUFM, ainsi que des nécessaires collaborations avec les UFR. Le SNESUP appelle à maintenir la mobilisation pour faire gagner l’ensemble de nos revendications solidaires. Il exige une remise à plat complète du dossier de la formation et du recrutement des enseignants, en prenant le temps nécessaire. La consultation des organisations syndicales dans le cadre des groupes de travail ou de la commission Marois-Filâtre ne constitue pas les négociations qu’il faut ouvrir sur le dossier de la formation des enseignants. L’enjeu, c’est l’avenir des élèves !
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| | | Lya Admin
Nombre de messages : 2458 Age : 40 Localisation : Marseille Date d'inscription : 09/06/2007
| Sujet: Re: Masterisation des concours de recrutement des enseignants Dim 24 Mai - 0:34 | |
| URL source: http://www.mediapart.fr/journal/france/210509/universite-le-gouvernement-veut-imposer-la-masterisation-de-force Université: le gouvernement veut imposer la masterisation de force Par Jade Lindgaard Mediapart.fr Jusqu'au bout, le gouvernement veut passer outre l'opposition des universitaires à ses réformes. Dernier exemple en date: alors que la commission Marois-Filâtre chargée de déminer l'épineux dossier de la réforme de la formation des enseignants doit rendre ses conclusions le 15 juillet, les projets de décrets (notamment celui-ci et celui-là) instaurant la «masterisation» viennent d'être publiés. Ils doivent passer en comité technique paritaire ministériel (CTPM) le 27 mai, et au conseil supérieur de la fonction publique le 12 juin. Si la cadence est la même que pour la réforme du statut des enseignants-chercheurs – promulguée pendant les vacances de Pâques –, ils pourraient donc être examinés par le Conseil d'état dans la foulée et être promulgués avant fin juin. «C'est un véritable putsch, le passage en force des passages en force de ces derniers mois!», proteste Pascal Maillard, professeur de littérature française à l'université de Strasbourg, et membre du collectif de l'Appel de Strasbourg, très mobilisé contre la masterisation. Que contiennent ces décrets? Exactement ce que les opposants à la masterisation dénoncent depuis le début de leur mobilisation à l'automne dernier: en plus de réussir le concours de recrutement dans l'éducation nationale, les futurs enseignants devront obligatoirement obtenir un master pour devenir fonctionnaires stagiaires. Ce qui retarde d'autant la rémunération des futurs profs, jusqu'ici rémunérés dès leur deuxième année de formation. Ce décalage permettrait à l'Etat d'économiser 480 millions d'euros, selon le calcul de l'Unef. Mais les décrets vont plus loin encore, en supprimant le bénéfice du concours aux étudiants qui échoueraient à obtenir leur master après un redoublement. «C'est un événement majeur dans la fonction publique française, la remise ne cause de la nature pérenne de la réussite à un concours», estime Pascal Maillard. La portée de ces textes réglementaires est potentiellement très importante car ils «modifient les conditions de recrutement, d'affectation, de titularisation et de déroulement de carrière» de «tous les corps enseignants: professeurs des écoles, certifiés, agrégés, professeurs en lycée professionnel, d'éducation physique et sportive, et le corps des conseillers principaux d'éducation», note la FNEC FP (FO) qui demande le retrait des projets de décrets de l'ordre du jour du CTPM. «Des méthodes de voyous» Confdration Gnrale Comme s'y était engagé Xavier Darcos, ces projets de décrets entérinent les dispositions transitoires pour les sessions 2009 et 2010 des concours. A une nuance près: seuls les titulaires d'un master 1 pourront être recrutés à la rentrée 2010. Ce qui pourrait signifier que c'est bien dès la rentrée 2009 que commence à s'appliquer la masterisation. Maria Stavrinaki, maître de conférences en histoire de l'art contemporain à la Sorbonne (Paris 1) et membre de la Coordination nationale des universités, est catégorique: «Ce sont des méthodes de voyous. Ce gouvernement n'a pas de parole.» A défaut de maquettes de masters prêtes, le gouvernement pourrait être contraint de retarder cette obligation de masters. Une vingtaine seulement de maquettes de cours de masters ont été remontées au ministère de l'enseignement supérieur par les facs, au point que l'agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (Aeres) a renoncé à évaluer cette nouvelle offre de formation. Les dérogations concédées par les cabinets de Xavier Darcos et Valérie Pécresse pour les concours de 2009 et 2010 avaient été, lors de leur annonce le 13 mai, saluées par les syndicats (FSU, Unsa-éducation et Sgen-CFDT. Mais tous avaient aussi réclamé plus de temps pour la préparation et la mise en place de la réforme voulue par le ministère de l'éducation nationale. Le 18 mai, le conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (Cneser), comité consultatif auprès du ministère, a exigé «une remise à plat complète du dossier (...) en y consacrant le temps nécessaire». Ces appels à ralentir la cadence de la refonte de la formation des enseignants n'ont visiblement pas été entendus. Pour Pascal Maillard, les groupes de travail réunis ces dernières semaines à l'initiative des ministères de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur ont été «des attrape-mouches syndicales. Le Sgen, l'Unsa et la FSU se sont fait piéger» puisque que, malgré un processus apparent de concertation, le gouvernement continuait en réalité à avancer sa réforme sans bouger d'un iota. Pour Stéphane Tassel, secrétaire général du Snesup, la publication des décrets fait bien la preuve que «tout ne peut pas être remis à plat» et que sur le fond le gouvernement maintient la masterisation. Pour le collectif de lutte de l'IUFM de Paris, le ministère est synonyme de «Comment dit-on, déjà? J'écoute mais je ne tiens pas compte!» Peut-être plus encore que la réforme du statut des enseignants-chercheurs, la refonte de la formation des profs et des maîtres a été un puissant levier de la mobilisation universitaire depuis six mois. Pour beaucoup d'entre eux, c'est à la fois l'avenir de leur discipline universitaire comme champ de recherche qui se joue dans cette affaire et le sort du service public d'enseignement. Deux mois de grève début 2010 Confdration Gnrale Rendus publics le 19 mai, les projets de décret ont aussitôt tourné sur les listes de diffusion militantes et chauffé les esprits. Mais ils ont jusqu'ici suscité peu de réaction parmi les syndicats, Sauvons l'université, IUFM et autres collectifs militants, sans doute servis par un timing redoutable : la levée des bouclages des examens dans les universités les plus impliquées dans la grève – les textes sont parus le jour où Paris IV votait la fin du blocage – et le week-end férié de l'ascension. Et dans un contexte de pressions redoublées sur les universités pour que s'y tiennent rattrapages des cours et examens du second semestre: surveillance intrusive par les rectorats du décompte des jours de rattrapage, menaces de non-validation des examens tenus sans rattrapage, interventions policières contre les blocages (voir en Prolonger le témoignage que Mediapart a reçu concernant l'université de Saint-Etienne). Après son passage en force sur la modulation de services, et les messages d'intimidations à l'égard de ceux perturbant les examens martelés depuis des semaines par Valérie Pécresse, Xavier Darcos, François Fillon et Nicolas Sarkozy, le gouvernement semble prendre de nouveau le risque de jouer les incendiaires. La levée successive des blocages et des grèves ces jours-ci dans la plupart des universités ne doit donc pas trop vite être interprétée comme le signal de la fin du mouvement. «Plutôt un moment de transition, il faut se débarrasser du boulet des examens pour que puisse reprendre la lutte», explique un maître de conférences de l'université de Besançon. «Nous faisons passer des examens mais nous ne céderons pas», a déclaré de son côté le comité de mobilisation de Paris 4 à l'issue de quinze semaines de grève, une des plus longues du mouvement. Certains universitaires très engagés contre la masteristaion promettent d'ores et déjà de reprendre les cours en grève à la rentrée de septembre: «C'est l'avenir de notre métier qui est en jeu.» Lors de la dernière coordination nationale des universités, à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), certains délégués ont envisagé la rétention des notes du second semestre 2009. Une université d'été «en lutte» pourrait se tenir en juillet ou en août pour y élaborer une nouvelle stratégie d'actions. D'autres réfléchissent à l'organisation de grèves perlées. Lors d'une réunion mercredi 20 mai à l'EHESS autour du Manifeste «des 29» pour la refonte de l'université publié dans La Revue du Mauss, des voix évoquaient une grève de deux mois début 2010 pour organiser des états généraux de l'université. Confdration Gnrale Après trois mois et demi de grève, et six mois de mobilisation, une séquence politique se termine. Quel bilan en tirer? * Sur le contenu des réformes: Pour Alain Caillé, directeur de La Revue du Mauss et co-initiateur du Manifeste des 29, «la LRU est mort-née», désormais discréditée même aux yeux de ceux qui la défendaient. Même au sein de la conférence des présidents d'Université (CPU), des voix s'élèvent pour demander une révision de loi, pour en modifier les modes de gouvernance. Une perspective jusqu'ici écartée – officiellement – par l'entourage de Valérie Pécresse. Concernant la modulation de services, «on a relativement perdu mais pas complètement», analyse le juriste Olivier Beaud, l'une des têtes de pont de la mobilisation contre la réforme du statut des universitaires: «Si les universitaires restent solidaires et mobilisés, je vois mal comment un conseil d'administration d'université pourra imposer la modulation aux universitaires.» Même analyse pour de nombreux syndicalistes: le combat contre la LRU va se transposer sur le terrain local, fac par fac. Bon courage aux premiers établissements qui voudront obliger leurs enseignants à faire plus de cours et moins de recherche. Ce ne sera en tout cas pas dès septembre: Bernadette Madeuf, présidente de Paris-X (Nanterre), remarque que «la modulation de service est inapplicable à la rentrée 2009» en l'absence de référentiel national et sans évaluation préalable des enseignants-chercheurs par le Conseil national des universités (CNU). * Sur l'université : «Tous perdants», enseignants et étudiants? C'est la lecture dominante, du Figaro à Libération (version papier): l'université sortirait affaiblie et son image «durablement écornée» (Yves Thréard) de ces six mois de conflit. Il y a une autre façon de voir les choses. C'est par exemple celle du philosophe Marcel Gauchet, pourfendeur inattendu de la politique de Valérie Pécresse: «Le gouvernement a gagné une victoire mais pas la guerre. La guerre maintenant est sur le plan intellectuel.» Comme si de manifestations en AG, une communauté universitaire avait fini par prendre corps, malgré ses profondes disparités, soudée par le rejet des réformes. Et se voulait toute prête à se défendre en proposant une autre vision de la réforme de l'enseignement supérieur. Le 4 juin, le défilé de l'Academic pride pourrait consacrer cette renaissance du collectif universitaire. * Sur le gouvernement: La méthode du passage en force au bulldozer se solde par un échec: certes les décrets sont promulgués et publiés les uns après les autres, et les apparences de la réforme sauvegardées. Mais quel poids auront ces textes réglementaires si personne ne veut les appliquer? Pour Alain Caillé: «Aucune université ne peut fonctionner sans communauté universitaire.» Et personne, pas même un exécutif autoritaire et menaçant, ne peut gouverner les universités sans les universitaires. C'était le sens profond de l'appel de la Sorbonne: «Nous sommes l'université», proclamaient les chefs d'établissement signataires. Preuve de leur adhésion à l'idée d'autonomie. Et gros grain de sable dans la mécanique de la réforme vantée par l'Elysée. Bâclée à l'été 2007, complétée de décrets mal ficelés et archi contestés au printemps 2009, discréditée par la plus longue grève dans l'enseignement supérieur depuis des décennies, la LRU fera-t-elle pschitt?
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